Le sommet Merkel-Macron accouche d’une souris
Edouard Husson définit bien le problème : les technocrates français, qui exercent aujourd’hui un pouvoir absolu (mais en grande partie illusoire) en France, ont vendu ce qui leur tient lieu d’âme à l’Allemagne. Plus précisément, c’est parce qu’ils n’ont pas d’âme qu’ils se sont vendus, et la France avec, à l’Allemagne, croyant emprunter aux Germains une part de leur âme moribonde.
Comme, pour eux, la politique, la vraie, n’existe pas, ils croient que tous les problèmes se résolvent par des manœuvres de couloir et d’interminables textes abscons. Ils sont donc incapables de sortir du piège mental et politique dans lequel ils se sont eux-mêmes enfermés, et la France avec.
Le salut ne pourra donc venir que de l’extérieur.
C’est frappant de voir à quel point, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les choses se répètent. Un Emmanuel Macron peut se comparer à un Jean Bichelonne : une mécanique intellectuelle tournant faux par absence d’âme. Comme lui, il croit que tout est négociable, surtout le salut de la patrie.
La Résistance avait renouvelé partiellement les élites. Mais ce sursaut étant passé, le naturel est revenu au galop : nous subissons le problème de la sélection des élites, auquel nous nous heurtons depuis le XVIIIème siècle.
Nous sélectionnons des forts en thème, qui sont allés à l’école jusqu’à ce qu’elle ferme, dont le diplôme garantit (statistiquement. Bien sûr, on peut toujours trouver des exceptions) l’inadaptation à la vraie vie, notamment politique.
Le diplôme est le contraire d’un brevet d’intelligence pratique. Tant que nous ne préférerons pas les faiseurs aux causeurs, nous échouerons, sauvés de temps à autre de nos errements par un homme providentiel.
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