Dès qu'on nous parle de socialisme, nous (je veux dire nous, infâmes libéraux aux pieds fourchus et à l'haleine fétide) pensons immédiatement à Staline, Pol Pot, Thorez et Mitterrand 1 (celui de 1981).
Paraît-il que nous errons gravement, que nous caricaturons, que nous sommes réducteurs.
Pas méchants, avides de savoir, nous cherchons à nous renseigner sur le socialisme, à acquérir ce rose sens de la nuance qui nous manque cruellement.
Nous savons bien que nous ne trouverons pas la réponse auprès du parti socialiste français : ce parti se caricature lui-même à un point qui ferait monter le rouge au front de libéraux pathologiques.
Nous posons des questions.
On nous dit que le socialisme se propose de corriger les imperfections du marché. Mais qui va juger de ces imperfections ? L'Etat. Très bien, nous applaudissons, mais qui va corriger les imperfections de l'Etat ? Silence embarrassé. Nous insistons, sur quels critères va-t-on juger ceci ou cela comme une imperfection du marché ? Ne serait-ce pas ouvrir la voie à la sélection par le plaignant le plus braillard, la victime le plus poignante, l'intérêt particulier le plus introduit auprès des puissants ? Vagues murmures peu convaincus, ni convaincants, sur les gouvernements élus représentant l'intérêt général, puis silence embarrassé.
On nous explique alors que le socialisme se carctérise par son aspiration sociale : il veut faire le bonheur des gens. Bruyamment, nous nous félicitons, nous applaudissons, quel noble but ! Mais un doute nous vient : toutes les doctrines politiques ne se proposent-elles pas, chacune à leur manière, de faire le bonheur des gens ? Silence embarrassé.
Nous sommes à deux doigts de conclure que le socialisme se caractérise par un silence embarrassé : le socialisme est un mutisme ? Mais ça ne correspond guère aux socialistes que nous connaissons, bruyants, querelleurs et donneurs de leçons. Le socialisme, ce n'est pas le monde du silence !
Alors, une dernière fois, nous insistons, nous chargeons bayonnette au canon. Qu'est-ce donc que le socialisme ? Là, révélation, on finit par nous donner une définition par la négative : le socialisme n'est ni le libéralisme, ni le communisme (bien au contraire).
Nous voilà bien renseignés !
Et vous, vous savez ce que c'est, le socialisme ?
jeudi, décembre 18, 2008
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En fait ... personnellement je pense que le socialisme est mort. Il n'est plus rien de cohérent aujourd'hui. Je pense que le parti socialiste aurait dû se renommer parti social-démocrate il y a 2 ans durant la campagne ou pré-campagne de la présidentielle française. Il est probablement trop tard pour un renommage du parti aussi ... je pense que maintenant ses membres attendent sciemment ou non une renaissance, non du parti qui existe mais du "mot", socialisme. Une renaissance du mot en même temps qu'un oubli de ce qu'il a été. Mais pour cela, il y a un et un seul maître du jeu : Nicolas Sarkozy. Il peut tout aussi bien écraser et manipuler le parti en coupant les têtes lorsqu'elles se présenteront et faire son socialisme présidentiel de Vème république de son côté (comme ses prédecesseurs) ... ou bien laisser le parti (le mot) renaître pour la démocratie, ce qui est évidemment le moins probable ...
RépondreSupprimerIl reste alors encore l'espoir Bayrou ....... mais je n'y crois guère, il commence à perdre le fil, à devenir ringard ... :)
ps : "le parti de gauche" récemment créé par Mélenchon est bien plus cohérent que le parti socialiste ... Finalement le parti socialiste n'existe plus QUE par ses élus locaux. L'opposition est morte, les idées sont mortes .............
"toutes les doctrines politiques ne se proposent-elles pas, chacune à leur manière, de faire le bonheur des gens ?"
RépondreSupprimerJe connais beaucoup de personnes qui, en entendant ça, se rejetteraient en arrière sur leur fauteuil en riant (leur manière à eux d'argumenter). "Allons, soyons sérieux, diraient-ils, le libéralisme n'aspire qu'au bonheur des plus forts, et il y pourvoit en permettant aux forts d'écraser les plus faibles."
Je fréquente beaucoup (boulot oblige) de socialistes et (encore plus) de communistes, et bien ils n'en démordent pas, les expériences catastrophiques de Staline et consorts ne sont pas des preuves que le communisme ne fonctionne pas. Ce n'est pas ça le communisme (et encore moins le socialisme).
Il s'avère aussi que le schéma à la Robin des bois fonctionne à plein (il n'y a a qu'à prendre l'argent aux riches, par le biais de mille impôts surpuissants) et il s'agit de s'appuyer sur cet axiome pour financer un état multi-intervenant (la méconnaissance de l'économie est souvent totale, par exemple l'ignorance de ce qu'est la dette et de ses tenants et aboutissants est surprenante). De manière générale, tout ce qui ne se voit pas (selon la dénomination de Bastiat), sans doute, n'existe pas.
