mercredi, août 25, 2010

A propos d'Eva Joly

On parle d'Eva Joly comme candidate des Verts à la présidence de la République.

Ca me fait franchement rire car le type des ascétiques qui tirent un orgueil démesuré de leur ascétisme et en conçoivent le sentiment insupportable de leur infinie supériorité sur le reste des pauvres pécheurs est aussi vieux que les religions.

Eva Joly n'est que la transposition en politique de cette forme de perversion bien connue des Pères de l'Eglise. Les politiciens qui lavent plus blanc que blanc, on sait comment ça finit : dans le ridicule ou dans la dictature (Savonarole, vous connaissez ?).

Vu l'appétence des Verts pour le ridicule, on se doute qu'on va rigoler.

15 commentaires:

  1. Effectivement, je pense que nous sommes quelques uns à attendre bien sagement, du popcorn à la main, que les gags s'enchainent.

    Et puis traitez-moi de grégaire si vous voulez mais, indépendamment des qualités professionnelles que l'on lui prête, ce n'est pas moi qui irai voter pour une mamie bobo glaciale avec un accent prononcé même pas de chez nous.
    Il semble d'ailleurs que les Verts et Europe Écologie soient des spécialistes de ce genre de personnages, encore que je ne sache pas si Cohn-Bendit parle allemand avec l'accent français.

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  2. et à part vous apprêtez à rigoler,
    vous avez une proposition pour lutter contre le sytème mafieux (de gauche ou de droite, là n'est pas la question) dans lequel baignent les élites politiques ?

    Vous voyez qui, parmi les candidats potentiels,
    qui semble prêt à mettre les pieds dans le plat ?

    Je dis cela en partant du postulat que vous n'êtes pas de ces naïfs qui n'ont pas conscience de la gravité du problème et de l'ampleur de ses répercussions sur le fonctionnement de la démocratie.

    Mais peut-être partez-vous du principe qu'un système mafieux n'empêche pas le "libéral" de tirer son épingle du jeu,
    peu importe par ailleurs que la démocratie soit dévoyée au dernier dégré ?

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  3. Epicier,

    L'apatride, ou plus exactement le dénationalisé, semble en effet une spécialité des Verts.

    Anonyme,

    Comme je l'ai écrit, les «je lave plus blanc que blanc» sont ridicules.

    Les nécessaires réformes viendront de l'effondrement de notre système de démocratie non-représentative, faute de moyens financiers.

    Cet effondrement s'incarnera évidemment dans des hommes, mais les temps ne sont pas mûrs.

    De toute façon, il manque à Eva Joly d'être française (défaut qu'a déjà Nicolas Sarkozy), je veux dire par là d'exprimer un attachement charnel à la France, comme pouvaient le faire chacun à leur manière, Pompidou, Mitterrand ou Chirac (Giscard, je ne sais pas).

    Je confirme donc : avec Eva Joly, on va bien rigoler.

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  4. La chronique d'Alain-Gérard Slama

    Mots clés : Europe Écologie, Verts, Eva Joly
    Par Alain-Gérard Slama
    24/08/2010 | Mise à jour : 19:35

    Eva Joly, le pied en travers de la porte.

    Dans le climat morose de cette rentrée, voici que nous arrive, enfin, une bonne nouvelle: samedi dernier, à Nantes , Mme Eva Joly a été saluée par les militants des Verts et du mouvement Europe Écologie comme leur candidate la plus probable à l'élection présidentielle de 2012. Si cette perspective se confirme, Mme Joly aura rendu, pour une fois, un réel service à notre pays. On peut lui faire confiance pour que, par son entremise, la gauche soit, face à la majorité sortante, plus que jamais divisée entre réformistes et révolutionnaires, modérés et radicaux. En dépit en effet, de la défaveur dont la majorité souffre en ce moment, la seule chance que l'opposition ait de conquérir une opinion inquiète et désabusée est de rassembler les voix du PS et des écologistes autour d'un projet crédible - les centristes apportant un appoint qui, à l'échelle nationale, n'a jamais pu être décisif.

    Or l'ancienne pasionaria des juges d'instruction, acharnée à charger nos élites dirigeantes, est la dernière qui puisse réussir un pareil rapprochement. On la voit mal, en particulier, faire voter pour M.Strauss-Kahn, qu'elle a naguère longuement cuisiné dans son cabinet. En apparence, cette personnalité venue du Nord, qui a poursuivi sa carrière au sein du Parlement européen, est éminemment pragmatique. Vue de loin, elle n'a rien d'une idéologue. Sa physionomie est celle d'une aïeule experte et sage, dont l'impassibilité souligne la force de caractère. Quant à la distance qui l'a longtemps maintenue à l'écart des courants de pensée écologique, elle constitue, pour surmonter leurs divisions, son meilleur atout. On imagine volontiers que son principal soutien, Daniel Cohn-Bendit, a misé sur ces qualités et sur sa forte image médiatique pour lui confier le soin de récupérer les Verts dans le giron d'Europe Écologie, en rapprochant ceux-ci de la synthèse de fédéralisme et de social-démocratie, seule susceptible, selon lui, de reconstruire la gauche.

