lundi, août 05, 2019

Dictature Macron : pourquoi cette tolérance ?

La dictature Macron s'établit : les violences policières sont de plus en plus gratuites contre les opposants (1), l'appareil judiciaire est de plus en plus injuste et la presse admirative du pouvoir.

Inutile que je m'étale sur ces questions, c'est évident à qui a des yeux pour voir et ce n'est pas l'objet de ce billet.

Ma question est : pourquoi les Français tolèrent-ils cette dictature (2) ? Au regard de l'histoire de France, cela n'a rien d'évident : il y a eu des dictatures tolérées, d'autres moins.

Cet article tente d'expliquer :

Accepter. Ne pas accepter.

1) la peur. Les Français ont peur de la police et de l'a-justice et ils ont raison.

2) le fatalisme. L'idée qu'on leur inculque depuis des décennies qu'il y aurait un sens de l'histoire, qu'on ne pourrait rien contre et que Macron serait ce sens.

3) Les Français ne meurent pas (encore) de faim.

4) La perte de culture classique.

Sur ce dernier point : les révolutionnaires de 1789 s'enivraient, jusqu'au ridicule, de références classiques.

Aujourd'hui, je suis frappé de la grande pauvreté des références que j'entends : avant 1933 et après 1945, il ne s'est rien passé, rien de rien. Les saboteurs de l'école, les Thénardier de la fabrique du crétin, ont bien oeuvré.

La phrase de Nicolas Gomez Davila « La liberté à laquelle aspire l'homme moderne n'est pas celle de l'homme libre, mais celle de l'esclave un jour de fête » est devenu incompréhensible, faute de culture : combien sont capables de brosser un tableau, même très simple, de la vie d'esclave à Rome, par exemple ?

Et j'ajoute :

5) la désocialisation, du fait de la vie moderne : télévision, vie urbaine, immigration (dans les communautés multi-ethniques, les liens de sociabilité s'affaiblissent), familles éclatées.

6) l'absence de relais dans la classe d'en haut, ce petit plus qui transforme une jacquerie en révolution, ou en vraie réforme morale et politique.

Je suis véritablement frappé, et horrifié, qu'à part Houellebecq et Zemmour, aucune figure publique de premier plan ne parle pour les Gilets Jaunes. La France d'en haut, quelles que soient ses fractures superficielles et le cinéma de ses oppositions factices, communie dans un mépris de classe (3) qui écœure l'honnête homme.

Je suis très inquiet : tout ça se termine soit par un abrutissement généralisé style Meilleur des Mondes, soit par une explosion de révolte d'autant plus violente que tout ce qui aurait pu la guider et la canaliser aura été méthodiquement détruit. Aucune de ses deux issues ne me convient.






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(1) : de charmantes videos circulent, les plus intéressantes sont en plans larges, car elles permettent de mieux saisir le contexte. Dans certaines, on peut excuser les policiers. Dans d'autres, s'expriment clairement le sadisme et la brutalité de gens qui jouissent de l'impunité. Maintenant, on nous raconte, comme une excuse, que les policiers sont fatigués. Les pôv' choux ! Piètre excuse : moi, quand je suis fatigué, je ne tape pas à tort et à travers. Mais qui a refusé toute issue politique au malaise français, si ce n'est le gouvernement ?

(2) : si beaucoup désapprouvent, les opposants agissants sont très peu nombreux.

(3) : il faut avoir entendu une fois Valérie Pécresse, présidente de la région la plus riche de France, ironiser sur les Gilets Juanes pour comprendre la méchanceté de la bêtise à front de taureau, quand elle a peur.

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