dimanche, février 05, 2012

Toutes les civilisations se valent-elles ?

La police de la pensée a encore lancé une de ces opérations de mise au pilori dont elle a le secret. Ce coup-ci, c'est à propos d'une phrase de Claude Guéant sur toutes les civilisations qui ne se valent pas.

L'indignation des bien-pensants va tellement à contre-courant du sentiment des Français qui préfèrent vivre en France que, disons, en Afghanistan ou en Arabie Saoudite, que j'y vois une basse manoeuvre pour faire la promotion du Front National (dans l'espoir d'éliminer Nicolas Sarkozy).

C'est marrant, ce sont les prétendus progressistes, féministes, homosexualistes, mélangistes, qui nous expliquent qu'une civilisation rigide et sévère vaut bien la nôtre. Ces gens-là sont des salopards incohérents. Ils ont une seule cohérence, et comme c'est une idée folle, elle nourrit l'incohérence de leurs analyses : l'ethno-masochisme, la volonté de destruction de la société occidentale traditionnelle.

Maintenant, toutes les civilisations se valent-elles ?

Les civilisations sont en réalité incomparables et même, dans une grande mesure, incompatibles : chacune, suivant son système de valeurs, a des raisons de se juger supérieure.

Les musulmans ont des raisons de nous juger décadents (nous aussi, d'ailleurs, suivant nos propres valeurs) et nous avons des raisons de les juger rétrogrades. Bref, je réfute à plein l'universalisme.

Dans l'absolu, Guéant comme ses adversaires ont tort : la question de comparer les civilisations ne se pose pas, chacun chez soi.

Seulement voilà, les hommes ne restent pas chacun chez soi. Il faut donc, par nécessité et bien que cela soit intellectuellement bancal, comparer les civilisations. La cohabitation de civilisations incompatibles est impossible, facteur de guerre civile, sauf sous la main de fer d'un pouvoir fort.

Pour assurer une cohabitation pacifique, il faut donc que les immigrés changent de civilisation et changent de religion quand cette religion est intimement liée à la civilisation. Ou que les immigrés convertissent les autochtones.

C'est ce qu'écrivait il y a cent ans le père de Foucault : le seul moyen de garder l'Algérie française, c'est de convertir les Algériens au christianisme.

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