On peut même s'étonner que la plupart des musulmans soient non-violents. Mais les hommes ne sont pas faits que de religion, ils ont aussi leur caractère et leur culture. Et il y a aussi les circonstances : dans les régions entièrement soumises à l'islam, les musulmans ont moins de raisons d'être violents. Le temps qui a passé a domestiqué une partie de la violence, mais il n'empêche que la violence reste au coeur de cette religion. La soumission qu'elle réclame est une forme de violence
L'islam est d'ailleurs une religion très violente avec ses adeptes. Elle ne leur offre que de basses perspectives. Les je-ne-sais-pas-combien de vierges, ça ne vole pas haut. On comprend qu'Allah leur interdise l'alcool : le musulman a des raisons d'avoir le vin triste.
Mais c'est aussi pourquoi elle séduit des non-musulmans : certains, par leur caractère faible ou sadique, ont vocation à être soumis ou à soumettre en même temps qu'ils sont soumis. On peut se dire qu'une religion si simple (simpliste) et si violente a de quoi conquérir le monde. Je pense que cela explique de la fascination pour l'islam de nos politiciens, cyniques et sensibles au rapport de forces.
Mais c'est aussi la limite de l'islam : dans une population nihiliste et déboussolée, l'islam peut mordre, mais, dans une population correctement structurée, elle génère des réactions de défense très fortes.
L'islam a des séductions qui ne sont pas toutes basses. Quand on connaît les curés modernes gnan-gnan ou quand on voit le pape François, on comprend que l'on puisse préférer des imams plus fermes et plus exigeants.
Je me renseigne sur les origines de l'islam, j'ai plusieurs livres en cours. Il faut que je re-sorte le pavé de Bernard Lewis. Ce que je lis tend à confirmer l'intuition de Chesterton et de Belloc sur l'islam comme hérésie chrétienne hors de la chrétienté.
Et je me dis, en écrivant ce billet, que dans quelques années, j'aurais peut-être trop peur pour l'écrire à nouveau.
Curmudgeon :
Note sur la vie de Mahomet par ibn Ishaq
Nous n'avons pas l'original, qui a été perdu ou détruit, mais uniquement une version réduite due à ibn Hisham. Tel qu'il nous est parvenu, ce document donne une image tellement antipathique du personnage de Mahomet, au moins pour un Français ou un Chinois normal, que certains se sont demandés si par hasard ibn Ishaq n'aurait pas été secrètement anti-musulman. Quant aux musulmans qui connaissent le texte (une infime minorité, j'imagine), lorsqu'ils ont subi une influence culturelle extérieure suffisante, ou que le ur conscience leur parle plus fort que les jugements convenus de leur milieu d'origine, ils se sentent mal à l'aise, déclarent l'auteur peu fiable ici ou là. Le problème c'est que, si on récuse ce document, il ne reste pas grand chose en termes de siras anciennes.
Déjà les sempiternelles "expéditions du Prophète" sont fatigantes, même si les musulmans les transforment en épopées grandioses, mais les épisodes de crimes individuels commandités, et ceux de massacres collectifs, même si on était préparé en début de lecture à accepter de tenir compte des coutumes de l'époque, ça révulse vraiment.
Si le lecteur le moins religieux peut lire ce qui a été transmis sur Bouddha, ou Jésus ou Mani, et ensuite passer à la Sira et aux hadiths sans éprouver un choc de stupeur, c'est qu'il est décérébré, ou cynique, ou tellement rongé par la haine anti-chrétienne (style Charlie Hebdo, si triste que la chose soit à dire après la sorte de martyre que ses dessinateurs ont subi) qu'il en perd tout sens moral élémentaire.
Ces réalités sont très pénibles. C'est peut-être le noyau dur de l'islam, compte tenu du statut de Mahomet. S'y ajoute le comportement sexuel de Mahomet, bien que moins condamnable que sa violence, parce qu'on peut toujours alléguer les usages du milieu et du temps. Reste que, six siècles avant, les juifs n'étaient plus polygames. On a beau être prêt à exercer généreusement son sens historique, on voit mal pourquoi on devrait s'extasier sur les apports mirifiques de l'islam.
Mahomet étant le Beau Modèle, et ses injonctions étant indirectement divines, l'islam a propagé ce qu'un Tunisien, que j'ai récemment cité, appelle un impitoyable "devoir de violence". On ne voit pas où est cette "religion de paix" dont on nous vante les merveilles.
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