mardi, mars 28, 2006

Vu d'ailleurs : "La France marche à reculons"

"La France marche à reculons"

LEMONDE.FR 28.03.06 11h38 • Mis à jour le 28.03.06 11h46

La même police anti-émeute, les mêmes gaz lacrymogènes, les mêmes jeunes "déchaînés"... Pour l'éditorialiste du New York Times, on pourrait s'y tromper : qu'il est tentant de dresser un parallèle entre les émeutes de l'automne et les manifestations du printemps ! Mais les différences sont là : en novembre, ceux qui se révoltaient étaient "les fils des immigrés d'Afrique du Nord", sans emploi ni avenir, et "il était difficile de ne pas éprouver de sympathie pour leur cause". En mars, ce sont "les étudiants privilégiés" qui descendent dans la rue, pour dénoncer un projet de loi "nécessaire", et qui se voulait "une réponse partielle aux mouvements des banlieues". Le quotidien américain l'affirme : les manifestants en France sont "bien mal avisés", "les étudiants devraient cesser de ne penser qu'à leurs privilèges et tenir compte de l'appel lancé par Jacques Chirac, pour un dialogue créatif afin de résoudre les vrais problèmes auxquels sont confrontés leur génération".

"UNE HAINE CARICATURALE DE L'ENTREPRISE"

Les quotidiens étrangers peinent à comprendre pourquoi la France tarde tant à mener des réformes qui s'imposent. "Le pays marche à reculons vers l'avenir", ironise le Boston Globe. "Les Français refusent de se rendre à l'évidence", et d'affronter les défis qui sont les leurs, renchérit Robert J. Samuelson, chroniqueur au Washington Post.

Le Temps de Genève, lui, dénonce "le divorce" grandissant "entre une rue qui condamne sans savoir et des milieux économiques qui expliquent sans convaincre". Comme beaucoup d'autres titres, il juge que la création du contrat de première embauche (CPE), certes mal expliquée, constituait un pas dans le bon sens. "Le CPE était une tentative, peut-être maladroite mais sincère", de faciliter l'entrée des jeunes sur le marché du travail, commente son éditorialiste. "Le voici rejeté, vomi de toutes parts. On n'a pas assez souligné ce que révèle ce rejet : une haine viscérale, caricaturale de l'entreprise, symbole de toutes les exploitations (...) Que la grande majorité des chefs d'entreprise aient simplement besoin d'un petit peu d'air pour équilibrer leurs comptes à la fin de l'année, voilà qui n'effleure pas l'esprit des opposants" au CPE.

LA TENTATION DU NON

Dans ces conditions, quoi qu'on dise, avec une France réfractaire au changement, "la révolution" n'est pas pour demain, estime le magazine américain Newsweek, dans son édition internationale. Mais à qui la faute ? L'hebdomadaire ne montre aucune complaisance pour la classe politique française. Le Parti socialiste, quelques mois après les émeutes des banlieues, se déchire pour savoir combien de femmes seront candidates aux prochaines élections. Et Dominique de Villepin ? Il est "un pur représentant de l'élite technocrate et statique du pays (...) Au lieu d'une réforme qui s'inspirerait de ce qui marche en Espagne, en Suède ou en Grande-Bretagne, pour ne pas parler des Etats-Unis ou de l'Australie, il a imposé une mini-mesure, une réformette." Newsweek résume ainsi la situation : "Des étudiants qui protestent contre le changement, des leaders syndicaux qui refusent la modernité, et des politiques qui ne savent que dire non." Le problème est "qu'à force de dire non, ils ne savent plus dire oui"...

George Melloan, chroniqueur au Wall Street Journal (accès payant) a une autre explication, face au blocage actuel : "La jeunesse, naïve, est exploitée par les syndicats qui savent exactement ce qu'ils font – défendre un système qui protège les salariés syndicalisés au détriment des chômeurs. Les manifestations sont le moyen utilisé par les syndicats pour montrer au gouvernement qui est le patron."

