jeudi, août 28, 2008

Nous avons un président socialo-communiste

Nous nous en doutions depuis un certain temps, maintenant, c'est sûr.

Le RSA est une bonne idée, mais pourquoi le financer par un impot nouveau, qui plus est sur le capital ?

Il n'y a rien de plus fluide que le capital et la France en manque déjà, alors qu'il y avait à portée de mains la longue liste des gaspillages de l'administration, c'est absurde.

Pourquoi ne pas réduire les dépenses du RMI par exemple (l'assistanat est profondément immoral) en contrôlant qu'il y a bien tentative d'insertion ?

C'est absurde, sauf dans une logique socialo-communiste : c'est encore plus d'argent controlé par l'Etat.

Sarkozy, prochain secrétaire du PS ?

25 commentaires:

  1. Il l'avait dit : " Avec moi tout est possible !". Il fallait donc y comprendre qu'il était aussi capable de continuer a faire la même chose que ces prédecesseurs : déshabiller Paul pour habiller Jacques. Les "méchants" propriétaires fonciers et capitalistes (sauf ceux qui ont droit au paquet fiscal ...)seront donc mis à contribution.
    C'est une grosse erreur car il vient définitivement de montrer qu'au fond il n'est en rien différent de ses prédécesseurs. Je pense qu'il le regrettera un jour.

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  2. Et ca continue dans la joie et la bonne humeur.
    Maintenant c'est l'interessement et la participation qui vont étre taxés, mais Bercy dément pacqu'ils ne veulent prendre QUE 300 millions d'Euros.
    Au bout d'un moment c'est quoi la Démocratie ?
    On vote pour un homme de droite qui fait exactement la méme politique qu'une femme de gauche....

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  3. Le hasard a voulu que le jour même de l'annonce de cette nouvelle taxe sur les revenus du patrimoine je lise l'article de Jean-Philippe Vincent dans la revue Commentaire (et que je vous recommande d'ailleurs) et dont voici un extrait:
    "Enfin, ne pourrait-on pas accroître la rémunération du travail, spécialement dans la
    conjoncture actuelle, en taxant les « super-profits » des entreprises, spécialement celles du CAC 40? Il s’agit là d’une idée très répandue à laquelle a déjà répondu, il y a 30 ans, le grand économiste américain Martin Feldstein(1). Celui-ci, travaillant sur des données
    américaines, a montré qu’une augmentation de 10% de la taxation du capital se traduisait :
    (i)dans les 5 ans qui suivent, par une baisse de 5% des salaires réels ;
    (ii)au bout de 10 ans, par une baisse cumulée de 8% des salaires réels ;
    (iii)au bout de 15 ans, par une baisse totale de 10% des salaires réels.
    Autrement dit, in fine, la hausse de la taxation des revenus du capital sera intégralement supportée par la baisse des salaires réels. Encore Feldstein raisonnait-il en économie fermée. En économie ouverte (et mondialisée), le délai serait ramené entre 2 et 8
    ans.
    (1) Martin Feldstein : « Economic growth with different saving rates, Journal of Political Economy, 1977."
    Décidément, notre classe politique cumule l'incompétence, l'ignorance crasse des lois élémentaires de la science économique et le cynisme démagogique.

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  4. C'est dans quel numéro de Commentaire ?

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  5. Comediante, tragediante !
    Tout ce barouf de pleureuses pour un petit milliard alors que -d'après le FMI- les transferts travail-capital atteignent plus de 9,3 % de notre PIB, c'est-à-dire près de 120 milliards d'euros !
    La mesure est politique : notre avocat d'affaires de président doit penser à l'électorat et se racheter une bonne conscience sociale. A 1 milliard, c'est donné ! Il a même la bénédiction du MEDEF qui a feint de protester pour la forme -ça donne plus de crédibilité à la mesure.
    Vous voulez de la morale et vous condamnez l'assistanat mais automatiquement vous ciblez le RMI : pourquoi pas les 65 milliards d'euros annuels versés directement aux entreprises ?
    Comme le dit fort justement l'UIMM : "il ne faut pas avoir l'air de défendre des intérêts, seulement des idées et des principes"

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  6. Le dernier paru:
    n° 122, été 2008

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  7. Si on supprime les aides aux entreprises en diminuant les impots d'un montant équivalents, j'applaudis des deux mains.