La concurrence étant LE moyen offert aux puissants pour écraser les faibles.
Enfin, pour atteindre un objectif social (par exemple lutter contre le chômage) il faut des moyens conformes à la morale socialiste (ici les aides aux chômeurs). Mais, dans le même exemple, il n'est pas question d'imaginer aider l'embauche en baissant les charges patronales parce que ça ce n'est pas "moral" (on aide un patron, rendez-vous compte).
Vous savez, tant qu'il y aura des riches il y aura ce type de raisonnement qui tourne à vide et qui ignore (parfois délibérément) comment fonctionne le monde qui l'entoure. Comme me disait récemment un collègue : "si il y a des riches, c'est bien la preuve qu'il n'y a pas d'égalité".
J'ai une question encore plus compliquée que "qu'est ce que le socialisme ?" et qui en découle : où est l'utilité de définir le socialisme ?
RépondreSupprimerEt moi j'ai une question pour vous : où est l'utilité de penser ?
RépondreSupprimer@ pedro : concurrence = liberté d'agir, de penser.
RépondreSupprimerSi tu penses que la concurrence signifie "droit pour les puissants d'écraser les faibles", c'est que tu n'as compris ni ce qu'est un rapport de force, ni ce qu'est la violence et l'utilisation de la force, ni ce qu'est le commerce.
alors tu peux rire en arrière dans ton fauteuil.
@ LOmiG,
RépondreSupprimerj'étais ironique : merci de ne pas m'affubler de toutes ces inepties qui caractérisent mes collègues.
Cela dit vous avez raison, la défiance importante qu'ont les français vis à vis de la concurrence (cf "la société de défiance") montre bien que beaucoup de français ignorent tout le bien qu'il en est tiré et ignorent, de manière plus générale, comment fonctionnent le pays et son économie.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer"où est l'utilité de définir le socialisme ?"
RépondreSupprimerMais pour montrer son inanité, tout simplement...
Le socialisme et le communisme, ce sont deux énormes escroqueries qui font croire aux gens de bonne volonté qu'ils sont du côté des plus faibles quand ils mettent un bulletin dans l'urne ou quand ils manifestent dans la rue.
RépondreSupprimer"quand ils mettent un bulletin dans l'urne"
RépondreSupprimerEn général, les communistes ne s'embarrassent pas de cette méthode pour accéder au pouvoir.
Les socialistes construisent leurs théories à partir de ce qu'ils observent des groupes sociaux.
RépondreSupprimerLes libéraux quant à eux voient en l'individu la norme de toute la vie sociale.
La question politique se résume pour les premier à savoir comment doit s'organiser le groupe (ou les groupes, mais comme les conservateurs, moins il y a de groupes, mieux c'est), alors que pour les seconds, la question politique par excellence est de savoir comment respecter les droits naturels de chacun.
Ce qui ferait surement bien plus avancer les choses que des discussions pour savoir "pourquoi le socialistes sont des méchants" à l'instar d'enfants de 8 ans qui cherchent qui est le Power Ranger le plus fort, il faudrait se défaire de ces enclaves gauche-droite, libéral-socialiste, j'en passe et des meilleures, et réfléchir de façon cohérente en prenant plusieurs façons d'aborder le problème : par rapport à la société, à un individu seul, par rapport à l'éthique, à l'économie... Une doctrine est rarement totalement mauvaise, tout dépend de la situation et de la façon dont la doctrine est appliquée. Un mode de pensée unique, façon "dans telle situation il faut faire ça" ou "tel truc entraine tel autre truc" n'est pas fiable à 100%, il y a toujours des imprévus qui font que ça foire ou alors la situation réelle est légerement différente de celle imaginée mais cette différence peut tout changer. Ceci n'est pas une leçon d'économie mais de vie, car en plus de fonctionner pour des décisions économiques, ça fonctionne partout ailleurs, en culture par exemple, au lieu de se dire que seule la culture classique a de la valeur, faire attention au reste et ne pas avoir honte lorsqu'on trouve que "Returns a King" de la BO de 300 est superbe et pourquoi pas surpasse certains morceaux de Bach ou Haydn. Rien n'est jamais acquis.
RépondreSupprimerSocialisme: il n'y a pas de nature humaine; il n'y a de droit que le positif. Dieu c'est l'Etat
RépondreSupprimerLibéralisme: il y a des droits naturels inhérents aux hommes,à la nature humaine; l'Etat est un mal nécessaire, à limiter.
Socialisme: il n'y a pas de nature humaine; il n'y a de droit que le positif. Dieu c'est l'Etat
RépondreSupprimerLibéralisme: il y a des droits naturels inhérents aux hommes,à la nature humaine; l'Etat est un mal nécessaire, à limiter.