lundi, novembre 16, 2009

Casseurs : leur étonnement ne m'étonne plus

Des casseurs se sont défoulés suite à l'annulation d'une publicitaire distribution de billets. C'est une image frappante de ce qui se passera quand l'Etat français fera faillite.

Les parasites, les assistés professionnels, endoctrinés dans la pensée que l'assistanat étatique est un du, se révolteront quand on leur retirera leur drogue. Il ne sera nullement question qu'ils se bougent le cul (sauf pour casser et voler).

Et les journalistes, et les politiciens, de faire les étonnés, les choqués, la bouche en coeur, comme si le vandalisme n'était pas devenu une maladie grave de la France depuis vingt ans.

A ce stade, ce n'est plus de l'inconscience, c'est de l'hypocrisie.

Pourquoi cette hypocrisie ? Pour protéger un système qui leur profite.

Certains appellent les hordes de banlieues les kapos, en référence aux détenus de droit commun qui surveillaient les déportés pour le compte des SS dans les camps de concentration.

L'image est forte, sans doute excessive, mais pas idiote. Les barbares sont choyés par le pouvoir : on leur déverse inutilement et injustement les milliards de la «politique de la ville», on leur trouve toutes les excuses, on ausculte gravement, en hochant la tête d'un air soucieux, leur moindre humeur, on leur laisse faire la loi sur leur territoire, et si, par malheur, il faut tout de même les sanctionner, c'est avec d'infinies précautions qu'on ne déploye pas pour un salaud, forcément un salaud, de souchien.

Les barbares font un boulot de flicage, on ne peut plus tout dire, il faut baisser les yeux, sous peine de leur «manquer de respect» et de susciter leur colère, forcément excusable puisque spontanée (on sait que tout ce qui est spontané est bon). Et cela, ce n'est pas une image : il suffit de prendre le RER sur certaines lignes pour s'en rendre compte.

Mais quel est l'intérêt de ce flicage entre basses classes pour les gens de la haute, journalistes, politiciens et autres héritiers de 68 ? Il est évident : le peuple français est par tradition rebelle et maillotinier.

Par un double mouvement que n'aurait pas renié Napoléon, dans un premier temps on le prive de sa tradition grâce à l'endoctrinement républicain par «la fabrique des crétins» (1), ensuite, on écrase sous la schlague des kapos toutes les bribes de pensée de révolte qui n'auraient pas été bien nettoyées par l'Education Nazionale.

C'est impeccable. Et, hélas, ça fonctionne comme une mécanique bien huilée.

Les barbares en font un peu trop ? Les prolos font savoir leur mécontentement. Aussitôt, la haute protège ses kapos en rappelant aux prolos que la moindre critique des CPF (2) fait d'eux des nostalgiques du pétainisme, d'affreux franchouillards et que tout cela rappelle les HLPSDNH (3).

Réciproquement, la haute est un peu engluée dans les scandales de moeurs ou de finances ? Il y aura toujours un kapo pour mettre le feu à quelques voitures, femmes, chiens (rayer la mention inutile) et détourner l'attention des médias.

Vous croyez que je fantasme ? Que cette convergence d'intérêts n'est que dans ma tête ? C'est que vous n'avez vu jamais un maire de banlieue arroser de subventions des associations dites de quartier qui ne sont en réalité que des associations de malfaiteurs.


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(1) : titre du livre à succès de JP Brighelli sur l'école actuelle.

(2) : CPF : chance pour la France , comme dans «l'immigration est une chance pour la France».

(3) : les heures les plus sombres de notre histoire.

14 commentaires:

  1. En rapport avec la distribution de billets, je ne comprends pas pourquoi personne ne parle de Jean Luc Mélanchon. Il a sortit un truc du genre: "l'argent, ça se mérite!". HAHA, bonne tranche de rigolade offerte par un communiste.

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  2. Aucun fantasme de votre part : les racailles doivent leur existence au système socialiste, et elles le savent (et le logique mépris d'elles-mêmes qu'elles en retirent explique pour une part leur violence). Le jour où les derniers Français, comprenant qu'on les pousse à l'extinction, se révolteront contre les traîtres qui les gouvernent, ces derniers feront donner la racaille contre le peuple, celle-ci comprenant son intérêt, pour une fois, à se mêler des affaires de la cité. Pourquoi croyez-vous que Ségolène Royal a fait un tabac dans les quartiers ?

