dimanche, juillet 19, 2015

Euro : vérole politique, sida économique

Je vous ai expliqué que l'Euro était un piège politique. Mais c'est avant tout un piège économique, avec les funestes conséquences politiques que je décris.

Comme toute personne de bon sens, je n'ai aucun doute que l'Euro est une horreur économique qui appauvrit les pauvres et sur-industrialise les industrieux. Il vaut mieux la fin de l'horreur que  l'horreur sans fin. A long terme,  le choix est vite fait  entre la misère permanente et la sortie de l'Euro.

Mais  à court terme ?

Contrairement à ce que nous racontent des commentateurs partisans, la sortie de l'Euro n'est pas un saut dans l'inconnu. Nous ne connaissons que trop bien.

Les récentes dissolutions d'unions monétaires étaient des monnaies "peggées" au dollar. Il n'y a donc pas eu besoin d'introduire une nouvelle monnaie et cela a déjà été rude à court terme.

Les pays du sud, Grèce, France (1), Portugal, Italie se heurteront à deux problèmes :

1) introduire une nouvelle monnaie et, plus difficile, la faire accepter. Nous nous tiers-mondisons, comme dans le tiers-monde, il se pourrait que nous utilisions deux monnaies, une locale et une étrangère.

2) continuer à financer les déficits. Il y aura des spoliations et des injustices flagrantes (la continuation de la politique de racket fiscal et de clientélisme actuelle en pire -si, si, c'est possible). Mais les fonctionnaires et les assistés seront tout de même obligés de faire des sacrifices. Là encore, pas d'illusions : il n'y a aucune chance que ce soit les nantis (EDF, SNCF, Banque de France, etc.) qui morflent le plus.

Donc, à court terme, le chaos et la misère, les émeutes, les pillages, les pénuries, les rationnements. On reparlera de gens qui meurent de faim dans nos contrées.

On comprend que les Grecs hésitent et que les Allemands soient prêts à une aide humanitaire en cas de grexit.

Mais ce prix est payé en vue d'une récompense : liberté, souveraineté et prospérité (si et seulement si la sortie de l'Euro est accompagnée, enfin, des bonnes politiques économiques).

Avons nous encore assez de courage pour prendre cette décision difficile ? Je ne sais pas. Mais  la misère provoquée mécaniquement par l'Euro nous y poussera de plus en plus.

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(1) : je suis navré de compter la France dans les pays du sud, mais la politique suivie depuis quarante ans, la population qui s'africanise, la classe politico-médiatique de république bananière et l'administration de plus en plus pléthorique, tracassière et inefficace m'y obligent.



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