mercredi, novembre 26, 2008

Le journal Le Monde : la bien-pensance à fond les ballons

Il y a des commentaires qui se passent de commentaires :

«N'en déplaise à la ministre du logement, Christine Boutin, on s'autorisera à commenter une décision de justice. La condamnation, lundi 24 novembre, de l'association Droit au logement à une amende de 12 000 euros pour avoir installé à l'automne 2007 un campement de mal-logés rue de la Banque à Paris, est une décision choquante. "Question d'ordre public", a tranché la ministre avec un sens aigu de la nuance.»

Les français sont égaux devant la justice, mais ceux qui ont le soutien du journal Le Monde devraient avoir le droit d'enfreindre la loi.

12 commentaires:

  1. Cette condamnation totalement inattendue me remplit d'aise. Est-ce que par hasard les gauchistes bien-pensants retomberaient peu à peu sous le coup des lois qui s'imposent au commun des mortels? Ce serait assurément une bonne nouvelle.

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  2. L'État qui prend de l'argent aux associations, c'est quand même poilant non ?

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  3. on ne peut qu'être satisfait de voir l'Etat réagir comme il faut, face à des tentatives de résolution de problèmes (réels) utilisant le chantage et le non respect de la propriété.

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  4. La notion d'égalité devant la loi redeviendrait-elle à l'ordre du jour ?
    Je comprends que cela puisse déranger certains...

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  5. L'amende était méritée, on ne s'installe pas partout impunément, mais il y avait surement une solution intermédiaire qui aurait mis tout le monde d'accord : leur indiquer un terrain vague ou une cour abandonnée pour installer les tentes en toute légalité et sans gêner personne par exemple. Faire respecter la loi ne devrait pas signifier punir à tour de bras.

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  6. "Il y avait surement une solution intermédiaire qui aurait mis tout le monde d'accord : leur indiquer un terrain vague ou une cour abandonnée pour installer les tentes en toute légalité et sans gêner personne."

    Allons, allons, Matthieu: vous pensez que les zentils militants de Droit au logement seraient allés s'installer bien sagement, en pareil cas, dans le "terrain vague" ou la "cour abandonnée" que le gouvernement leur aurait indiqués?

    Bien sûr que non. Les organisateurs de telles occupations de la voie publique ont démontré, depuis bien longtemps, qu'ils fonctionnent selon la loi de la visibilité et de l'emmerdement maximum.

    Monter un campement de tentes à un endroit où personne ne passe et où on ne gêne personne, ça n'a aucun sens dans la logique de ces gens.

    Par ailleurs, pour trouver des "terrains vagues" ou des "cours abandonnées" dans Paris, il faut se lever de bonne heure...

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  7. Ce que je dis c'est pas qu'ils auraient accepté, mais il aurait été intéressant de le leur proposer, surement auraient-ils accepté si cela leur évite 12 000 € d'amende. Je ne dis pas non plus que c'est facile à mettre en place, je déplore juste le manque d'humanité de la part de notre système judiciaire et des gens qui ont fait de leur métier son application. Un homme est un homme, qu'il porte une robe de juge ou un pantalon troué.

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  8. «je déplore juste le manque d'humanité de la part de notre système judiciaire et des gens qui ont fait de leur métier son application.»

    Je ne vois absolument pas où est le manque d'humanité de cette décision. Je vais plus loin : ne pas appliquer la loi aux SDF serait une forme de mépris, ça serait les traiter en irresponsables, en objets de pitié, en sous-hommes. Ca serait un comportement de dame patronesse «qui a ses pauvres» mais qui n'est pas du même monde qu'eux, tout de même.

    Et puis, ne soyez pas naïf. Dans le cas en question, il s'agissait pas pour DAL de loger ces gens, ils avaient des moyens plus discrets de le faire, il s'agissait de faire de la pub sur leur dos.

    Je vais être une fois de plus politiquement incorrect : de nombreux sans-logis refusent d'être logés. C'est ce que signalait un «travailleur social» : pour un clochard, refuser l'hébergement collectif, c'est souvent un moyen d'affirmer sont individualité.