    Pourquoi je critique le RMI ? Je connais un homme de 27 ans qui n'a jamais travaillé de sa vie, qui n'envisage pas de travailler avant le 22ème siècle, qui vit de petits trafics et du RMI.

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  8. @canut
    1 milliard c'est rien ?
    C'est avec des réactions comme ça qu'on arrive à se retrouver avec 1200 Milliards de dettes comme la France.

    Quand à notre président qui disait "Je n’augmenterai pas les impôts, mais au contraire ferai tout pour les baisser", on ne fait pas le contraire quelques mois plus tard : Décevant

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  9. "Je connais un homme de 27 ans qui n'a jamais travaillé de sa vie, qui n'envisage pas de travailler avant le 22ème siècle, qui vit de petits trafics et du RMI."

    J'en connais plusieurs autres dont un mien cousin qui n'ont également jamais travaillé de leur vie, vivent d'héritages dans le luxe, protégés par les niches fiscales.
    J'ai donc beaucoup d'indulgence pour le "petit trafic". Avez-vous essayé de vivre avec un RMI même augmenté de "petits trafics", M. Boizard ?
    Th. pense que les petits cours d'eau font les grandes rivières mais il relie à tort un encaissement à des débits. Ignore-t-il aussi que la dette de la France figure dans une honnête moyenne et que deux ou trois années d'un vaillant redressement des recettes peuvent l'effacer sans problème ?
    Tiens à méditer, la dernière de notre président "socialo-communiste" : porter de 10 à 30 % le crédit d'impôt des entreprises (CIR): manque à gagner pour l'Etat, 3,2 milliards d'euros par an (Le Figaro, 26 août).A rajouter aux 1200 milliards, là ça tient.

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  10. «J'en connais plusieurs autres dont un mien cousin qui n'ont également jamais travaillé de leur vie, vivent d'héritages dans le luxe, protégés par les niches fiscales.»

    Dans quelle confusion vivez vous pour faire une telle comparaison !

    Je pense que ceux dont votre cousin a hérité l'ont gagné à la sueur de leur front.

    «Avez-vous essayé de vivre avec un RMI même augmenté de "petits trafics", M. Boizard ?»

    Je n'ai pas eu besoin, je travaille.

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  11. Il me semble que le problème est toujours le même et qu'il est avant tout moral.

    Tant que les politiciens considéreront, vieux reste de monarchie absolue, que l'Etat est une entité supérieure (supériorité solaire aux rayons de laquelle ils se chauffent et qui justifie leur arrogance et leurs privilèges) et, d'une certaine manière, extérieure à la société, tout impôt leur paraitra légitime.

    Si vous jugez un impot bête, inique et injuste, c'est justement la preuve que vous êtes un de ces inférieurs qui n'ont pas assez de science et d'intelligence pour voir, au-delà des trompeuses apparences, la bonté intrinsèque, la justice et la grande subtilité de l'Etat.

    Tout comme dieu, l'Etat ne se trompe jamais. Si vous croyez qu'il se trompe, c'est que vous n'avez pas compris.

    Je crois que c'est dans ce vieux fond absolutiste qu'il faut chercher la cause fondamentale d'un trait qui frappe tous les observateurs du fonctionnement de notre Etat : on empile les dispositifs, mais sans jamais en mesurer l'efficacité et sans jamais en supprimer un ancien quand on en crée un nouveau.

    Si l'Etat ne peut se tromper, pourquoi mesurer l'efficacité d'un dispositif, puisque, du seul fait qu'il a été décidé par l'Etat, il ne saurait être inutile ou inefficace ? De même, si l'Etat a créé un dispositif, maintenant ancien, il devait bien avoir ses raisons, alors pourquoi le supprimer ?

    Bien sûr, tout cela semble loin de la sordide chasse aux prébendes, aux subventions, à l'assistanat de toutes sortes, aux avantages exquis corporatistes. Mais tant d'abus ne seraient pas aussi forts et ne dureraient pas aussi longtemps, si au fond les acteurs ne s'en sentaient justifiés par leur vision de l'Etat comme une entité supérieure nourricière, en dehors de la société.

    Je ne pense pas que le titulaire du RMI qui ne glande rien de ses journées ait l'impression de voler celui qui travaille, de vivre en parasitée de la société. Là est la grande subtilité des étatistes : l'Etat fait écran, la main qui donne n'est pas la main qui vole.

