Pour justifier ce projet, le gouvernement invoque la sécurité routière. C'est grotesque, à la fois philosophiquement et techniquement.
Philosophiquement, parce que la vie est risquée, que rechercher la sécurité à tout prix, c'est abdiquer sa liberté, c'est-à-dire ce qui fait l'intérêt de vivre. Sauver des vies mornes et ennuyeuses de veaux en stabulation, non merci. Autant interdire de conduire (idée qui ne déplairait pas à certains : la bagnole, c'est honteusement libéral et familial. Quelle horreur !).
Techniquement, parce qu'une réduction supplémentaire de vitesse n'a quasiment aucun intérêt du point de vue de la sécurité. La vitesse n'est pas le facteur principal des accidents. C'est la logique de l'ivrogne cherchant ses clés sous le lampadaire : on réduit la vitesse non par souci d'efficacité mais parce que c'est le plus facile.
La vraie raison de cette proposition est politique : emmerder le Français sans histoires, grande victime des radars. Lui faire sentir profond que, bien qu'il soit sans histoires et qu'il ne demande rien à personne, il reste un esclave, même dans sa liberté de circuler, soumis sans discussion possible aux caprices et à l'arbitraire de l'Etat bureaucratique.
Ce n'est évidemment pas un hasard si le gouvernement tape sur les Français sans histoires au moment où il a les yeux de Chimène pour les pseudos-Français qui n'arrêtent pas, eux, de faire des histoires. Quand on favorise la racaille, il faut d'autant plus faire sentir le fouet aux honnêtes gens.
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