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  9. Frank, vous rejoignez ce que je pense de ces pseudos associations qui se targuent de défendre les plus modestes avec de l'argent qui n'est pas le leur. Les pauvres et les SDF servent de faire valoir à des gens qui en tirent de gros bénéfices que ce soit pour leur réputation ou leur compte en banque. S'il n'y avait pas de belles subventions, ils ne le feraient pas. Faut pas pousser, les SDF ne sont du même monde que les bobos qui militent au DAL : jack Lang qui vuet accueillir toute la misère du monde a-t-il un jour hébergé dans son bel appart de la place des Vosges à Paris un de ces pauvres dont il se prétend être le défenseur ? La "pornographie compassionnelle" à la quelle ces "salauds" se livrent ne les dérange absolument pas, bien au contraire : plus les gens sont au fond du trou (si vous êtes SDF, noir ou arabe, avec un cancer généralisé en phase terminale, c'est le top, vous avez une chance que le DAL s'occupe de vous), plus c'est bon, ça fait de l'audience et du fric, et surtout ça permet de se faire passer pour des amis des hommes aux yeux du plus grand nombre.

    Avant on montrait des noirs dans des zoos pour humains, maintenant on montre des SDF dans des tentes dans la rue. Où est la différence ?

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  10. Après déduction fiscale, un don de :
    20 € ne vous coûtera que 6,8 €
    30 € ........................10,2 €
    50 € ........................17 €

    A propos d'argent public versé aux associations, voilà ce que l'on peut trouver sur la page proposant de donner à l'une d'entre elles.
    Ils pourraient indiquer également : après déduction fiscale, un don de 20€ coûtera au pouvoir d'achat des français 11,2€, un don de 30€ : 19,8€ etc...
    Encore une manifestation de cet aveuglement socialiste qui considère l'argent public comme une manne inépuisable dans laquelle on peut taper à souhaits. C'est oublier allègrement que cet argent gaspillé est le fruit de notre travail commun, "Redistribué".

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  11. En toute rigueur, Paul, les déductions fiscales sur les dons aux associations sont une mesure libérale.

    Il s'agit bien, en effet, de dispenser d'une partie de l'impôt celui qui décide d'affecter lui-même une partie de son argent à une oeuvre d'intérêt public. C'est le contraire d'une subvention: l'argent ne transite pas par l'Etat, il va directement du citoyen à la collectivité, et c'est le donateur qui décide qui doit bénéficier de ses largesses.

    En gros, l'Etat tolère, dans une faible mesure, de ne pas racketter le citoyen, dans la mesure où celui-ci exerce sa liberté individuelle de faire la charité à qui il l'entend. Cela va tout de même dans la bonne direction.

    Néanmoins, on se passerait volontiers de ces déductions fiscales innombrables, complexes et changeantes, en échange d'une taxation globalement moins élevée.

    Surtout qu'on voit fréquemment des entreprises se nourrir sur la bête grâce à de telles mesures administratives. Voyez, par exemple, les sociétés d' "aide à la personne" (en bon français: femmes de ménage, baby-sitters, etc), annoncer leurs tarifs après déduction fiscale.

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  12. @ Robert
    Je ne suis pas d'accord. Vous dites : « Il s'agit bien, en effet, de dispenser d'une partie de l'impôt celui qui décide d'affecter lui-même une partie de son argent à une oeuvre d'intérêt public.»
    Depuis quand l'action d'une association est d'intérêt public ? Dites plutôt qu'on laisse certains allouer leurs ressources en principe destinées à l'État à ce qu'ils estiment être l'intérêt public. Si cet argent n'était pas déduit de leur impôts, il permettrait de baisser les charges de ceux qui ne donnent pas aux associations, ou, mieux, qui donnent sans profiter de l'avantage fiscal.
    Je ne vois pas ce qu'il y a de libéral dans l'allègement fiscal consenti aux donateurs. Le principe devrait être : tout le monde paye autant d'impôts, et chacun donne ce qu'il veut à l'association qui selon lui utilisera de la façon la plus opportune son argent.

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