    L'assistanat est dégradant, même quand on le couvre du vocable hypocrite de «solidarité». Qu'on doive se résoudre à dégrader un certain nombre de personnes pour acheter la paix sociale, pourquoi pas. Mais, au moins, par respect, qu'on en réduise le nombre au minimum. C'est tout le contraire que l'on fait : on étend indéfiniment le nombre des assistés.

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  12. «Avez-vous essayé de vivre avec un RMI même augmenté de "petits trafics", M. Boizard ?»

    Je n'ai pas eu besoin, je travaille."

    ...jusqu'à quand ? Etes-vous si grand clerc pour ignorer licenciement et chômage ? Et si vous l'êtes, ne le devez-vous qu'à vous-même ?

    "la sordide chasse aux prébendes, aux subventions, à l'assistanat de toutes sortes, aux avantages exquis corporatistes."...je la connais surtout dans les milieux que vous fréquentez et que vous illustrez, dans l'entreprise.
    Vivez un jour la condition des pauvres, c'est tout le mal que je vous souhaite, jeune homme.

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  13. j'ai oublié :

    "Je pense que ceux dont votre cousin a hérité l'ont gagné à la sueur de leur front."
    En toute logique mon mien cousin a hérité de son père, mon oncle, qui a effectivement gagné son argent à la sueur de son front et surtout à la sueur de celui des autres, ses employés méritants. Eux n'ont pas eu, par la vertu d'un partage équitable, la chance de mettre leur progéniture à l'abri dans les mêmes conditions.

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  14. @ canut

    "la dette de la France figure dans une honnête moyenne et que deux ou trois années d'un vaillant redressement des recettes peuvent l'effacer sans problème"

    Je crois que vous n'avez pas vu ou mal vu les chiffres :
    budget recettes de l'état en 2007 : 293 Mds
    budget dépenses de l'état en 2007 : 335 Mds

    Et la dette est de 1200 Mds ... et continuera à monter tant que dépenses > recettes ...

    Ca doit être un sacré "redressement de recettes" qu'il faut prévoir pour l'effacer "sans problème" en deux ou trois ans ...
    Même le prélèvement de tous les bénéfices cumulés des entreprises du CAC40 (100 Mds en 2007) n'y suffirait pas ...

    Regardez les chiffres et les faits concrets, refléchissez.

    On vit au dessus de nos moyens.
    L'essentiel est de créer de la richesse nouvelle qui profitera a tout le monde.
    Prendre la richesse existante pour la distribuer ne résoud rien (Cf effondrement de l'URSS).
    Un entrepreneur comme Dassault est parti de pas grand chose et a créé une activité qui fait vivre des dizaines de milliers de personnes.
    Peu importe que sa famille roule en rolls et soit rentière à vie. L'essentiel est que de la richesse soit créé.

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  15. "Regardez les chiffres et les faits concrets, refléchissez. "


    ...dit "Th".
    Je l'invite à en faire autant en commençant par comparer la dette de la France avec celle de l'Italie (100% du PIB)ou du Japon (164%). Ensuite, il faut se souvenir que cette dette est aussi ancienne que l'Etat ou presque (déjà 16% du PIB dans les années 70)et que L'Etat français est si riche que les investisseurs se bousculent au portillon pour acheter les montants de dette de l'AFT.
    Vous me direz que cela risque de ne pas durer : c'est bien pour cela qu'il faut absolument redresser le chapitre "recettes". l'Etat pourrait y abonder plus de 150 milliards par an si sa politique avait justement pour but la réduction de la dette et non le pillage des ressources au bénéfice d'une camarilla affairiste.
    En effet cette dette a pour origine l'amortissement continuel des effets de la crise du capitalisme depuis la fin des Trente glorieuses et comme notre Banque centrale ne dispose plus de l'arme de la planche à billets... Par exemple, les 65 milliards annuels versés aux entreprises le sont en pure perte tant que l'Etat ne se donne pas les moyens d'en contrôler l'utilisation. Le déficit du budget 2007 est de 42 milliards : rien qu'en fermant le robinet des "fonds perdus" versés aux entreprises, recalculez ce "déficit" !