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  3. Tout à fait d'accord avec vous Frank. Il y a une chose que vous omettez : les plus forts dans l'histoire, ce sont les racailles. Les flics, en fait les gros bras d'autres voyous, ne vont plus les emmerder dans leurs quartiers ni quand ils sortent foutre le bordel ailleurs. Si par malheur, le peuple ose se défendre comme c'est arrivé à Nantes, c'est le peuple qui aura tous les emmerdes, parce qu'on ne s'attaque pas impunément à des voyous.Quant aux racailles, elles reçoivent un blanc seing pour continuer leurs méfaits : si bientôt, on ne peut plus donner une fessée, plus question de sortir les matraques le jour d'une émeute. C'est déjà en route :
    600 flics mobilisés samedi et qui ont laissé faire les collabos du pouvoir. Quand mon voisin me dit régulièrement que les racailles sont les maîtres de la rue, il a raison.

    C'est J. Servilia qui l'explique dans Le terrorisme intellectuel, si le FN arrivait au pouvoir, il recruterait ses milices parmi les racailles tout comme le NSDAP recrutait les siennes parmi les gangsters de bas étage qui trainaient dans la rue.

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  4. «si le FN arrivait au pouvoir, il recruterait ses milices parmi les racailles»

    Au moins je ne serais pas dans les premières cibles de ces racailles !

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  5. Très bonne analyse, Franck.

    Plus qu'aux kapos nazis, ces "jeunes" me font penser aux "socialement proches", i.e. aux immondes criminels du Goulag décrits par l'immense Chalamov dans les "Récits de la Kolyma".

    On peut aussi relire quelques bons vieux articles de Liberpedia comme:

    http://fr.liberpedia.org/Jeunes_des_banlieues

    http://fr.liberpedia.org/Socialement_proche

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  6. @ Roman

    "ces derniers feront donner la racaille contre le peuple"

    Faire donner la racaille ! Bonne formule. C'est ça ! C'est déjà ça.

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  7. C'était déjà ça sous la Révolution française, quand les Jacobins payaient le lumpen-prolétariat des sans-culottes pour terroriser les Girondins. Avec le succès qu'on sait.

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  8. (mode facho)

    Au moins, à l'époque la racaille était française ! XD

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  9. Oui, enfin le nationalisme jacobin des sans-culottes était déjà une sortie du patriotisme français. La France n'était plus exaltée qu'en tant que pays de la Révolution et des droits de l'homme.Il n'en reste rien.

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  10. J'ai lu L'archipel du goulag à quatorze ans (j'étais fou), je ne me souvenais pas de tout cela, mais du moins, l'esprit de la chose ne me surprend pas.


    Criticus,

    Cette réduction de la France au républicanisme est récente, elle date des années 80 (je n'ose préciser en disant : du 10 mai 1981 !).

    Bien sûr, les manuels d'histoire de Mallet et Issac avaient un incontestable parfum de propagande républicaine, mais ils ne tombaient pas dans la ridicule reductio ad rem publicam.

    D'ailleurs, ce n'est pas de l'histoire. Il faut être une bûche, un boulet, un âne en histoire pour écrire comme on le voit sur tant de forums ces derniers temps qu'être français se résume à l'adhésion aux principes de 1789.

    Pour prendre des exemples au hasard, je suis curieux qu'on vienne m'expliquer que Leclerc ou Mermoz, qu'on ne peut guère soupçonner de républicanisme farouche, étaient de mauvais Français. J'anticipe avec délice ce grand moment de dialectique.

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  11. Oui, j'ai aussi l'impression que "1789, fin du patriotisme" est plus une projection récente qu'une réalité. Les soldats de 14-18 sebattaient bien pour la France, je crois.

    Chalamov décrit la "grande époque" du Goulag. Il y a 2 ou 3 chapitres sur les criminels, pas les mieux écrits (on sent la haine inapaisable de Chalamov pour ces gens-là), mais inoubliables d'horreur. Pour lui, les criminels ne sont pas des êtres humains, et il attaque violemment toute la tradition littéraire qui les glorifie, si je me souviens bien.

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  12. Franck, Gil,

    Je me suis mal exprimé : je voulais dire que l'anti-patriotisme actuel est déjà largement en germe dans le nationalisme abstrait des Jacobins.

    Lisez les discours de Robespierre à la Convention : il n'y est question que de « la Patrie », la France millénaire n'étant elle jamais citée.

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  13. Oui, et beaucoup de choses étaient déjà en germe dans l'abstraction jacobine ! Abstraction de la nation, de Dieu, du peuple...

    C'est le marxisme qui a terminé le boulot.

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  14. Le bolchevisme est l'héritier revendiqué du jacobinisme. On ne peut certes pas imputer aux Jacobins la responsabilité du Goulag, mais déjà déceler une certaine tendance : c'est d'ailleurs dès la Révolution que Gracchus Babeuf annonçait une Révolution qui serait la dernière.

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