samedi, janvier 21, 2006

Mon point final à la querelle des méthodes

J'ai suffisamment parlé de la querelle des méthodes de lecture. Mon opinion est faite, inspirée aussi bien par le bon sens que par mes lectures : la méthode alphabétique est la meilleure pour apprendre à lire à un groupe d'élèves de capacité et de culture diverses.

Les méthodes globales plus ou moins déguisées, qui sont encore celles encouragées et promues par l'institution, sous les espèces de l'IUFM et de l'IGEN, viennent d'un parti-pris idéologique n'ayant aucun fondement dans l'efficacité.

C'est pourquoi la liberté pédagogique doit être totale, ceci implique en particulier que les profs soient jugés sur leurs résultats et non sur leurs méthodes.

Mécaniquement, la méthode la plus efficace deviendra prépondérante et il ne fait aucun doute qu'il s'agit de la méthode alphabétique (voir document ci-dessous).

Petite pique amicale (1) en direction des profs : cette liberté pédagogique qu'ils souhaitent ne serait-elle pas une proche parente du libéralisme, qu'ils haïssent si fort ?

Recommencer par le commencement : la lecture

(1) : amicale, car autant je pense que les profs, isolés par la bulle scolaire (les profs sont tout de même les seuls adultes à ne jamais avoir vraiment quitté l'école), font trop souvent preuve d'un jugement immature sur les sujets de société, autant je les admire, pour ceux qui enseignent, dans leur travail quotidien, qui n'est pas des plus aisés.

4 commentaires:

  1. Bonjour, permettez-moi quelques commentaires :

    Tout d’abord, j’apprécie assez votre blog et je viens souvent le consulter.

    Sur les méthodes de lecture, il est évident que la méthode syllabique est plus efficace. Les méthodes globales et apparentées sont inspirées par l'idéologie de "l'éducation nouvelle", qui prétendait mettre "l'élève au centre" et ouvrir l'école "sur la vie".

    Ce qui m'amène à la dernière partie de votre message. Permettez-moi tout d'abord de rappeler qu’on dit un « professeur » et pas un « prof ». Ensuite, vous avez une tendance assez pénible à attaquer les « profs » en bloc, comme s’ils pensaient tous la même chose. Ignorez-vous qu’ils sont nombreux à se battre contre le pédagogisme ? Vous avez dans vos messages précédents évoqué Rachel Boutonnet, Marc Le Bris et JP Brighelli ; ils sont nombreux, dans l’ombre, à se battre contre les inspecteurs, chefs d’établissement, « pédagogues » qui veulent tout niveler. De plus, beaucoup de professeurs ne sont pas syndiqués, et il existe des syndicats « raisonnables » qui défendent un haut niveau d’enseignement et sont contre la démagogie (SNALC, CNGA, SAGES…).

    Le dernier point qui me gêne est votre réflexion sur les professeurs « qui n’auraient jamais quitté l’école ». Et alors ? Rien de plus normal ! Voulez-vous contraindre les boulangers à quitter leurs boulangeries ? J’attends d’un professeur de mathématiques par exemple qu’il connaisse les mathématiques et qu’il sache les enseigner ; ce qu’il fait de sa vie privée ne me regarde pas. Il est de plus normal qu’il fréquente des personnes ayant des affinités intellectuelles avec lui, donc d’autres professeurs ! Cette volonté de « désintellectualiser » le métier de professeur est justement caractéristique de "l'éducation nouvelle" (cf le plan Langevin Wallon, Freinet…) ; pensez aussi à Mao Tsé Toung et sa « rééducation des intellectuels ».

    Pour alimenter votre réflexion, je vous suggère de visiter mon blog www.u-blog.net/reformeducation, en particulier la bibliographie que je propose (les ouvrages anglais et américains sont particulièrement instructifs).

    Cordialement,

    Scol_11

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  2. Question tout à fait anodine et sans arrière-pensées : à quoi correspond l'appellation "professeur" pour un titulaire du CAPES ? à un grade officiel ? à une reconnaissance mutuelle des titulaires du CAPES entre eux ?

    Où est la différence sémantique entre un prof de dessin et un prof de neurophysiologie ?

    Je vais déjà chercher sur Google.

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  3. Abréviation "profs" : paresse coupable de ma part.

    "les profs" : la corporation, comme on dit "les restaurateurs". Ca ne m'empêche de connaître un restaurateur qui trouve ces histoires de TVA débiles et une prof qui trouve l'antilibéralisme forcené de ses collègues fort étrange.

    Mais cette notion de corporation m'est uniquement statistique, il ne me viendrait pas à l'idée d'inverser la construction en allant du général au particulier "Puisque tu es prof, tu dois penser que ..."

    "Quitter l'école" : mon expériences des profs est statistiquement limitée mais tout de même j'ai compris que :

    > le corps professoral est très endogène (je connais un prof, fils de directrice d'école, mariée à une prof qui dit que sa fille sera prof)

    > l'école est un milieu pârticulier, qu'on soit du coté élèves ou du coté prof ; or, c'est une réalité pour la plupart des profs : la rupture qui consiste à entrer dans la vie professionnelle a été moins brutale, moins un saut dans l'inconnu que pour les autres professions. Et cette rupture fait mûrir.

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  4. J'avais oublié, merci pour le lien

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