vendredi, janvier 14, 2011

Les otages, la vie et la violence

Deux otages français au Niger ont été tués lors de l'opération visant à les libérer. Peut-être même que l'un d'eux a reçu des balles françaises. C'est bien dommage, mais c'est la vie.Espérons que cela se passera mieux la prochaine fois. Il n'y a pas grand'chose d'autre à en dire.

En revanche, les réactions à ces événements me mettent très mal à l'aise : on pinaille, on polémique, comme si cette violence était incongrue, inadmissible.

Sommes nous à ce point perdus dans l'irréalité que nous avons oublié que la violence est inséparable de l'homme, qu'elle est quelquefois nécessaire et qu'il faut en prendre son parti ?

Certains nous expliquent que la vie humaine est tellement plus précieuse que tout, que sa préservation justifie n'importe quoi, y compris de financer le terrorisme en lui payant des rançons.

Passons sur l'idiotie de la chose : les vies sauvées ainsi immédiatement seront payées plus tard par des vies perdues dans les attentats qu'elles auront financés.

Même en admettant que cela ne soit pas le cas, cette position fait fi de millénaires de philosophie et d'histoire. Chaque vie est certes précieuse, mais pas plus que la cause qui vaut qu'on meurt pour elle.

En effet, on considère depuis longtemps qu'il y a des causes qui valent qu'on y sacrifie sa vie. Plus, comme dans le cas des otages, il y a des causes qui valent qu'on y sacrifie la vie d'autrui.

L'attachement excessif à la vie (excessif car passant les bornes de la raison) me semble une grande faiblesse. Comme m'apparaît symétriquement être une grande faiblesse le goût mortifère pour le martyre.

Dans un pays normal, c'est-à-dire qui a encore ses couilles, la colère se tournerait, non pas vers ceux qui ont tenté ce qu'ils ont pu pour délivrer des compatriotes sans forfaire à l'honneur, mais vers les auteurs de cette prise d'otages.

7 commentaires:

  1. Je signe, je resigne et j'approuve à 100%. Qu'on reproche à Juppé d'avoir envoyé les forces spéciales tenter une opération est le signe d'un pays profondément malade. On se souvient également de l'affaire de la Tanit, ou après la mort d'un otage tué par un commando-marine dans l'opération de libération, l'Etat a payé des indemnités faramineuses à la famille en échange de l'absence de procès.

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  2. Je ne suis pas d'accord, l'armée ne serait pas intervenue, on aurait peut-être eu les vidéos sur youtube de la décapitation des otages.

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  3. typo sur de ce cette.

    J'abonde infiniment, à rapprocher de l'article plus agressif de ILYS sur «les gogols»... ou tout simplement le Tombeau pour une touriste innocente de Philippe Murray.

    Au Japon les otages quand on les récupère, vont s'excuser auprès du gouvernement d'avoir causé tant de souci

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  4. Je n'avais pas envie d'employer le ton sarcastique d'Ilys, mais je suis d'accord avec eux.

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  5. Les muslims ont compris que nous ne sommes même plus à genoux mais couchés.
    Société à l'agonie quand les médias annoncent, des trémolos dans la voix ou la plume, que la guerre en Afghanistan vient de coûter la vie à un 50ème soldat français.....en 10 ans !
    Quand le ministre de la Défense d'alors, Hervé Machin, organise un Tour Operator sur place pour des familles de soldats-de-métier tués dans une embuscade.
    Il est plus que temps de se ressaisir.

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  6. Le maternalisme est une drame quotidien, mais aussi une maladie mortelle.

    Dans l'espace public, nous n'en sommes plus au mépris des valeurs viriles, nous en sommes à leur oubli pur et simple.

    N'oublions pas, chers lecteurs qui tentons de ne pas céder au piege de cet esprit délétère, que, dans la Marseillais la victoire accourt aux "mâles accents".

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  7. Lors des funérailles religieuses des otages, on a joué de la musique africaine et du reggae.

    J'ai l'intention de sécher mes larmes assez vite concernant ces deux écervelés.

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