Commençons par nous arrêter sur Cynthia Fleury. Elle coche toutes les bonnes cases : coco-gauchiste-Larouturrou, Hulot, réchauffiste et compagnie, chronique à l'Huma, mais administratrice déléguée de Suez, comité national d'éthique et table ouverte dans toutes les radios, télés, hebdomadaires ...
Vous avez compris l'engin : pas le courage d'avoir une seule opinion non-conforme à la doxa des intellos crétins bien en cour. Specimen parfait des individus sans individualité, des zombies qui se croient singuliers en pensant tous la même chose. Elle en a même fait sa carrière. Un Bernard Lugan, par exemple, est, dans cet ordre intello-politico-social, mille fois plus courageux.
Ce livre sur le courage est donc écrit par quelqu'un qui n'a aucun courage intellectuel, politique et social. Elle n'a même pas le courage de dire ce qui est pourtant évident : que la fin du courage est lié à la féminisation (ou l'inverse).
La personnalité de l'auteur ne disqualifie pas complètement l'ouvrage mais lui donne une force comique involontaire (il évoque irrésistiblement Coluche, légèrement transposé : « Elle nous vend du courage, elle n'a même pas un échantillon sur elle ») et en fait une leçon de choses sur l'inconséquence des intellectuels (comment voulez vous que mon anti-intellectualisme, qui considère les intellos comme des gens qui se payent de mots, ne soit pas alimenté par ce genre de prose ?).
Je ne serais sans doute pas allé au bout de ce petit livre mal écrit sans cet humour accidentel.
Livre désordonné, ce sont presque des haïkus :
Il me semblait important de parler de la fin du courage en ces temps de psychose du COVID où la lâcheté de mon peuple me fout une honte d'enfer.
Ce livre sur le courage est donc écrit par quelqu'un qui n'a aucun courage intellectuel, politique et social. Elle n'a même pas le courage de dire ce qui est pourtant évident : que la fin du courage est lié à la féminisation (ou l'inverse).
La personnalité de l'auteur ne disqualifie pas complètement l'ouvrage mais lui donne une force comique involontaire (il évoque irrésistiblement Coluche, légèrement transposé : « Elle nous vend du courage, elle n'a même pas un échantillon sur elle ») et en fait une leçon de choses sur l'inconséquence des intellectuels (comment voulez vous que mon anti-intellectualisme, qui considère les intellos comme des gens qui se payent de mots, ne soit pas alimenté par ce genre de prose ?).
Je ne serais sans doute pas allé au bout de ce petit livre mal écrit sans cet humour accidentel.
Livre désordonné, ce sont presque des haïkus :
Le contraire du courage, c'est la mélancolie.
Le courage, c'est de refuser le cours des choses, de saisir l'occasion qui se présente par les cheveux (1).
Le courage de Montaigne, c'est de vivre sans se faire trop de noeuds au cerveau (Montaigne, avant de commencer à fatiguer, était un homme d'action).
Le courage a des formes multiples, il y a quelquefois plus de courage à renoncer qu'à insister. Mais il se reconnaît toujours (je n'en suis pas si sûr).
Le courage, c'est de décider, en acceptant la part d'incertitude que toute décision comporte.
On ne peut pas être courageux partout et tout le temps, mais le courage est une capacité qui s'exerce, qui se travaille, un peu comme un muscle.
Le courage est le socle de toutes les autres vertus (Jankelevitch).
Le capitalisme n'aime pas les courageux car ils ne sont pas interchangeables (le communisme, non plus, mais ça, Cynthia Fleury ne le dit pas).
Même si l'on est plus facilement courageux en groupe, le courage est toujours, au final, une décision individuelle. Dans tous les groupes, ceux qui veulent se planquer trouvent un moyen.
Un seul courageux peut sauver un groupe (Jeanne d'Arc, De Gaulle).
Le courage collectif peut-il être une somme de courages individuels ? Non, car, pour transformer le courage individuel en courage collectif, il faut que le groupe s'y reconnaisse. Il faut que le courage soit honoré, promu, récompensé.
Dans notre monde du narcissisme, où les gens sont très peu sûrs de leur personnalité (c'est un des points de base de C. Lasch sur notre monde narcissique : le narcissisme va de pair avec un affaiblissement, et non un renforcement, de la personnalité), le courage, qui est une expression forte de personnalité, dérange.