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  16. Un oubli : Dassault...
    "Un entrepreneur comme Dassault est parti de pas grand chose et a créé une activité qui fait vivre des dizaines de milliers de personnes."
    Vous devriez dire qui "a fait vivre"!
    Pour maintenir les rolls et les rentes à vie, combien de Dassault, après avoir créé de la richesse, ont décicé de délocaliser et de supprimer des centaines de milliers d'emplois ?
    C'est pour cela qu'un Etat fort est nécessaire : l'altruisme des entrepreneurs est une fable. On ne construit pas une société sur du sable !

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  17. "Si on supprime les aides aux entreprises en diminuant les impots d'un montant équivalents, j'applaudis des deux mains."

    J'applaudirai quand les deux auront disparu totalement.

    Pour le RMI, moi aussi je connais quelqu'un de 40 ans qui fume, boit et regarde la TV du matin au soir depuis 4 ans aux frais des contribuables (Cotorep). il a dû travailler peut-être un an ou deux dans sa vie. Il y a quelques mois il a été convoqué pour une formation : il n'y est pas allé. Il n'y a eu aucune sanction. Il se plaint de sa situation mais ne fait rien pour la changer.

    Il serait bon de rappeler à nos amis socialistes des évidences qui sont tellement énormes qu'on finit par ne plus les voir.
    C'est le client de Total qui paie (2 fois) les taxes et l'impôt sur les sociétés, et non les capitalistes qui la dirigent. Si vous taxez les superprofits (du reste il faudrait déterminer à partir de quel seuil un profit devient un superprofit), le client de Total paiera une troisième fois. Le système de l'impôt sur les sociétés et la TVA transforment donc les entreprises en receleurs puisque ce sont elles qui collectent les sommes pour l'Etat. L'immoralité de la démocratie sociale est de faire des entreprises les complices d'un vol légalisé sous prétexte de s'attaquer aux méchants exploiteurs capitalistes.
    De deux, l'impôt qu'il soir direct ou indirect punit toujours les plus modestes : un paquet de clopes n'a pas la même coût pour un smicard ou un milliardaire et pourtant il a le même prix. S'il n'y avait pas 80 % de taxes, le smicard économiserait 120 euros par mois (sur la base d'un paquet de clopes par jour) qu'il pourrait utiliser pour améliorer son confort par exemple ou épargner pour ses vieux jours. On appelle ça du pouvoir d'achat, cette chose dont tout le monde parle mais que personne ne voit, et pour cause.

    Quant à Sarkozy, il avait déjà affiché ses penchants socialistes lors de la campagne électorale en demandant un Etat fort. Avec Le RSA, il embarrasse bien la gauche qui critique du bout des lèvres puisqu'elle aurait fait exactement la même chose mais faire sa soupe politicienne sur les dos des pauvres, c'est assez répugnant, mais les hommes de l'Etat n'en sont plus à ce genre de détail près.

    @canut :
    1) Vous n'avez pas dû voir ce reportage sur cette famille dont tous les membres vivaient du RMI avec 4 hôtels et plus de 150 000 euros sur leur compte en banque avec la reine mère qui était très étonnée que les policiers trouvent des poches pleines de billets dans ses armoires en expliquant qu'elles ne lui appartenaient pas et qu'elle ne savait pas comment (le hasard probablement n'est-ce pas) elles avaient atterri sous ses draps.
    2) Savez-vous ce qu'est un don et l'amour qui unit les membres d'une famille et qui pousse les parents (il y a des exceptions bien sûr) à tout faire pour que leurs enfants aient le moins de difficultés matérielles possibles le jour où il s'en iront ?

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  18. @ Théo de Toulouse

    Une addition d'anecdotes ("je connais quelqu'un qui...") ne fait pas un débat politique. Je pourrais vous servir la même chose : comment 150 des 10000 Français les plus riches ne paient aucun impôt, comment une des héritières L'Oréal s'est vu attribuer le RMI, comment je paie plus d'impôts que mes beaux-parents "imposables" sur la fortune, etc.
    Par contre et pour alimenter ce dernier exemple, je suis d'accord avec vous pour dire que l'impôt actuel (je souligne l'adjectif)frappe les plus pauvres. Faire en sorte qu'il n'en soit plus ainsi et qu'il frappe les plus riches relève de la volonté politique. Cela a été le cas sans que l'économie et l'Etat ne fassent naufrage !
    Un dernier point : renseignez-vous sur la COTOREP, votre "fraudeur" est sans doute un handicapé. A moins que pour vous cela ne fasse aucune différence ?
    Et épargnez moi me couplet ridicule sur "le don et l'amour", je suis aussi père de famille !

