mardi, octobre 26, 2010

Presse française : l'air con et la vue basse


LE LYNCHAGE MEDIATIQUE DE L'OPHTALMO D'AIX-EN-PROVENCE
envoyé par ucdf. - L'info video en direct.

Quelques points saillants :

1) la bêtise des journalistes. Dès que j'ai entendu cette affaire, je me suis dit que c'était trop caricatural pour être vrai. Visiblement, je suis d'un niveau intellectuel bien supérieur à la plupart des journalistes !

2) la prégnance des schémas marxistes dans la presse française : immigré = prolétariat de substitution = gentil, médecin = notable = méchant. Les journalistes sont tombés dans le panneau parce que la fausse information correspondait à leur vision du monde (voir les réactions de JJ Bourdin).

3) absence de vérification de l'information. Préférence pour l'information partisane et non-contradictoire.

4) appétit pour le sensationnel et le sentimental par opposition au sang-froid et au raisonnement.

5) aucune retenue dans la délation, aucune présomption d'innocence (nom et adresse divulgués). Le Bien a tous les droits.

5) excuses et démentis quasi-inexistants : pas de courage, pas de honte, pas d'honnêteté, pas de sens des responsabilités.

6) le plus terrifiant de l'affaire : une engueulade entre un client et son médecin, même avec insultes racistes, ne devrait pas paraître dans la presse. C'est dire à quel point nous sommes traqués et surveillés. A quel point la moindre déviance est pourchassée.

Pour résumer : dans la presse française, on dénonce violemment sans vérifier l'information, au gré de ses préjugés et de ses préférences, on cloue au pilori les déviants et ensuite on ne présente aucune excuse. Sûrement que cette presse-là, le monde entier nous l'envie !

Ca fait d'autant plus peur que ce schéma n'est plus l'exception mais la règle (voir aussi l'affaire Guerlain, où la dénonciation fut hors de proportions).

Si ce médecin voulait faire œuvre de salubrité publique, il attaquerait en justice tous les journaux et les sites qui ont publié ses coordonnées sous de fausses accusations. En supposant (fol optimisme) que les journalistes sont capables de s'amender, je pense que ça serait une bonne pédagogie.

3 commentaires:

  1. Nous sommes au moins deux à ne pas avoir gobé cette "info" qui encore une fois victimisait l'arabe au sens générique du terme de façon tout à fait grotesque. Comment les "journaleux" ont-ils pu penser un quart de seconde qu'un médecin spécialiste (10 ans d'études) ait pu ruiner sa carrière et l'avenir de son cabinet à cause d'un client mal luné sans éducation et sans scrupule et lancer ensuite cette info sur les ondes ? Les bras m'en tombent ! Passe encore pour SuperDupont" alias Bourdin, mais ils sont tous tombés dans le panneau et pas un n'est là pour sauver la meute ! NUL !

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  2. Et puis la phrase incriminée : "Je soigne pas les sales Arabes ! Sors d'ici, tu salis mon cabinet "

    Elle sonne faux.

    "Je soigne pas les sales Arabes" déjà, ça me paraît gros. Un raciste assumé, pour peu qu'il n'ait pas peur de mettre en balance ses années d'études, son cabinet, sa carrière avec un instant de défoulement (ce qui n'est pas peu à réunir, en fait de conditions) se serait contenté de dire "Je soigne pas les Arabes".

    "Je soigne pas les sales Arabes", bref, je n'y crois pas une seconde.

    Quant à "Sors d'ici, tu salis mon cabinet", avec tout ce que cela dénote de superstition, de faiblard dans l'insulte, eh bien, je n'en ai entendu l'usage que chez de très jeunes enfants ou des adultes aux moyens d'expression un peu limités (Le fameux "touche-moi pas, tu me salis !" lancé à M.Sarkozy, j'espère qu'il n'est pas trop discriminant de supposer que ce n'était pas par un esprit très affûté).

    Pour tout dire, en entendant le prétendu offensé parler, il m'a semblé avoir parfaitement la tournure d'esprit à employer ce vocabulaire, et partant, j'étais enclin à supposer qu'il le projetait sur autrui, incapable qu'il était de concevoir les termes qu'aurait "réellement" employés l'ophtalmologiste en question si ce dernier avait souhaité l'insulter en prétextant de son origine.

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  3. Obsédé Textueloctobre 27, 2010

    Voilà une fois de plus, si besoin était, une démonstration éclatante:
    - çà recrute bas dans la presse française !

    Conséquence logique, baisse de la vente de journaux, le public ne veut pas "être sali" !

    Notez que celà participe d'un même mouvement dans le monde de la culture et de la communication.
    Baisse généralisée dans le monde du cinéma, de la musique, de l'art, de la littérature....etc

    Seul le cirque est toujours aussi bon; c'est bizarre c'est aussi le seul domaine non stipendié par l'Etat, non politisé à gauche, sans cooptation de potes militants, sans avances sur recettes.... bref un monde où il y a toujours à gérer le risque de la rencontre d'un public véritable.

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