Méthode globale : les parents font pression sur les enseignants
C'est un peu dur, me direz vous, que les enseignants soient assaillis par les parents au nom d'une directive ministérielle.
A cela, je fais deux réponses :
> L'utilisation de méthodes globales plus ou moins déguisées n'a pas des fondements pédagogiques mais des fondements idéologiques, même si on peut soupçonner que cette origine idéologique paraît tellement naturelle qu'elle en est devenue inconsciente chez certains.
De toute façon, la résistance à la méthode syllabique est, elle, consciemment politique : le ministre a dit, donc je résiste. Il est en conséquence normal que la réaction soit elle aussi politique.
> De plus, il faut être cohérent : les enseignants arguent de la liberté pédagogique, or ce sont les mêmes qui tiennent à tout prix à ce que l'éducation reste nationale et centralisée. Il faut choisir : soit l'éducation est nationale et c'est le ministre qui décide, soit on décentralise et chacun est libre.
En fait, l'idéal professoral qui transparaît est : la nation paye mais les profs font ce qu'ils veulent et n'ont de comptes à rendre qu'à leurs pairs, indulgents sauf quand on est de droite.
Parce que la lâcheté coupable de gouvernements successifs a laissé trop longtemps la syndicalocratie FSU diriger l'éducation nationale, les profs ont pu croire que qui ne dit mot consent et que leur revendication d'irresponsabilité aux frais du contribuable était légitime.
Elle ne l'est pas. Et comme cette revendication d'irresponsabilité est consubstantielle à toute administration mammouthesque, il faut tuer le mammouth éducationnel, le dépecer et vendre les morceaux aux collectivités locales ou au privé. Et vivent les chèques-éducation.
jeudi, septembre 28, 2006
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