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  19. Pour la personne en Cotorep, hormis un petit handicap à l'oeil, elle est en état de travailler (elle le reconnaît également) et n'est pas aussi handicapée que l'autre personne que je connais (Cotorep aussi), qui a une sévère sclérose en plaques, qui ne touche aucune aide et à qui son médecin a refusé un fauteuil roulant alors qu'elle ne pouvait plus du tout marcher et qui se bouge comme un diable pour se trouver du travail pour ne pas être un fardeau pour les autres.

    Mais là, on dérive du sujet initial.

    Pourquoi les riches échappent à l'ISF ? Parce que les riches ont les moyens de se payer des conseillers fiscaux pour échapper à l'impôt. Merci au passage à l'Etat de créer une rente pour ce type d'avocats et de permettre une pleine vérification de la loi de Bitur-Camembert. Il est quand même curieux que le nombre d'assujettis à l'ISF ait triplé mais pas le produit de l'ISF. Vous pouvez toujours invoquer le paquet fiscal, etc, mais pas uniquement.

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  20. "Si l’on considère l’ensemble des revenus, la flambée du haut de la hiérarchie est encore plus nette. Notamment parce que les revenus du patrimoine ont considérablement augmenté ces dernières années. Entre 1998 et 2005, les revenus des 0,1 % les plus riches se sont accrus de plus de 30 %, contre moins de 5 % pour 90 % de la population..."
    Extrait de "La conjoncture économique et sociale en 2008", Avis et rapports du Conseil Economisue et Social.
    Alors, elle est pas belle la vie sous des présidents socialo-communistes ?

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  21. @ canut
    L’aide sociale la plus utile est le plein emploi. Donc il faut tout mettre en œuvre pour favoriser le marché de l’emploi. Or ce sont les entreprises qui créent des emplois et pas l’état. Vous ne pouvez pas expliquer qu’il suffit de cesser de subventionner les entreprises pour éponger telle ou telle dette. Sur le plan social ce serait catastrophique.

    « 65 milliards annuels versés aux entreprises le sont en pure perte tant que l'Etat ne se donne pas les moyens d'en contrôler l'utilisation ». Quid des RMI versés sans rien exiger en retour même pas une recherche active d’emploi, pas même des travaux d’intérêts généraux ou autres … ?

    « C'est pour cela qu'un Etat fort est nécessaire : l'altruisme des entrepreneurs est une fable. »
    Qui a dit que les entrepreneurs étaient altruistes ? Bien sûr qu’ils poursuivent des intérêts propres. Ils se trouvent, que, dans leur intérêt de développer leur boîte, ils ont besoin de mains d’œuvre. La création de richesse va de pair avec sa redistribution (il y a une arnaque intellectuelle qui considère que les deux sont dissociables). C’est toute la logique du capitalisme de ne pas oublier que les hommes sont mus par leur propre intérêt.

    « Entre 1998 et 2005, les revenus des 0,1 % les plus riches se sont accrus de plus de 30 %, contre moins de 5 % pour 90 % de la population... »
    Ma question est la suivante : si, pour augmenter les revenus des pauvres une augmentation plus importante encore des revenus des riches était inévitable, seriez-vous contre ? Autrement dit le plus important est-il que les pauvres augmentent leurs revenus ou que les riches cessent d’être riches ?
    L’obsession est à taxer les riches, sans doute du fait de leurs revenus indécent. C’est pourtant inutile, cela est largement démontré, mais du coup les mesures qui seraient vraiment favorables aux pauvres/sans emplois ne sont pas prises (par exemple le fait que le chômage des travailleurs peu qualifiés est déterminé par le coût du travail qu’il faut donc chercher à réduire). Ce qui importe le plus semble-t-il, c’est d’empêcher les riches de gagner davantage d’argent. Une double fausse idée étant que cet argent est gagné sur le dos des pauvres et que leur prendre et le reverser cela suffirait pour aider les pauvres. Mais il faut se rassurer, il n’y a pas assez de riches pour ça ou, si l’on préfère, ils ne sont pas assez riches…

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  22. @ Pedro :
    1) "Quid des RMI versés sans rien exiger en retour même pas une recherche active d’emploi, pas même des travaux d’intérêts généraux ou autres "
    Cette affirmation est totalement gratuite, le RMI étant subordonné à de nombreuses obligations. Qu'elles puissent être violées ne met pas en cause leur existence.