Ce dérangement provoqué par le courage n'est nulle part plus fort que dans le monde du travail, car c'est là où on veut le plus fort des hommes interchangeables (je ne vous refais pas l'analyse de l'expression « Ressources Humaines »).
Le courage a de l'humour. Quand on prend des risques, on ne se prend pas trop au sérieux. C'est l'humour mousquetaire de Jean Raspail.
Le courage saisit les occasions ou s'en crée. Le courage, en passant à l'action, ajoute une once d'intelligence en tranchant les discussions qui s'éternisent.
Le courageux sait que tout est vain et c'est pourquoi il préfère tirer un feu d'artifice plutôt que de mourir dans son lit.
Nos politiciens, qui s'agitent pour plaire, sont des contre-exemples, l'opposé exact du courage politique, qui agit pour faire. La lâcheté des peuples est de refuser de s'organiser pour résister (cela a été écrit avant les Gilets Jaunes, qui en sont un magnifique exemple).
Le capitalisme n'aime pas les courageux car ils ne sont pas interchangeables (le communisme, non plus, mais ça, Cynthia Fleury ne le dit pas).
Même si l'on est plus facilement courageux en groupe, le courage est toujours, au final, une décision individuelle. Dans tous les groupes, ceux qui veulent se planquer trouvent un moyen.
Un seul courageux peut sauver un groupe (Jeanne d'Arc, De Gaulle).
Le courage collectif peut-il être une somme de courages individuels ? Non, car, pour transformer le courage individuel en courage collectif, il faut que le groupe s'y reconnaisse. Il faut que le courage soit honoré, promu, récompensé.
Dans notre monde du narcissisme, où les gens sont très peu sûrs de leur personnalité (c'est un des points de base de C. Lasch sur notre monde narcissique : le narcissisme va de pair avec un affaiblissement, et non un renforcement, de la personnalité), le courage, qui est une expression forte de personnalité, dérange.
Ce dérangement provoqué par le courage n'est nulle part plus fort que dans le monde du travail, car c'est là où on veut le plus fort des hommes interchangeables (je ne vous refais pas l'analyse de l'expression « Ressources Humaines »).
Le courage a de l'humour. Quand on prend des risques, on ne se prend pas trop au sérieux. C'est l'humour mousquetaire de Jean Raspail.
Le courage saisit les occasions ou s'en crée. Le courage, en passant à l'action, ajoute une once d'intelligence en tranchant les discussions qui s'éternisent.
Le courageux sait que tout est vain et c'est pourquoi il préfère tirer un feu d'artifice plutôt que de mourir dans son lit.
Nos politiciens, qui s'agitent pour plaire, sont des contre-exemples, l'opposé exact du courage politique, qui agit pour faire. La lâcheté des peuples est de refuser de s'organiser pour résister (cela a été écrit avant les Gilets Jaunes, qui en sont un magnifique exemple).
Un passage très pénible, citant trop longuement Saint Totor Hugo, l'homme à la belle écriture et au pauvre jugement, prenant Napoléon III comme exemple de lâcheté politique.
Une conclusion que j'approuve : le courage forme un tout, privé, public, gouvernants, peuple. On ne peut retrouver le courage qu'on retrouvant le sens du concret. C'est écrit bien longtemps avant cette crise du COVID où nous (en tout cas, certains d'entre nous) avons été terrifiés par des modèles mathématiques.
La violence hargneuse, voire haineuse, de l'opposition à Raoult, qui propose une démarche concrète et courageuse, montre que le retour du courage dans nos sociétés, ce n'est pas gagné.
Il me semblait important de parler de la fin du courage en ces temps de psychose du COVID où la lâcheté de mon peuple me fout une honte d'enfer.
Nous sommes si lâches (terrifiés par un virus qui tue 0,044 % de la population et quasiment que des vieux qui seraient morts cette année ou l'année prochaine) que nous ne méritons plus de vivre. Il devient indécent, vis-à-vis de nos ancêtres, les guerriers gaulois, les chevaliers des croisades, les grognards de Napoléon, les Poilus de 14, que des poltrons pareils continuent à vivre. Et, d'ailleurs, nous allons cesser de vivre : une population si faible, si dépourvue de nerfs et de coeur, ne peut qu'être remplacée par d'autres populations plus vigoureuses.
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(1) : n'est-ce pas, les pétainistes ?
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