mercredi, novembre 23, 2011

Euro : nous continuons à rouler sur la pente anti-démocratique

On nous parle maintenant de réviser les traités pour aller vers plus de fédéralisme européen, dissolvant de fait les nations. Très bien.

Mais il est hors de question que le système propose de demander l'avis des peuples, car on connaît la réponse d'avance (ou on croit la connaître). Et la fiction parlementaire ne fonctionnera pas : par temps calme, les gens veulent bien accepter la fable que des parlementaires qui ne leur ressemblent pas en grand'chose les représentent, mais pas dans la tempête et surtout après le «revote» du TCE. Seul le referendum sera légitime. On n'en fera pas.

On va donc tenter de faire une réforme majeure ou, plus exactement, une révolution, en allant contre l'avis des peuples (puisqu'on évite de leur demander leur avis en supposant qu'ils sont contre). C'est une folie furieuse : pendant deux siècles, on a expliqué, à tort ou à raison, aux peuples qu'ils étaient les souverains. Maintenant, on leur dit «Bon, on a réfléchi, on s'est un peu trompé. Vous êtes vraiment trop cons, vous voyez trop à court terme, vous ne comprenez pas les enjeux. Par précaution, pour votre bien, on va s'abstenir de demander votre avis». Et vous croyez que ça va bien se passer ?

J'espère de tout coeur que ces conneries vont cesser. En tout cas, je ferais ce que je peux (c'est-à-dire peu) pour les faire cesser.

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