    2) "La création de richesse va de pair avec sa redistribution (il y a une arnaque intellectuelle qui considère que les deux sont dissociables)".
    Comme le montrent de trop nombreux exemples actuels, la logique du capitalisme financier n'est pas celle du capitalisme industriel.
    3) "C’est toute la logique du capitalisme de ne pas oublier que les hommes sont mus par leur propre intérêt."
    Ce qui d'évidence relève des fausses lois "naturelles" du capitalisme : voyez le nombre et la vigueur du tissu associatif où les seules lois sont celles du don et du bénévolat.

    4) "Ma question est la suivante : si, pour augmenter les revenus des pauvres une augmentation plus importante encore des revenus des riches était inévitable, seriez-vous contre ? Autrement dit le plus important est-il que les pauvres augmentent leurs revenus ou que les riches cessent d’être riches ?"
    Pour répondre à cette question de sophiste, il faudrait que j'accepte votre hypothèse initiale que je récuse au contraire vivement !

    5) "L’obsession est à taxer les riches, sans doute du fait de leurs revenus indécent. C’est pourtant inutile, cela est largement démontré"
    Fausse évidence encore : démontré où,par qui ? Les riches sont devenus riches parce qu'ils ont "taxé" les pauvres. 170 milliards d'euros ont été transférés du travail au capital entre 1987 et 2006.
    6) "Le chômage des travailleurs peu qualifiés est déterminé par le coût du travail qu’il faut donc chercher à réduire"
    ça c'est ce que disent les "entrepreneurs" ; les 65 milliards versés aux entreprises étaient censés y pourvoir : pour quel effet ? Le chômage -et son cousin le travail précaire- n'a jamais été aussi élevé.

    7) "Une double fausse idée étant que cet argent est gagné sur le dos des pauvres"
    Mais cette idée est admise de tous, hormis les libéraux, association de capitalistes complexés qui cherchent une justification et essayent de bâtir une morale autour del'exploitation de l'homme par l'homme.

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  23. @ canut

    1. "le RMI étant subordonné à de nombreuses obligations. Qu'elles puissent être violées ne met pas en cause leur existence. »
    Le RMI je crois n’est soumis qu’à un contrat d’insertion. 1 an maxi et non renouvelable (je ne suis pas sûr). Je ne connais pas les autres obligations.

    2. « voyez le nombre et la vigueur du tissu associatif où les seules lois sont celles du don et du bénévolat. »
    Bien sûr mais ça ne remet pas en cause le fait que sur le marché du travail chacun est pour son propre intérêt. D’ailleurs les pays libéraux ont un tissu associatif plus dense que le notre (cf « association lucratives sans but » de Kaltenbach).

    3. « "Ma question est la suivante : si, pour augmenter les revenus des pauvres une augmentation plus importante encore des revenus des riches était inévitable, seriez-vous contre ? Autrement dit le plus important est-il que les pauvres augmentent leurs revenus ou que les riches cessent d’être riches ?"
    Pour répondre à cette question de sophiste, il faudrait que j'accepte votre hypothèse initiale que je récuse au contraire vivement ! »
    En fait je me demande vraiment s’il est possible d’augmenter le niveau de vie des pauvres sans enrichir davantage les riches (c’est une interrogation sincère, mais je crois que non). Si ce n’est pas le cas ma question n’est plus un sophisme.

    4. « "L’obsession est à taxer les riches, sans doute du fait de leurs revenus indécent. C’est pourtant inutile, cela est largement démontré"
    Fausse évidence encore : démontré où,par qui ? »
    Un exemple de réponse rapide : 1 % des foyers en France ont un revenu supérieur à 8000 € par mois. Prélever 10 % d’impôts en plus sur cette population (ce qui est énorme) entraîne une augmentation des recettes fiscales de environ 0,02 % du PIB (ce qui est très peu). Et on constate que les personnes qui gagnent le plus (plus de 150 000 € par an) paient moins d’impôts lorsque leur taux d’imposition augmente, car elles diminuent leurs activités en en délocalisant une partie (cf P. Cahuc, « le chômage, fatalité ou nécessité »).
    Tout cela est théorisé par Laffer.

