samedi, septembre 16, 2017

Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos (C. Combaz)

Contrairement à Eric Zemmour, Christian Combaz pense que la France ne se suicide pas, elle est assassinée, et il connaît les assassins, qu’il a fréquentés à Sciences-Po et au Figaro, du temps du giscardo-mitterrando-chiraquisme.

Je suis d’accord avec l’analyse de Combaz. Dommage qu’elle soit polluée par un ton aigre et au moins une erreur factuelle (baptiser Coluche « Antoine ») qui fait douter du reste. De plus, il truffe son livre d’allusions incompréhensibles au non-initié, c’est fort désagréable : soit il dénonce, soit il ne dénonce pas, mais cette manière de rester le cul entre deux chaises fait passer le lecteur pour un con.

De plus, il me semble qu’un ton plus gai eut mieux convenu : certes, la situation est grave, mais c’est l’esprit mousquetaire que de plaisanter dans le chaud de l’assaut. En parlant d’esprit mousquetaire, Combaz fait une allusion acide à Tillinac (je pense que c’est de lui qu’il s’agit sans en être sûr. Est-il marié à une pharmacienne ?), l’accusant d’avoir plus de gueule que de cœur.

Je peux comprendre l'aigreur de Combaz : c'est un pilote privé qui a du arrêter de voler faute d'argent, alors que de moins doués mais mieux en cour faisaient fortune à Paris grâce à leur souplesse dorsale.

Toujours est-il que je lui donne raison : oui, les années fatales sont les années Giscard, Mitterrand, Chirac. Les malheurs Sarkozy, Hollande, Macron ne sont qu’une funeste conséquence. Oui encore, dans ces années là, les enfants sans père ou s’opposant au père dans une adolescence perpétuelle (ils citent Hollande et Royal), bref les enfants jamais devenus pleinement adultes, ont pris le pouvoir médiatique et politique, les années Canal Plus, SOS Racisme et compagnie.

Extrait 1 de Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos

J’ai un net souvenir, malgré mon jeune âge, d’Olivier de Kersauzon et de Jacques Martin se moquant sans cesse aux Grosses Têtes des curés à qui ils devaient pourtant ce qu’ils savaient, comme ils le reconnaissaient par ailleurs. Si ce n’est pas de l’ingratitude … C’est l’époque où les vices ont commencé à être fêtés, encensés, célébrés.

L'auteur a du style, lui. Il a été rayé du Figaro Vox (faux espace de liberté) après un article décapant sur le manque de style de Hollande.

Extrait 2 de Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos

Macron en Woody de Toy Story, c'est très bon.

Combaz s’est réfugié à la campagne, comme Renaud Camus et Bernard Lugan. C’est plus confortable, mais cela ne règle pas le problème politique : d’une part, les campagnes sont à peine moins atteintes, d’autre part, les villes continuent à gouverner. Quand les Turcs ont pris Byzance, les paysans grecs n’ont pas continué leur vie comme si de rien n’était, ils se sont soumis aux nouveaux maîtres.



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