vendredi, janvier 17, 2014

Le hollandisme cousin du fascisme

J'ai copié ci-dessous les excellentes productions de notre commentateur compulsif Curmudgeon.

On ironise facilement sur Marine Le Pen socialiste-nationale ou nationale-socialiste, mais ses conceptions économiques ne me semblent pas fondamentalement différentes de celles d'un Hollande ou d'un Sarkozy.

Tous ces gens pensent que, dans leur infinie sagesse, les fonctionnaires décident d'en haut de la politique économique idéale. Puis, par l'incitation et par la contrainte, ils font appliquer cette politique de rêve par les entreprises et par les particuliers, qui ne sont, ces cons, que des instruments au service de l'Etat et de sa volonté généreuse et bienfaisante. D'où cette pactomanie imposée.

Comme je l'indiquais dans ce billet et en commentaire, je crois que François Hollande est à milles lieues du libéralisme. Simplement, c'est un  étatiste qui ajuste la longueur de la laisse. Donner un peu de mou à son chien, ce n'est pas le lâcher. D'ailleurs, il ne donne même pas un peu de mou. Pour l'instant, il se contente d'en parler, d'en évoquer la possibilité.

Je partage donc entièrement l'analyse du camarade Curmu. Ce n'est certes pas la première fois que je vous fais part de ma préoccupation d'une dérive vers un totalitarisme mou. En économie aussi.

Puisqu'on en est aux rappels historiques, j'insiste sur un point : le totalitarisme n'est pas le fait d'un groupsuscule de méchants qui violerait la volonté du gentil peuple, amoureux de la liberté. Il peut arriver des moments où la majorité en a ras-le-bol de la liberté (surtout celle des autres). A entendre le peu de réactions outragées face au comportement liberticide de l'appareil d'Etat ces derniers temps (inquisition fiscale, flicage d'internet, Dieudonné, etc ...), on ne peut que s'inquiéter.

Le graissage de certains passages est de mon fait :

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Plus personne ne parle de la paupérisation de la classe ouvrière, et la formule des "contradictions du capitalisme" a cessé de nous bourdonner aux tympans. Mais, chose notable, dans tel cursus universitaire, des cours introductifs à l'économie continuent de présenter la théorie marxiste à côté de Keynes ou de ce qui passe pour du libéralisme. Simple archaïsme pédagogique ?

Ceci étant, certains analystes rapprochent les conceptions étatistes largement répandues, non pas du marxisme, mais des pratiques du fascisme italien et du nazisme, alors même que personne n'invoque ces parallèles pour s'en prévaloir. Le secteur privé est toujours là, mais tenu en laisse par l'Etat et ses bureaux. Il sera plus glorieux de se référer au New Deal, bien entendu. Mais une analyse froide permet d'observer que certains traits sont combinables avec des régimes politiques par ailleurs extrêmement différents. Au demeurant nous avons sous nos yeux une forme de "capitalisme" coexister avec la dictature communiste chinoise.

Envisager une séparation du marché et de l'Etat semble requérir des efforts [intellectuels] hors du commun [pour notre classe politique].

Dans les cours généraux présentant les différentes conceptions économiques, les conceptions fasciste et nazie sont très généralement négligées. Il est vrai que, d'une manière générale, la culture historique fait défaut à beaucoup d'économistes (certes, les journées n'ont que 24 heures). Sinon, on s'apercevrait que, en 1751, le marquis d'Argenson avait à peu près intuité Mises et Hayek sur l'incapacité des bureaux parisiens à dominer les connaissances nécessaires pour prétendre mieux faire que le marché pour ce qui est du ressort de ce dernier.

En gros, un homme comme Hollande, qui a enseigné l'économie à Sciences Po, a 250 ans de retard sur d'Argenson. La sophistication technique ou les systèmes d'équations différentielles masquent cette cruelle réalité. Basique. 
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