samedi, décembre 19, 2009

Copenhague : elles en ont plein le dos, les générations futures !

Copenhague a échoué (heureusement) et voilà déjà les millénaristes réchauffistes qui essaient de relancer la machine à peurs. Ils sont en plein exercice de fureur apocalyptique : «Les gouvernants ont failli, la colère de Dame Nature est sur nos têtes, le jour du Jugement approche.»

On nous ressort les fameuses «générations futures». Faire parler les pas-encore-nés, c'est comme faire parler les morts, un exercice de haute escroquerie.

On sort aussi «nos enfants nous jugeront».

C'est vraiment une idée très post-moderne.

Rappelons que les enfants n'ont aucune légitimité à juger les parents pour quoi que ce soit (les croisades, la colonisation, le nazisme, le climat, le divorce, etc .), autant dans les familles que dans les générations.

Les parents font ce qu'ils peuvent et, à leur tour, les enfants feront ce qu'ils pourront.

Les parents jugés par les enfants ? Ceux qui répètent de telles idioties ont-ils réfléchi à ce qu'ils disent ?

Il y a dans ce «nos enfants nous jugeront» une inversion carnavalesque qui prêterait rire si le sujet n'était si grave. Hélas, on la retrouve dans bien des domaines et, notamment, de façon ravageuse, dans l'éducation. Les enfants n'ont aucune espèce de compétences ou de légitimité à donner leur avis sur la manière dont ils sont éduqués. Les parents ont donc tort de les séduire ou de leur demander leur avis, au risque de les mettre dans une situation fausse préjudiciable.

Les générations futures ?

Faisons leur confiance, elles se débrouilleront, comme nous et nos ancêtres avant elles.

Non pas que j'encourage l'irresponsabilité. Le «à long terme, nous serons tous morts» de Keynes me révulse. Mais, dans l'exercice de nos responsabilités, il s'agit d'être bien tempérés : les générations futures, pourquoi pas. Mais d'abord les générations actuelles.

Il est d'ailleurs ironique de constater que ceux qui invoquent les générations futures sont les post-modernes hédonistes, libertaires et égocentriques, sans passé ni futur, passagers d'un présent festif perpétuel, qui ne savent pas plus transmettre qu'hériter.

4 commentaires:

  1. Cela peut sembler n'avoir aucun rapport avec votre texte... et pourtant à y regarder de plus près, je crois que les échéances se précisent dangereusement...

    Charles Gave et la Grèce

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  2. Vous rappelez-vous la bulle Internet ? C'était hier.

    A l'époque, on a entendu mille fois, dans la bouche de représentants du milieu des entrepreneurs, de l'économie, de la technologie et des médias, la phrase suivante : si je n'y vais pas, si vous n'y allez pas (sous-entendu : si vous êtes trop peureux pour créer votre entreprise ou jeter votre argent à fonds perdus dans ce secteur), mes enfants, vos enfants vous le reprocheront.

    On sait ce qu'il est advenu de la bulle Internet.

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  3. Un autre climategate dont nos chers médias nous ont fort obligeamment fait part: http://www.youtube.com/watch?v=uEkUMT7zO00
    (trouvé sur le blog de Jesrad http://jesrad.wordpress.com/2009/12/12/rappels-utiles-sur-le-climat/#comments)

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  4. Le prétendu échec de Copenhague, n’est l’échec que du néomalthusianisme. En vérité, pour le bien-être des peuples, cet "échec" est une issue heureuse de cette maudite conférence. Cette analyse est développée sur : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-copenhague-une-heureuse-issue-41602114.html

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