mercredi, septembre 16, 2009

Suicides à France Tudéconnes

Telle est la servitude du blog : il faut suivre l'actualité.

Heureusement, d'autres se sont cassés le cul (suicides opportuns et pornograhie syndicale : http://leconservateur.bafweb.com/index.php?2009/09/14/1881-suicides-opportuns-et-pornographie-syndicale ).

Cette histoire de suicides à FT, qu'en dire ? Je ne trouve rien. C'est tellement con, sans importance, un non-évément ...

Ah si, tout de même, vous ne trouvez pas cela dégueulasse d'instrumentaliser des suicides, de faire parler des morts ? Il est vrai que la décence ne fait pas partie des considérations habituelles des syndicalistes. C'est même le contraire : pour être syndicaliste "à la française", il faut n'être effrayé par aucune indécence.

Et les journaleux et les politicards de surenchérir ... Tiens, je vais me pendre dans mon grenier, pour voir si je passe à la télé.

13 commentaires:

  1. Les journalistes ne comparent du reste pas le taux de suicide des salariés (qui sont 100 000) de France Télécom avec celui de la société française. Apparemment, le taux est normal. Beaucoup de bruit pour rien.

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  2. L'emotionel remplace la raison (inaccessible au plus grand nombre, qui, en nos temps hyper-démocratiques, a toujours raison).

    C'est évidemment la porte ouverte à toutes les manipulations et que le plus fort manipulateur gagne.

    A ce petit jeu, les gauchistes, qui ont la manipulation dans leur patrimoine et de fortes positions dans les médias et dans le système d'endoctrinement dit éducatif, ont une bonne longueur d'avance.

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  3. D'accord avec vos deux commentaires. Une fois de plus, l'émotionnel remplace la raison et c'est bien dommage.

    Une de mes amies travaille aux RH de FT. Cette boîte est confrontée à un énorme problème, fruit de son histoire: le sureffectif atteint les 30%, toutes catégories confondues (sous statut privé ou sous statut fonctionnaire). Si la gestion de la première population se fait conformément aux usages en vigueur dans le secteur privé (CDD, CDI, licenciement possible en cas de déficience ou manquement avéré conformément au Code du travail), il en est tout autrement avec la deuxième population, bénéficiant de l'emploi à vie, protégé par un statut hérité des PTT (Petit Travailleur Tranquille) et par conséquent imbougeable, que ce soit géographiquement (pour être affecté ailleurs) ou sur un autre poste (sur un lieu identique). Une quadrature du cercle quasiment impossible à résoudre surtout que les syndicats jouent leur rôle de frein à plein. De nombreuses personnes (plutôt des cadres ou ingénieurs) ont accepté ainsi d'être affectés dans un autre ministère (comme celui de la Défense) à un poste souvent conforme à leur spécialisation (cas des spécialistes Télécom). Sur ceux que j'ai connus, la mutation se passait bien et ils ne regrettaient pas leur choix. La plus grande partie de cette population est cependant rétive à tous changement et vit ce dernier comme un drame. En vous rendant dans des boutiques FT, peut-être en avez-vous aperçus, traînant pour certains leur mal de vivre au milieu de la boutique. Je ne suis donc pas surpris que certains en arrivent à des extrémités comme l'autolyse même si les conséquences d'un tel acte sont, le plus souvent, hors de proportion avec les enjeux qui le motive. Surtout que mutation géographique, parfois d'une dizaine de km seulement, et changement de poste sont intégralement monnayés par l'entreprise. On peut peut être en sourire mais il serait à mon sens imbécile de nier l'existence d'un très gros choc de culture au sein de cette entreprise. N'oublions pas qu'elle est confrontée à un marché hautement concurrentiel et que, par le passé, la notion de management devait y être passée sous silence comme dans la majorité de l'administration (pb identique à la Poste, à EDF ou à la SNCF).

    Comme vous le soulignez fort à propos, avant de se jeter sur un tel sujet comme les hyènes sur une dépouille, pourrait-on remettre en place tous les éléments du puzzle, y compris le management en place chez FT? L'hystérie qui s'empare des médias et des politiques sur des sujets aussi vendeurs ne jouerait-elle pas alors un rôle de catalyseur, précipitant par là-même le passage à l'acte des plus faibles?

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  4. Dans le droit fil de vos dires et du mien, relevé sur le premier commentaire publié chez Rioufol (http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/09/france-telecom-est-elle-inhuma.html#comments)

    "Sources :
    http://www.lesechos.fr/depeches/france/afp_00181768-suicides(...)

    "depuis février 2008, les syndicats ont dénombré 22 suicides de salariés, tous des hommes, pour environ 100.000 salariés en France (dont deux tiers d'hommes).
    Ce taux est comparable à celui de l'ensemble de la population (17,1 pour 100.000 habitants en 2006, selon l'Inserm), ou à celui des hommes de 35 à 65 ans (entre 30 à 40 pour 100.000)."

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/10/france-tele(...)
    "L'entreprise rappelle que pendant l'année 2000, 28 suicides avaient été enregistrés, soit un taux de 21,5 pour 100 000 salariés. En 2002, le nombre était de 29 suicides, soit un taux de 25 pour 10 0000."
    (j'ai adapté les chiffres pour pouvoir comparer, c'était sur 10 000)

    Bref, rien de neuf dans la réalité du terrain (il y plus de 10 000 suicides par an en France, 10 000 moins 22 suicides ne sont pas médiatisés. Il y a 10 mort de la route par jour, pas médiatisé non plus) excepté la médiatisation (pourquoi 22 suicides ont plus le droit au JT que les 10 000 autres?) des chiffres sans prendre en compte le profil des gens (sexe, age).

    le taux de suicide en France n'est que de 0,016 pour mille en citant le monde.

    source? ;-)

    Il y a une erreur de virgule:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Suicide
    "En France, le taux de suicide est de 16,2 pour 100 000 habitants["

    Désolé, la réalité est triste, le monde n'est pas parfait, mais il y en a des suicides en France et ailleurs, et les employés de FT ne sont pas des exceptions à la moyenne nationale."

