lundi, novembre 13, 2017

Où il est encore question de libéralisme et de conservatisme …

Je suis de plus en plus convaincu (vous me direz que je fais de l’auto-persuasion !) que le bon cocktail politique pour la France est libéralisme à l’intérieur et protectionnisme à l’extérieur. C'est tout à fait possible si on n'est pas idéologue, si on ne fait pas du libéralisme un absolu.

Car, à l’intérieur, la France étouffe du mammouth étatique, à la fois, dispendieux, maternant et inefficace (tout Français a cette expérience quotidienne) et, vis-à-vis de l’extérieur, de se sentir ouverte à tout vent. Or, ce programme politique, personne, absolument personne, ne le propose. On sait pourquoi : il bouscule trop d’habitudes de pensée et d’action de nos politiciens, il bouscule à la fois « l’Europe, l’Europe, l’Europe » des uns et « l’Etat, l’Etat, l’Etat » des autres et il y y a des fous (Juppé, Macron, etc.) qui font les deux.

De même que je n’ai aucun doute qu’immigrationnisme et étatisme sont liés (ils se justifient l’un l’autre), je suis persuadé que mondialisme et étatisme sont liés. Le mondialisme ravage les pays occidentaux au profit de l’hyper-classe mondiale et les Etats appauvris font la voiture-balai et envahissent nos vies pour éviter que les éclopés ne se révoltent.

Les Français ont besoin d’être rassurés ? Certes, mais ce n’est pas en faisant ce qu’on fait depuis quarante ans (qui est justement ce qui les a mis dans cet état d’inquiétude), l’extension indéfinie de l’Etat, toujours plus de ce qui ne marche pas, qu’on les rassurera. C’est en faisant exactement le contraire de ce qu’on fait depuis quarante ans : en fermant les frontières, en mettant les délinquants en prison et les libérant de cet Etat-mamma qui les étouffe.

La droite est-elle encore capable de penser l’État ?

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Hormis le « conservatisme », Laurent Wauquiez n’a guère de désaccord de fond avec Alain Juppé. Autrement dit, les deux compères devraient se retrouver sur la question de l’État et de son rôle dans la société française. La droite sociale appelle ouvertement à la force de l’État, contre-balancée, paraît-il, par la justice sociale.

Tout le monde sait avec quoi riment ces mots : pression fiscale, services publics en goguette et usines à gaz incessantes pour étatiser ce que le marché peut faire.

[…]

Le libéralisme orphelin de la droite

Ce qu’on appelle la recomposition macronienne s’apparente donc ici, surtout, à une reprise en main du discours politique par une idéologie étatiste. On se souvient du choc prôné par Fillon, avec de fortes baisses de dépenses publiques.

Décidément, ce spectre s’éloigne, et on voit mal qui, à droite, pourrait le faire revenir.
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