Emmanuel Macron, l'élève d'Aristote
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Si, comme le disait Montherlant, toute supériorité est un exil, le ministre de
l'Économie doit se sentir bien seul dans ce gouvernement. Passer du statut
d'assistant de Paul Ricoeur à celui de François Hollande est sans aucun doute un
gain considérable en terme d'ambition mais toute médaille a son revers: c'est aussi
une perte sèche pour la vie de l'esprit. Le chef de l'État ne cache pas, en effet, son
indifférence pour la littérature, la philosophie, les beaux-arts, toutes ces vieilleries
inutiles et encombrantes qui le détournent de ses deux uniques passions: la
politique et le sport.
Fleur Pellerin, notre ministre de la Culture, n'a rien lu de Modiano et ne prend pas
la peine de se déplacer pour remettre le prix de la BNF à Michel Houellebecq.
Najat Vallaud-Belkacem avec sa réforme du collège a donnéle coup de grâce aux
humanités.
Manuel Valls, dans L'OEil, a envisagé des cours d'improvisations à la Jamel
Debbouze dans les écoles. Quand il parle d'un livre (Zemmour, Onfray, Todd), c'est
pour exiger que personne ne le lise.
Au milieu de cette nuit, le jeune homme brille avec autant plus d'aisance. Ainsi,il
peut prendre une heure, à Bercy, pour, devant un parterre de lycéens, dialoguer
avec Fabrice Luchini sur les mérites comparés du Bateau ivre de Rimbaudet de
Noces de Camus. C'était au début du mois de juin. L'auditoire était conquis.
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Ma rubrique sur notre personnel politique s'intitule «la lie».
Ce n'est pas un mouvement d'humeur de ma part. Je suis convaincu que le personnel politique actuel, à cause de l'omniprésence de la «com», de leur parcours, de leur cooptation et un tas d'autres raisons, certaines profondes, est la lie de notre société, la racaille des beaux quartiers.
C'est sans doute pour cela qu'elle s'entend si bien avec la racaille des banlieues.
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