mardi, avril 18, 2006

Sociologie de la misère, misére de la sociologie

L'opinion en lien ci-dessous extraite du Figaro n'est pas très légère, mais il faut avoir entendu la directrice de l'EHESS expliquer benoitement qu'elle a été surprise qu'une AG autorisée sans précautions dans son établissement dégénère en occupation, pour comprendre à quel point la bêtise, la naïveté, l'inconscience et l'irresponsabilité peuvent toucher des gens très diplomés.

J'ai toujours trouvé un ridicule certain à la sociologie d'inspiration bourdivine : elle prétend s'intéresser à des sujets très concrets et très humains et pourtant elle utilise un brouillard de mots qui me rend sa pensée complètement inaccessible. C'est suspect :

> soit je suis complètement idiot, c'est possible (hypothèse néanmoins rejetée car elle stopperait net le débat, ce qui serait dommage)

> soit ce que les bourdivins pensent ne souffre pas la lumière

> soit les bourdivins ne pensent pas, ils déblatèrent

Pour en revenir au ridicule bourdivin tel que mis en œuvre à l'EHESS, le contribuable ne paierait pas les dégats (1), j'avoue que je me laisserais aller à une franche hilarité : voilà donc des gens qui ont cautionné tous les "mouvements sociaux" de ces dernières années, c'est-à-dire toutes les violences de minorités visant à imposer leurs volontés à la majorité et contre les droits élémentaires, et qui sont tout chagrins quand ils découvrent que la violence qu'ils ont, au mieux, excusée, au pire, encouragée, peut arriver jusqu'à leurs beaux quartiers (car tout attentif aux pauvres qu'on est, on travaille dans une école du 6ème, pas dans école à Sarcelles).

Le ridicule tuerait, il y aurait quelques places libres à l'EHESS.

Tout juste puis-je espérer que cet "esprit EHESS" bobo que je décris ne représente qu'une minorité (tapageuse) des chercheurs de l'EHESS et qu'il est aussi minoritaire dans la sociologie française. Je n'en suis pas sûr.

Sociologie de la misère, misére de la sociologie

(1) : ce qui ne doit pas tellement toucher nos éminents sociologues : ils sont habitués à vivre sur le dos du contribuable, qui l'a bien cherché, si il paye des impots c'est qu'il a de l'argent, alors un peu plus, un peu moins ...

4 commentaires:

  1. Pour résoudre vos interrogations sur la pensée bourdivieuse, on ne peut que vous conseiller "Le savant et la politique: essai sur le terrorisme intellectuel de P. Bourdieu", de J. Verdès-Leroux.

    g.

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  2. le seul problème de cette analyse est que D. Hervieux-Léger n'est pas bourdieusienne pour un sou...

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  3. Autant pour moi, j'ai été rien plus qu'imprécis dans ma terminologie : je tournais en ridicule Bourdieu, mais j'avais en tête quelque chose de plus large :

    le misérabilisme bobo bien pensant gauchiste sociologiquement correct

    Toutes mes excuses pour vous avoir enduit d'arreur.

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  4. Vous n'êtes pas idiot et ce sont bien les sociologues de ce type qui le sont. Cette sociologie a remplacé la philosophie de combat de gauche initiée par Sartre. Le but de ce type de réthorique est de formuler de petites vérités sous un flot de jargon obscur et inutile tout en partant de postulats faux, ou imprécis. En fin de compte elle ne sert à rien d'autre qu'occuper le temps de ceux qui s'y intéressent tout en les laissant divaguer dans leurs rêveries utopistes.

    Ceci est la fin de la pensée, la fin de l'analyse.

    Pour paraphraser JF Revel, je dirais qu'une "analyse" est faite pour faire comprendre et non pour être comprise...

    A ce sujet, lire "Pourquoi des Philosophes" son premier essai, déjà polémique dans lequel il tue littéralement la philosophie "réthorique", le jargon, l'académisme, etc ... L'ouvrage peut très bien être appliqué à la sociologie d'aujourd'hui, de frange "bourdieusienne", donc ...

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