    Jeu personnel

    C'était, hélas, de la part du vieux soixante-huitard si fier d'être redescendu sur terre, attester qu'il a toujours la tête dans les nuages. C'était confondre les atouts éphémères de la médiatisation avec les solides vertus du charisme. À la fin de la semaine dernière, l'accord implicite passé entre Mme Joly et sa cadette aux allures d'ingénue, Cécile Duflot, lui aura fait comprendre que l'ex-magistrate joue un jeu personnel, qui mettra l'écologie au service de son obsession épuratrice, et mesurer un peu tard l'étendue de sa méprise. Il n'était pourtant pas si difficile de s'apercevoir que, pour ne pas être idéologue, cette Norvégienne, si fière de venir d'une démocratie égalitariste où l'on se méfie des puissants, n'a pas même besoin d'être anticapitaliste pour haïr les capitalistes. Elle a témoigné elle-même, dans un livre étonnant, frémissant d'une rage intérieure, que depuis sa jeunesse, le principal ressort de ses engagements a été le ressentiment (1).

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  5. a chronique d'Alain-Gérard Slama

    Mots clés : Europe Écologie, Verts, Eva Joly
    Par Alain-Gérard Slama
    24/08/2010 | Mise à jour : 19:35
    Eva Joly, le pied en travers de la porte.

    Dans le climat morose de cette rentrée, voici que nous arrive, enfin, une bonne nouvelle: samedi dernier, à Nantes , Mme Eva Joly a été saluée par les militants des Verts et du mouvement Europe Écologie comme leur candidate la plus probable à l'élection présidentielle de 2012. Si cette perspective se confirme, Mme Joly aura rendu, pour une fois, un réel service à notre pays. On peut lui faire confiance pour que, par son entremise, la gauche soit, face à la majorité sortante, plus que jamais divisée entre réformistes et révolutionnaires, modérés et radicaux. En dépit en effet, de la défaveur dont la majorité souffre en ce moment, la seule chance que l'opposition ait de conquérir une opinion inquiète et désabusée est de rassembler les voix du PS et des écologistes autour d'un projet crédible - les centristes apportant un appoint qui, à l'échelle nationale, n'a jamais pu être décisif. .../...

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  6. .../ ... Or l'ancienne pasionaria des juges d'instruction, acharnée à charger nos élites dirigeantes, est la dernière qui puisse réussir un pareil rapprochement. On la voit mal, en particulier, faire voter pour M.Strauss-Kahn, qu'elle a naguère longuement cuisiné dans son cabinet. En apparence, cette personnalité venue du Nord, qui a poursuivi sa carrière au sein du Parlement européen, est éminemment pragmatique. Vue de loin, elle n'a rien d'une idéologue. Sa physionomie est celle d'une aïeule experte et sage, dont l'impassibilité souligne la force de caractère. Quant à la distance qui l'a longtemps maintenue à l'écart des courants de pensée écologique, elle constitue, pour surmonter leurs divisions, son meilleur atout. On imagine volontiers que son principal soutien, Daniel Cohn-Bendit, a misé sur ces qualités et sur sa forte image médiatique pour lui confier le soin de récupérer les Verts dans le giron d'Europe Écologie, en rapprochant ceux-ci de la synthèse de fédéralisme et de social-démocratie, seule susceptible, selon lui, de reconstruire la gauche.

    Jeu personnel

    C'était, hélas, de la part du vieux soixante-huitard si fier d'être redescendu sur terre, attester qu'il a toujours la tête dans les nuages. C'était confondre les atouts éphémères de la médiatisation avec les solides vertus du charisme. À la fin de la semaine dernière, l'accord implicite passé entre Mme Joly et sa cadette aux allures d'ingénue, Cécile Duflot, lui aura fait comprendre que l'ex-magistrate joue un jeu personnel, qui mettra l'écologie au service de son obsession épuratrice, et mesurer un peu tard l'étendue de sa méprise. Il n'était pourtant pas si difficile de s'apercevoir que, pour ne pas être idéologue, cette Norvégienne, si fière de venir d'une démocratie égalitariste où l'on se méfie des puissants, n'a pas même besoin d'être anticapitaliste pour haïr les capitalistes. Elle a témoigné elle-même, dans un livre étonnant, frémissant d'une rage intérieure, que depuis sa jeunesse, le principal ressort de ses engagements a été le ressentiment (1). .../...

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  7. Or l'ancienne pasionaria des juges d'instruction, acharnée à charger nos élites dirigeantes, est la dernière qui puisse réussir un pareil rapprochement. On la voit mal, en particulier, faire voter pour M.Strauss-Kahn, qu'elle a naguère longuement cuisiné dans son cabinet. En apparence, cette personnalité venue du Nord, qui a poursuivi sa carrière au sein du Parlement européen, est éminemment pragmatique. Vue de loin, elle n'a rien d'une idéologue. Sa physionomie est celle d'une aïeule experte et sage, dont l'impassibilité souligne la force de caractère. Quant à la distance qui l'a longtemps maintenue à l'écart des courants de pensée écologique, elle constitue, pour surmonter leurs divisions, son meilleur atout. On imagine volontiers que son principal soutien, Daniel Cohn-Bendit, a misé sur ces qualités et sur sa forte image médiatique pour lui confier le soin de récupérer les Verts dans le giron d'Europe Écologie, en rapprochant ceux-ci de la synthèse de fédéralisme et de social-démocratie, seule susceptible, selon lui, de reconstruire la gauche.

