vendredi, mai 14, 2010

Amelia (B. Marck)

Bernard Marck est spécialisé dans la biographie d'aviateurs.

Il semble que, pour celle que certains considèrent comme la plus grande aviatrice (pour ma part, je ne m'aventurerais pas à ce jugement), il ait eu quelques difficultés. Amelia Earhart manque d'aspérités à force de perfection (sauf dans les vertus familiales). Peut-être aussi que ce livre de commande, programmé pour sortir en même temps que le film, n'inspirait pas l'auteur.

Amelia Earhart avait d'éminentes qualités, flair, persévérance, intelligence, mais il semble qu'il lui a manqué le soin maniaque de Lindbergh, et peut-être un peu de chance, pour survivre. Lindbergh avait ce supplément d'âme qui fait de lui un pilote de génie. Amelia était juste excellente.

Lindbergh et Earhart avaient aussi en commun des enfances chaotiques. Peut-être n'est-ce pas un hasard : il faut en avoir un grain, avoir une revanche à prendre, pour se livrer au sport de combat qu'était l'aviation de records des pionniers.

Marck se perd sur la fin, qui occupe un tiers du livre, à propos de la disparition de l'héroïne.

Deux hypothèses sont en concurrence :

> l'hypothèse «officielle» : l'aviatrice et son navigateur se sont perdus et sont tombés en mer.

> l'hypothèse de Goerner : volontairement(à des fins d'espionnage) ou involontairement, le Lockheed Electra est passé à proximité d'une base secrète japonaise et a été forcé d'y atterrir. Les aviateurs y seraient morts discrètement, exécutés ou de maladie.

Même si la seconde hypothèse a de sérieux indices en sa faveur, aucune des deux n'emportent la conviction.

Ce mystère continue de passionner certains.


Il est dommage que cette aviatrice remarquable soit essentiellement remémorée pour sa mort.

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