Comme Dalrymple, je ne reproche pas aux riches d'être riches, je ne suis pas Mélenchon. Je leur reproche de trahir leur mission (1).
La mission des riches est d'avoir du goût, et du bon. Quand Marie-Antoinette fait un pari, cela donne Bagatelle ; quand M. Jacquemart rencontre Mlle André, ils nous lèguent la merveille qu'est leur hôtel particulier ; quand Marcel Proust s'ennuie, il écrit la Recherche.
De nos jours, M. Pineau se fait mousser avec un "art" contemporain qui est une insulte permanente à l'homme de goût.
Et il n'est pas le pire.
Que restera-t-il de nos milliardaires digne de provoquer l'émotion dans un siècle ou deux ?
Rien. Parce qu'ils ne sont rien. Parce que, comme beaucoup de nos contemporains, ce sont des êtres vides, sans âme. Désabusés, blasés, déjà morts avant que d'avoir vécu.
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(1) : comme les enseignants, comme les juges, comme les journalistes. Le problème de notre monde est que rares sont ceux qui se sentent une mission supérieure à leur petite personne, à leurs petites opinions, à leurs petits ressentiments.
jeudi, mai 09, 2013
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