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  8. Jeu personnel

    C'était, hélas, de la part du vieux soixante-huitard si fier d'être redescendu sur terre, attester qu'il a toujours la tête dans les nuages. C'était confondre les atouts éphémères de la médiatisation avec les solides vertus du charisme. À la fin de la semaine dernière, l'accord implicite passé entre Mme Joly et sa cadette aux allures d'ingénue, Cécile Duflot, lui aura fait comprendre que l'ex-magistrate joue un jeu personnel, qui mettra l'écologie au service de son obsession épuratrice, et mesurer un peu tard l'étendue de sa méprise. Il n'était pourtant pas si difficile de s'apercevoir que, pour ne pas être idéologue, cette Norvégienne, si fière de venir d'une démocratie égalitariste où l'on se méfie des puissants, n'a pas même besoin d'être anticapitaliste pour haïr les capitalistes. Elle a témoigné elle-même, dans un livre étonnant, frémissant d'une rage intérieure, que depuis sa jeunesse, le principal ressort de ses engagements a été le ressentiment (1).

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  9. Comme juge, elle a poursuivi de son exécration la richesse, considérée a priori comme impure, et pratiqué, pour confondre ses détenteurs, ce qu'elle appelle la politique du pied en travers de la porte. Elle admet avoir utilisé à cette fin tous les moyens d'investigation possibles, guettant les indices, les menus faits de la vie privée, la qualité des marbres, le prix des chaussures, et utilisant aussi - elle l'écrit froidement - le goût du luxe, la naïveté, voire l'esprit de vengeance des femmes, dont elle a exploité les imprudences ou les trahisons.

    Le plus surprenant est que, loin de déplorer d'avoir recouru à des méthodes aussi éloignées des principes d'une sereine justice, elle s'en flatte. De l'affaire Dumas, qu'elle a instruite sans succès, à l'affaire Bettencourt, qui nourrit aujourd'hui ses diatribes contre le procureur Courroye, le respect strict des règles de procédure et le formalisme juridique, qui sont les garants de nos libertés, lui conviennent quand ils permettent d'aboutir à une condamnation. Ils la scandalisent quand ils interdisent d'accumuler les charges et de punir. Innocents ou coupables, peu lui importe de traumatiser, par son harcèlement inquisitorial, les justiciables qui comparaissent devant elle: elle semble prendre plaisir, dans les pages qu'elle leur consacre, à peindre leur désarroi.

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  10. i Mme Joly parvenait à être la candidate des écologistes à la présidence de la République, il ne faudrait pas attendre d'elle autre chose qu'une récidive de la politique du pied en travers de la porte. Rien n'indique que celle-ci renonce à aggraver la pente qui, à travers le renversement de la charge de la preuve et le mépris de la présomption d'innocence, tend à répandre, dans notre société, les effets paralysants de l'intolérance et du soupçon.

    (1) La force qui nous manque, Les Arènes, 2007.

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  11. Bien que j'abonde avec votre analyse, je crains malheureusement que Mme Joly fasse quelques voix sur le thème tous pourris et je suis la seule honnête voyez mon passé de justicière...

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  12. Très bien, qu'elle prenne des voix. Elle sera le Chevènement de 2012.

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  13. De toutes façons, il devrait être interdit de se présenter aux élections quand on porte des lunettes ridicules.

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  14. Qu'elle le veuille ou non, Eva Joly n'est guère différente du personnel politique français dont la caractéristique principale est aujourd'hui d'appartenir à une partie de la population qui par la protection statutaire qui lui est accordée est coupée du réel.
    Comment la représentation démocratique ne peut-elle pas être viciée par la différence extraordinaire entre une dureté des conditions d'accès pour les uns impliquant une prise de risque totale et un véritable statut dérogatoire adapté pour les autres?
    Par ailleurs, j'ai toujours trouvé dérangeant pour un membre de l'institution judiciaire de faire partie d'un parti politique, jetant le doute sur l'impartialité de ses décisions passées et éventuellement futures.
    Quand on sait qu'une partie des mêmes expliquent que l'engagement politique se vit au quotidien (notion du "tout est politique") je ne vois pas très bien en quo avoir été juge garanti en quoi que ce soit une impartialité ou une probité quelconque au sens exact de ces termes.

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  15. «jetant le doute sur l'impartialité de ses décisions passées»

    Vous êtes gentil. Il n'y a aucun doute sur sa partialité. Elle a même revendiqué dans son autobiographie sa haine des riches et le ressentiment comme moteur de son action.

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