Peggy Hollinger, dans le Financial Times de Londres (accès payant), affine un peu le trait. Le problème des syndicats français est qu'ils ne peuvent que rester unis contre le CPE. S'ils cèdent, "cela encouragera le gouvernement à revenir sur le code du travail", et amoindrira "leur chance de séduire une nouvelle génération de travailleurs", alors que beaucoup des syndiqués actuels approchent de la retraite. Le quotidien financier n'oublie pas non plus que Bernard Thibault, à la tête de la CGT, et François Chérèque, à la tête de la CFDT, déjà chahutés par leurs troupes, briguent tous deux un nouveau mandat dans les semaines qui viennent : céder au gouvernement serait pour eux suicidaire. Inversement, leur victoire "risque de renforcer la valeur de la confrontation par rapport à la négociation", regrette-t-il par avance.

"UN PAYS PRÉCAIRE... POUR LES INVESTISSEURS"

L'image de la France à l'étranger en prend un coup. Nombreux sont les journaux à disserter sur "le malaise" ou "la crise" que traverse la France, à l'instar d'ABC de Madrid. Quoi de plus normal, dans un pays qui vient de faire un triomphe à une exposition du Grand Palais, à Paris, consacrée à la mélancolie, remarque le Washington Post : "La psyché française souffre de la peur."

Le milieu des affaires ne reste pas insensible à la situation. La France est déjà "précaire... pour l'investisseur", titre Le Temps. Et de détailler : "Le pays des Lumières se referme sur lui-même, multiplie les barrières au commerce. A l'indice de la liberté économique, il est 44e. Un rang derrière l'Italie. Préoccupée, plus par les présidentielles que par sa jeunesse sous-occupée, la France n'a pas fini de souffrir de sous-investissement." Le Financial Times nourrit le même constat en "une" : la crise actuelle fait peser une menace sur l'économie. Pour L'Agefi, quotidien financier suisse, ce problème est européen. Grève des fonctionnaires britanniques contre l'élévation de l'âge de la retraite, médecins qui manifestent outre-Rhin, appel à la grève lancé par le syndicat allemand IG Metall, grève des médias italiens... "Un peu partout en Europe, le climat est déliquescent et les tensions sociales particulièrement lourdes." Aucune réforme ne peut être mise en œuvre ? "Les marchés financiers vont bien finir par s'en apercevoir"...

15 commentaires:

  1. Désolé de cracher encore une fois dans la soupe alors que Franck vient de dire un mot aimable sur mon travail, mais j'ai constaté et dit depuis un petit moment que son blog était religieux et ce ne sont pas ses posts sur le CPE, ou ceux de ses porteurs de cierges, qui m'en feront démordre.

    Il admet certes que le CPE n'est pas l'invention de la poudre (sans aller jusqu'à dire que c'est juste un procédé pour la faire parler), il cite même favorablement, ô sacrilège, des proses disant que c'est une "réformette"... mais alors pourquoi accuser ses adversaires d'être "contre les réformes" ? Et s'ils étaient tout bonnement contre les réformettes ? La question n'est même pas posée.

    Il est vrai qu'il recopie aussi, favorablement, cette phrase : "Que la grande majorité des chefs d'entreprise aient simplement besoin d'un petit peu d'air pour équilibrer leurs comptes à la fin de l'année, voilà qui n'effleure pas l'esprit des opposants".

    C'est une réformette, mais elle est quand même bonne. Elle ne sert à rien, mais tout de même à équilibrer les comptes des entreprises... Où est la rigueur ? Où sont, surtout, les démonstrations ?

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  2. "il est tentant de dresser un parallèle entre les émeutes de l'automne et les manifestations du printemps !"
    "il était difficile de ne pas éprouver de sympathie pour leur cause"
    Hmmm... Pas une once de sympathie de ma part pour des bandes de voyous récalcitrants à toute forme d'ordre ou d'autorité.
    Rien à voir encore avec les manifestations actuelles : Celles-ci revendiquent des motifs politiques, tandis que celles-là n'étaient que vandalisme.

