mercredi, octobre 28, 2009

Malaise enseignant ?

D'après Le Monde (c'est moi qui graisse):

"Les professeurs en ont assez, et ça ne s'arrange pas", estime le blog Educobs à la lecture d'une imposante enquête publiée en début de semaine par la direction de l'évaluation du ministère de l'éducation."En 2005, la moitié d'entre eux déjà avouaient qu'ils n'allaient pas bien. En 2008, ce sont les deux tiers d'entre eux qui évoquent un malaise." De fait, décrypte le Café pédagogique, "plus que les conditions de rémunération ou celles de travail, c'est le manque de reconnaissance professionnelle qui est dénoncé par les enseignants des collèges et du lycée. Un prof sur trois (30%) envisage carrément de quitter le métier. La moitié souhaiterait rester dans l'éducation nationale, l'autre moitié un travail hors éducation".

Je donne aux enseignants une recette quasiment infaillible pour être respectés : bien faire leur travail.

Les programmes et les méthodes préconisés par la bureaucratie de l'EN les empêchent de faire correctement leur travail ?

Ces méthodes et ces programmes fautifs, les enseignants n'en ont-ils pas été les premiers promoteurs, en partageant les présupposés idéologiques (1) ?

Qu'ils démissionnent donc et qu'ils aillent dans le privé.

Ah oui, mais le nombre de places dans le privé est limité suite aux pressions incessantes des enseignants du public.

Bref, je compatis aux malheurs des enseignants, mais ils en ont été les artisans, alors je ne les plains pas.

On en revient décidément à Bossuet : «Dieu se rit de ceux qui déplorent des maux dont ils chérissent les causes.»

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(1) : En seconde, j'avais discuté en fin d'année avec mon professeur de français. Je ne me souviens pas des circonstances exactes, mais nous devions être dans les premières années des IUFMs. Après avoir râlé contre ces nouveaux bidules, il m'avait avoué qu'il trouvait ses collègues un peu mous du genou, parce qu'au fond, ils partageaient les présupposés des fondateurs d'IUFM.

1 commentaire:

  1. "La moitié souhaiterait rester dans l'éducation nationale, l'autre moitié un travail hors éducation"

    Certains ont trouvé la parade pour ne pas faire de l'enseignement tout en restant à l'EN : ils font du syndicalisme.

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