La Gazette, chemineau hors d'âge, manchot épisodique (surtout lorsqu'il entend le mot « travail »), se prétend druide (c'est bien possible) et pape des escargots. Son territoire est réduit par l'autoroute et par l'extension de la ville de Dijon.
Il prend sous son aile Gilbert, jeune illettré mais sculpteur de génie.
Le vieux curé, en croquenots et soutane, leur commande un groupe sculpté, une pièta bourguignonne, pour le pèlerinage des estropiés et ils en profitent pour restaurer la chapelle (c'est bien la première fois depuis très très très longtemps que la Gazette travaille).
Malheureusement, le vieux curé meurt. Et le jeune curé en costard (que nos deux compères commencent par prendre pour un représentant en machines agricoles) ne veut pas entendre parler de pèlerinage, vaine superstition pour cet imbécile au cœur sec.
Dépité et embrigadé par deux margoulins du marché de l'art (un juif et un inverti, on imagine le scandale aujourd'hui), Gilbert « monte » à Paris, où il est pris en main par une jeune Russe (qui est en réalité une Bretonne).
Le directeur des beaux-arts se nomme Fumassier. La proximité avec « fumiste » n'est pas un hasard !
Tout cela ressemble beaucoup au style de René Fallet, sur des thèmes similaires. C'est plaisant. Fallet est plus fantaisiste, mais si vous aimez la Bourgogne, c'est Vincenot qu'il vous faut.
Moi aussi, je le recommande.
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