    F. Delpla :
    Quand les slogans appuient sur la soi-disant précarité accrue des jeunes à cause du CPE, il paraît clair que la "réformette" ne doit pas devenir, pour eux, une réforme de fond libéralisant le marché à l'anglosaxonne. Ca se comprend aisément, sans besoin de prendre le risque physique de le leur demander.
    Quant aux entrepreneurs, on peut comprendre tout aussi aisément qu'une petite bouffée d'air leur est préférable à pas de bouffée d'air du tout, alors que, bien évidemment, ils préfèreraient de grandes boufées d'air.

    Tout ceci est très aisé à comprendre... Pour moi.

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  3. C'est pratique d'avoir des commentateurs qui se répondent : ça m'évite la fatigue.

    Je pense que ce qui nous manque en France est un véritable discours de la réforme : pourquoi réformer ? Pour aller vers quoi ? Qui fait les efforts et pourquoi ?

    Je pense que les gens réagissent comme on leur parle : quand on leur parle comme à des enfants (à qui il faut cacher la vérité), ils réagissent comme des enfants ; parlons leur comme à des adultes pour changer.

    F. Delpla devrait méditer, à propos des rapports entre patrons et employés, cette phrase de R. reagan (dont je me doute bien qu'il ne fait pas son livre de chevet) :

    Il y a trop de gens qui ne peuvent pas voir un gros assis à côté d'un petit sans en conclure que le gros a exploité le petit !

    http://fboizard.blogspot.com/2006/03/citations-de-ronald-reagan.html

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  4. ***Il y a trop de gens qui ne peuvent pas voir un gros assis à côté d'un petit sans en conclure que le gros a exploité le petit !***

    Il a raison, Reagan (en l'occurrence !). C'est sot de conclure cela sans analyse, comme de conclure a priori le contraire.

    Elles viennent quand, les analyses et les démonstrations ? En attendant, je ne vous fais pas dire que la possibilité d'essayer les jeunes comme des kleenex, de les tenir pendant deux ans sous une épée de Damoclès et de renouveler l'opération autant de fois qu'on le veut est une bouffée d'air pour le patron.

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  5. "d'essayer les jeunes comme des kleenex, de les tenir pendant deux ans sous une épée de Damoclès " Là c'est vous que je prends en flagrant délit de caricature : la rupture en période d'essai d'un CPE est mieux indemnisée que celle d'un CDI.

    (Je ne reviens pas sur cette évidence incontestable que chaque patron se lève le matin en se disant "Quel Kleenex, pardon salarié, vais-je bien pouvoir jeter aujourd'hui ?")

    Vous devriez réfléchir plus fort à une chose :

    > un contrat n'est signé que lorsque les deux parties y trouvent intérêt.

    > Resteindre la liberté du contract soit à l'entrée soit à la sortie réfduit le nombre de contrats signés.

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  6. C'est intéressant, l'histoire des kleenex. Il y a quelques années, alors que j'étais intérimaire dans une grande boîte (j'ai commencé intérimaire, pas de stage, pas de CDD, de l'intérim) j'apprends que les syndicats de ladite boîte ont décidé de revendiquer l'embauche des intérimaires. Je ne me suis pas privé de leur faire savoir que je leur avais rien demandé, et que je me porterai toujours mieux sans leur aide. En attendant, ils ont continué à revendiquer, car mon sort leur était bien évidemment égal. Je n'avais pas le droit d'être le kleenex de qui je voulais, mais j'avais en revanche l'obligation de leur servir d'alibi. Merci les copains!
    Depuis, j'ai signé un CDI avec une boîte de prestation de services. Je passe de client en client. Si l'un d'entre eux n'est pas satisfait, il me vire. Période d'essai : la durée du contrat. Préavis de renvoi : 2 minutes. Terrible. Ca fait 8 ans. A croire que j'aime ça…
    En cours de route, c'est moi qui ai plaqué mon employeur du moment pour me faire embaucher par une boîte concurrente. Résultat : précarité accrue autant que mon salaire (entreprise de 5 personnes, ce qui veut dire qu'un inter-contrat d'un mois, et je ruine la boîte.) Jusqu'ici, bon choix, car j'ai maintenant 30000€ de plus en poche et toujours pas de méchant patron à vouloir me jeter comme un kleenex.
    Peut-être est-ce lié au fait que je sais plaire à mes clients?

