dimanche, mai 06, 2012

Psychologie du socialisme (G. Le Bon)

Comme vous le voyez, j'ai des lectures adaptées à l'actualité.

Ce livre écrit en 1905 est remarquable.

Au premier abord, il met mal à l'aise. Car, malgré sa prétention scientifique, c'est de la sociologie du XIXème siècle, très peu chiffrée, très littéraire, raisonnant par types et par catégories, peu étayés par des études et des données.

Mais, comme beaucoup des anticipations de Le Bon se sont avérées justes, cela rassure sur la pertinence du propos. Notamment, excusez du peu, il a prévu  en 1895 la férocité des socialistes au pouvoir, il a prévu que la première guerre mondiale serait terrible et que Hitler était très dangereux dès 1924.

Que dit Le Bon ? Que le socialisme est la réaction tribale à l'individualisme moderne. Qu'il s'apparente à une religion et que, de ce fait, se battre contre lui avec des arguments rationnels est aussi futé que de combattre des moulins à vent.

Il n'est pas très optimiste mais pense que les ressources d'une vieille civilisation résident dans ses «fourmis».

Enfin, pour le sujet de notre décadence, sa théorie est limpide : la décadence est d'abord dans le caractère puis dans la morale, puis dans l'intelligence. Nous en sommes bien là : décadence du caractère dans les années 20, décadence de la morale dans les années 60, décadence de l'intelligence dans les années 80, jusqu'à nos jours.

Je vous présente un extrait sur mon dada, les demi-savants. J'ai laissé, par ironie mal-pensante, une note de bas de page sur l'affaire Dreyfus susceptible de choquer un crétin moderne, mais qui, remise dans le contexte, ne me dérange pas.

Quant à l'emploi du mot race, ne vous méprenez pas : il signifie simplement hérédité (Le Bon parle de race limousine et de race parisienne à propos des ouvriers).

Demi-savants et doctrinaires




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