    5. « "Le chômage des travailleurs peu qualifiés est déterminé par le coût du travail qu’il faut donc chercher à réduire"
    ça c'est ce que disent les "entrepreneurs". »
    Je citais Guy Sorman (méchant libéral), P. Cahuc l’explique bien dans son essai sur le chômage.

    6. « les 65 milliards versés aux entreprises étaient censés y pourvoir : pour quel effet ? Le chômage -et son cousin le travail précaire- n'a jamais été aussi élevé. »
    C’est un argument pour considérer que ces 65 milliards sont gâchés ? Comment faut-il faire dans ce cas pour créer de l’emploi (si ce n’est par le biais des entreprises) ?
    Je rejoins d'autres avis : supprimer ces subventions et diminuer les impôts d'un montant équivalent.

    7. « "Une double fausse idée étant que cet argent est gagné sur le dos des pauvres"
    Mais cette idée est admise de tous, hormis les libéraux, association de capitalistes complexés qui cherchent une justification et essayent de bâtir une morale autour de l'exploitation de l'homme par l'homme. »
    Je reprends mon argumentation de plein emploi comme meilleure aide social. Les riches sont ceux qui, par le biais de l’entreprise, créent de l’emploi. J’insiste : comment faut-il donc s’y prendre pour créer des emplois (ou peut-être n’est-ce pas là l’essentiel ?) ?

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  24. 3) "C’est toute la logique du capitalisme de ne pas oublier que les hommes sont mus par leur propre intérêt."
    Ce qui d'évidence relève des fausses lois "naturelles" du capitalisme : voyez le nombre et la vigueur du tissu associatif où les seules lois sont celles du don et du bénévolat.


    Il y a une incompréhension entre vous deux car Canut restreint le sens du mot "intérêt" à sa seule connotation pécuniaire.

    De fait, Canut, le contre-exemple que vous fournissez ne va pas à l'encontre de ce que dit Pedro : plus généralement, il est de logique libérale (et en particulier capitaliste) que l'homme fasse ce qui est dans son intérêt, et seulement ce qui est dans son intérêt.

    Si le tissu associatif est si vigoureux, c'est parce que des gens trouvent un intérêt à se mettre au service d'une association : ouverture à l'autre, sentiment d'accomplissement, de solidarité, compléments de formation, etc.

    Autre exemple : je trouve un intérêt personnel à débattre occasionnellement avec vous, sans que ça me rapporte un centime (au contraire : je paye pour ça).

    C'est une part importante de la philosophie libérale : le fait, au moment d'opérér à un choix, de retenir la solution qui sert au mieux ses intérêts.

    Notez au passage que dans un monde libéral, un communiste peut tout à fait vivre comme il l'entend : il ne dérange en rien ceux qui ne partagent pas ses idées.

    En revanche, dans un monde communiste, qui relève d'une idéologie fixe auxquelles les citoyens doivent s'adapter (ex.: économie planifiée), on ne saurait tolérer un libéral qui pourrait émettre l'idée que les communistes se fourvoient.

    C'est d'ailleurs pour cela que les seuls pays communistes qui subsistent aujourd'hui font la chasse aux dissidents.

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  25. "voyez le nombre et la vigueur du tissu associatif où les seules lois sont celles du don et du bénévolat."

    Je serai curieux de savoir qui paie les frais de ces fameuses associations : leurs membres ou le contribuable avec de gracieuses subventions ?

    "Le chômage -et son cousin le travail précaire- n'a jamais été aussi élevé.

    Et pour cause quand vous mettez autant d'entraves au licenciement, un dirigeant d'entreprise réfléchit plus qu'à deux fois avant d'embaucher. Et c'est souvent pour cela que les boîtes d'intérim font office d'ANPE déguisée que beaucoup de STT gueulent quand leurs intérimaires se font débaucher.

    « l'altruisme des entrepreneurs est une fable. »

    Celui des salariés également. Ne recherchent-ils pas aussi leur intérêt en travaillant en échange d'une rémunération ? Sinon, ils bosseraient gratuitement et pour la gloire. Quand ils vont demander à leur boss s'il peut leur filer des heures supp, ils le font pour le plaisir du patron ou pour mettre un peu plus d'oseille dans le porte-feuille et maximiser le profit qu'il pourront en tirer de leur travail ?

    http://www.liberalia.com/htm/fg_voleur_pauvres.htm

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