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  7. *** "d'essayer les jeunes comme des kleenex, de les tenir pendant deux ans sous une épée de Damoclès " ***


    ***la rupture en période d'essai d'un CPE est mieux indemnisée que celle d'un CDI.***

    grands dieux, la première affirmation nierait-elle la seconde ?

    Villepin, accusant les opposants de "caricature" (les procédés varient peu) s'est vanté que son CPE prévoie un mois de préavis et un demi-mois d'indemnité.
    La différence, au détriment considérable du salarié, est tout bonnement dans la durée de la période d'essai, assortie de la possibilité de ne pas embaucher à la sortie sans avoir à s'en justifier le moins du monde.
    Si religieux que je vous trouvasse, je n'aurais pas cru que vous auriez besoin d'une telle précision !

    Et que pensez-vous de la valeur démocratique de la dernière position de Villepin, cet après-midi : d'accord pour des modifications, mais pas dans le cadre de la loi ?
    On reconnaît que les députés ont mal travaillé mais on ne veut pas les obliger à se dédire. Chapeau !

    Vous aurez sans doute bientôt honte de votre position actuelle... mais vous passerez à autre chose, comme d'habitude.

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  8. Puisque nous en sommes à nous raconter nos vies :

    > J'ai commencé par travailler un an dans une grande entreprise publique d'électricité (inutile que je précise !). Je l'ai quittée à l'issue de la période d'essai d'un an (hé oui, cette entreprise a un statut particulier)pour incompatibilité d'humeurs (je ne leur convenais pas, ils ne me convenaient pas)

    > ensuite j'ai travaillé un an dans une boite de prestations informatiques (57 ème embauché, il y avait 110 employés quand je l'ai quittée pour tenter l'aventure dans une PME industrielle)

    > J'ai quitté la PME en question au bout de six mois parce que j'ai jugé qu'elle était mal partie (elle a depuis déposé le bilan). J'ai notamment pu y vivre le passage au 35 h par suppression de la pause pipi (merci Martine).

    > depuis six ans, je fais l'ingénieur dans un grand groupe (les 35 h c'est super pour les cadres de grands groupes sauf que les augmentes ...)

    De mon expérience, je peux témoigner de plusieurs choses :

    > un patron rêve d'embaucher parce que ça veut dire que son entreprise grandit et qu'il gagne des sous.

    > des patrons, il y en a des bons et des mauvais, mais un bon patron, la période d'essai serait elle, de dix ans gardera les bons employés, si il le peut ; mais une période d'essai un peu plus longue le soulagera partiellement de la peur de se planter et/ou d'être prisonnier d'une mauvaise embauche.

    > un patron n'a aucune raison de virer un employé qui fait son boulot tant qu'il a du boulot à lui donner (ça paraît ridicule de le rappeler, mais on entend de ces choses ces temps ci ...)

    > Enfin je peux aussi témoigner d'un jeune qui ne convenait pas et qui n'a pas été viré à l'issue de sa période d'essai. Ca a été une galère de la faire démissioner "de son plein gré" ensuite, l'affaire a trainé pendant plus d'un an. Il semblerait qu'il se soit recasé, qu'il ait muri que ça aille bcp mieux aujourd'hui.

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  9. ***un patron n'a aucune raison de virer un employé qui fait son boulot tant qu'il a du boulot à lui donner (ça paraît ridicule de le rappeler, mais on entend de ces choses ces temps ci ...)***


    Citation, svp ?

    et maintenant une petite question : la loi est-elle faite pour les gens qui allient la prévoyance à l'altruisme bien compris, ou pour dissuader ceux qui ont des tendances un peu différentes ?

    je n'ai entendu personne nier l'existence de patrons avisés et corrects, ni de bons conducteurs automobiles. La loi est faite pour dissuader les autres... quand elle n'est pas concoctée par un Villepin pour doubler un Sarkozy par une embardée à droite après avoir fait toute la course à sa gauche.

