Une remarque. Au sens strict, la censure de la classe jacassante ne fonctionne pas : l'information gênante finit par sortir. Mais, au sens politique, le seul qui compte, ça marche : les 90 % de Français qui ne s'abreuvent qu'aux grands médias, ceux qui hiérarchisent l'information de manière à brouiller la compréhension des événements et à masquer l'essentiel, ignoreront toujours cette information. Extrait :
La Ména : Les autorités parlent d’un seul secouriste qui se serait fait dérober son téléphone.
Damien : C’est totalement faux. D’ailleurs, si on n’avait volé qu’un seul téléphone, comment y aurait-il eu quatre interpellations ? Ils se mettent maintenant à quatre pour chouraver un portable ? Il y a eu de nombreux vols et plus encore de tentatives de vols sur les secouristes.
Et il y a eu un affrontement en règle CRS-jeunes. Au départ, ils étaient une quinzaine, vingt peut-être ; lors de l’affrontement, leur nombre a pratiquement doublé. Les hommes ont dû faire usage de la force et de petites grenades DMP, à la fois fumigènes et lacrymogènes.
Nous avons essuyé des jets de pierres et de canettes nourris.
La Ména : Pourquoi ne les avez-vous pas appréhendés ?
Damien : A quoi ça sert, j’ai envie de vous dire à quoi ça sert ! Récemment, nous en avons serrés qui venaient de dégrader une voiture de RER et qui avaient racketté les passagers, ils n’ont eu que du sursis. A quoi ça sert ?
Ils sont arrivés juste après le déraillement, se sont jetés sur les personnes qui se trouvaient au sol – je ne sais pas si elles étaient blessées ou mortes -, en tout cas, ils se sont jetés sur elles, les ont fouillées et ont commencé à leur faire les poches.
Dans un premier temps, on a cru qu’ils s’approchaient des victimes pour donner un coup de main aux secouristes, mais nous nous sommes très vite rendu compte qu’ils étaient en train de les dépouiller.
Et on a classé cela sans suite. Comme ils ne veulent pas que ça se sache, c’est classé sans suite. Eh oui !
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