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  5. On a bien compris que le but de la manoeuvre était de dénoncer le méchant capitalisme or il se trouve que le premier actionnaire de FT est ... l'Etat et que cette entreprise est encore gérée comme un service public.

    Les crétins de journalistes qui n'ont que la déontologie dans la bouche devraient se rappeler que la première règle en ce domaine est l'honnêteté.

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  6. Indépendamment de la difficulté du tri entre facteurs de la vie privée, facteurs professionnels, quelques réflexions à propos de cette affaire :
    1) connaît-on la proportion de suicides entre les personnels à statut privé et ceux à statut fonctionnaire chez FT? (derrière cette idée il y a un vague souvenir qu'on se suiciderait beaucoup moins en temps de guerre qu'en temps de paix où les coups d'épingles prennent une importance disporportionnée)
    2) est-ce que le discours ambiant sur la souffrance au travail (et ailleurs : "je veux que ma souffrance soit reconnue")repris par les syndicats (les syndicats d'ailleurs insistent davantage sur les aspects négatifs sur le mode geignard plutôt que sur des revendications à partir d'une image positive du salarié : "je mérite beaucoup mieux que ça")
    n'induisent pas chez les travailleurs (et la population générale) un état d'esprit tristounet et semi-dépressif?

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  7. "Cette histoire de suicides à FT, qu'en dire ? Je ne trouve rien. C'est tellement con, sans importance, un non-évément ..."

    Sincèrement, à votre place j'aurais honte d'écrire de genre de choses sur un blog. Un peu de respect pour ces êtres humains qui ont mis fin à leurs jours.
    Le commentaire de Criticus sur la comparaison entre le taux de suicide à France Télécom avec celui de la population française ne veut strictement rien dire. Ce qu'il est important de savoir, c'est si les suicides sont liés au travail. Les dirigeants ont fermé les yeux depuis plusieurs années en évoquant toujours des raisons extérieures à l'entreprise. Mais quand un salarié laisse un mot ou se suicide sur son lieu de travail, on ne peut plus nier ce lien. D'ailleurs, le mal être au travail par des méthodes de management absurdes n'est pas propre à France Télécom. Les suicides de salariés dans les entreprises du fait de ces méthodes de management tyranniques sont une réalité que seuls les libéraux comme vous nient.

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  8. "Cette boîte est confrontée à un énorme problème, fruit de son histoire: le sureffectif atteint les 30%, toutes catégories confondues (sous statut privé ou sous statut fonctionnaire)."

    Affirmation sans fondement, surtout quand on connaît l'évolution des effectifs ces dernières années. Pour les libéraux, l'essentiel , c'est de virer les salariés même dans les entreprises qui font des bénéfices.

    "il en est tout autrement avec la deuxième population, bénéficiant de l'emploi à vie, protégé par un statut hérité des PTT (Petit Travailleur Tranquille) et par conséquent imbougeable, que ce soit géographiquement (pour être affecté ailleurs) ou sur un autre poste (sur un lieu identique). "

    Affirmation totalement erronée. Venez voir sur le terrain tous les fonctionnaires de FT qui ont bougé du fait des restructurations incessantes et des fermetures de site. Quand on ne sait pas, on s'abstient de raconter des anneries.

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  9. « Le commentaire de Criticus sur la comparaison entre le taux de suicide à France Télécom avec celui de la population française ne veut strictement rien dire. »

    Si, il veut dire qu'il n'y a pas de vague de suicides à France Télécom.

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  10. "Surtout que mutation géographique, parfois d'une dizaine de km seulement, et changement de poste sont intégralement monnayés par l'entreprise."

    Ah bon, comment vous le savez ? C'est totalement faux encore une fois. Ceux qui peuvent monnayer leur mutation géographique, ce sont les cadres sups qui font une mobilité géographique et lorsqu'il s'agit d'une mobilité de Province vers Paris, ça permet tout juste de se payer la location d'un studio de 20 m2 et ce pendant les premiers mois. Je pourrais vous donner les chiffres précis qui sont dans un texte pondu par la Direction, mais cela ne va pas chercher loin. Il ne faut jamais avoir des préjugés sur ce qui se passe dans des boîtes où on n'a jamais mis les pieds. De même, les PTT, petit travail tranquille, c'est un mépris envers tous les salariés de la Poste et de France Télécom qui ne méritent pas ce mépris de votre part. Vous vous prenez pour qui pour insulter vos semblables ?

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  11. "Si, il veut dire qu'il n'y a pas de vague de suicides à France Télécom."

    Ce n'est pas la 1ère vague. C'est une vague médiatisée mais ce n'est pas la 1ère

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  12. Que le suicide soit instrumentalisé par les syndicats etc, certes. Mais delà à trouver normal et pas important que des hommes se donnent la mort, il y a un pas à ne pas franchir, merci.

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  13. J'insiste : ce n'est pas une inforamtion pertinente, sauf à avoir des visées autres qu'informatives.

    Des milliers de personnes se suicident tous les ans, pourquoi se concentrer spécialement sur celles de FT ?

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