samedi, octobre 15, 2011

Primaire socialiste : beaucoup de bruit pour rien

J'estimais que la primaire socialiste était une mauvaise idée. Je me trompais. C'était une très mauvaise idée.

Elle radicalise les positions et morcelle les partis en micro-courants s'opposant sur des pacotilles. Elle génère une impuissance qui rappelle malheureusement la funeste IIIème république finissante. Et elle est inconstitutionnelle (ce qui, bizarrement, n'a l'air de choquer que quelques fous dans mon genre).

Face à ces lourds inconvénients, je ne peux mettre en balance aucun avantage : le pseudo-débat s'est orienté vers des idées néfastes et détachées de la réalité.

Rappelons que le concept fumeux de «démondialisation», qui a tant plu aux pisse-copies, est une aberration :

> les Français n'ont pas besoin de plus d'Etat mais de plus de liberté économique. La sortie de l'Euro et le retour à la souveraineté monétaire sont des conditions d'exercice de cette liberté économique (c'est pourquoi Marine Le Pen se trompe en prônant simultanément sortie de l'Euro et étatisme).

> les Français ont besoin d'un Etat qui abandonne la promesse intenable de l'Etat-Providence «l'Etat va vous protéger de la maladie, du chômage, de la vieillesse, de la mort, du mildiou, de la grêle, et des programmes télé à vomir» et qui leur serve à nouveau les protections essentielles mais circonscrites justifiant son existence, c'est-à-dire les fonctions régaliennes.

Les Français ont besoin d'être remis en possession de leur pays, de leur destin, de leur histoire, de leur culture. Cela veut dire concrètement moins de Bruxelles, plus du tout d'immigration, moins de lois, moins de fisc, moins de Halde, moins d'éducation nazionale, moins de «manifestations culturelles» soviétoïdes mais plus d'armée, plus de police dans les banlieues et plus de délinquants dans les prisons, et plus de liberté partout ailleurs.

Je ne crois pas que furent un seul instant abordées sérieusement ses questions au cours de la trop vantée primaire socialiste.

Cette primaire illustre une fois de plus notre aptitude aux faux débats (les rythmes scolaires en sont un autre).

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