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  10. "La loi est faite pour dissuader les autres..."

    Je ne vois pas le rapport avec le CPE : cette loi ne sanctionne rien.

    Le raisonnement par lequel notre Etat justifie toutes ses interventions :

    Quand il y a un risque pour certains, on étend par la contrainte la protection apriori à tous.

    _ puisque certains fumeurs peuvent développer des cancers, on interdit à tous de fumer

    _ puisque certains automobiliste peuvent avoir des accidents, on les limite tous grâce à force radars et petits bonhommes bleus

    _ puisque certains patrons peuvent frauder, on les enserre tous dans un carcan administratif

    _ etc

    Pour revenir au CPE, je regardais hier soir C dans l'air, Jacques Marseille y a fini par s'énerver, trouvant que le blocage (il faut être deux pour bloquer) donnait une image ridicule de la France.

    "Ridicule" est bien le mot qui me vient à l'esprit :

    _ coté manisfestants : je ne vois vraiment en quoi une période d'essai de deux ans est une telle catastrophe. Franchement, c'est ridicule tant d'agitation pour si peu.

    _ Coté gouvernement : il est tout à fait possible que le CPE diminue marginalement le chomage des jeunes, mais tout ça pour ça ? Ridicule aussi.

    Vivement 2007 (ou 2012 ou 2017. Après 2017, si rien n'a changé, je ne serai plus concerné : je vivrai en Californie !)

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  11. "Après 2017, si rien n'a changé, je ne serai plus concerné : je vivrai en Californie !)"
    Quant à moi, j'attends 2008 : Si Sarko n'est pas élu ou s'il ne bouge pas ses fesses prestissimo, je fuis la débacle.

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  12. Finalement nous sommes d'accord !
    Ce CPE n'a pas les vertus qu'on lui prête, quand on lui en prête. Il n'est qu'un pion électoral très maladroitement avancé par Villepin contre Sarko.

    Ce qui m'intrigue, c'est que vous n'en tiriez pas la conclusion qu'il faut le retirer au plus vite.

    Car enfin, tenter de renvoyer dos à dos en disant que la détérioration des conditions d'emploi des jeunes est une bagatelle sans importance (Franck : "je ne vois vraiment en quoi une période d'essai de deux ans est une telle catastrophe. Franchement, c'est ridicule tant d'agitation pour si peu."), c'est bien, si un jeune vous lit et vous cite devant une AG, mettre de l'huile sur le feu.

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  13. Peu m'importe ce que pense ce fameux jeune en AG, j'insiste, je ne vois pas en quoi une période d'essai de deux ans est une telle catastrophe.

    Le fond du problème est que la référence est le fonctionnariat.

    Je suis désolé, ce n'est pas ma référence, ma référence est plutôt Bill Gates ou Bernard Charlès ou, en d'autre temps, MM Lagardère, Dassault, Michelin, Peugeot, Renault. Vous remarquerez qu'il m'est difficile de citer des entrepreneurs français qui ont créé des groupes mondiaux dans les trente dernières années.

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  14. Histoire de faire le point sur la fameuse période d'essai et autres slogans absurdes hurlés par les "étudiants" :
    http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/03/25/309-faisons-le-point-sur-le-cpe

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  15. Franck, vous dites : "Je suis désolé, ce n'est pas ma référence, ma référence est plutôt Bill Gates ou..."

    J'imagine que des patrons de
    multi-nationnales, exploitant aux maximum leurs employés, en utilisant tout ce qui est possible comme moyen pour faire plus d'argent est une référence... en matière de libéralisme et capitalisme.

    Vraiment... comment pouvoir supporter ces personnes si riches et qui continuent à enfoncer les pays pauvre en sous-exploitant leurs travailleurs (Nike, Mc Do...).

    Comment avoir de la sympathie pour ce genre de personnes qui agissent que pour leur propre intérêts en jouant avec la vie de familles prolétaires entières ?

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