vendredi, février 21, 2020

Souverainistes, ne soyons pas les bigots de l'étatisme !

Guillaume Bigot : « La violence verbale de Nicolas Sarkozy révèle la faiblesse du projet européiste »






Beaucoup de souverainistes, la plupart même, Zemmour, Le Pen, Asselineau, ne comprennent pas que le cercle vicieux, qui lie depuis les années 70 l'Etat et la dissolution de la France, n'est pas seulement idéologique mais fonctionnel.

1) Moi, l'Etat, j'organise l'abolition des frontières, le Petit (culturel) et le Grand (démographique) Remplacements.

2) Cette politique crée des problèmes économiques et sociaux énormes. Notamment, une dissolution du lien social, de l'affectio societatis.

3) Toujours moi, l'Etat, je me propose pour résoudre les problèmes que j'ai créés. J'accrois ainsi mes pouvoirs, en particulier, mes pouvoirs d'immixtion dans les relations sociales. Les liens sociaux, remplacés par les interventions de l'Etat, s'atténuent encore plus.

4) Bien sûr, les problèmes sociaux s'aggravent. Le cercle vicieux est enclenché.

5 ) l'Etat je-me-mêle-de-tout-et-surtout-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas ayant accru hors de proportion ses pouvoirs, il est libre de laisser entrer autant de futurs assistés qu'il veut, qui justifieront son assistanat intrusif.

6) Le pli est pris : à chaque problème, une intervention supplémentaire de l'Etat, qui dissoudra encore plus les liens sociaux. L'Etat est une machine infernale froide, qui a pris son indépendance et règne sur un territoire et des sujets, sans considération d'incarnation et d'identité.

C'est pourquoi, contrairement à ce que croient les souverainistes cités plus haut, il ne suffira pas de prendre le pouvoir puis l'Etat tel qu'il est et de l'orienter dans une nouvelle direction. Il faudra casser la logique étatiste, il faudra casser l'Etat-nounou, sinon l'administration finira toujours par être la plus forte, par avoir les politiques à l'usure.

Autrement dit, il faudra être libéral en interne, quitte à être protectionniste vis-à-vis de l'extérieur, ce qui était la politique de De Gaulle, tout bêtement.

Boris Johnson et Dominic Cummings l'ont bien compris en Grande-Bretagne. Ils ont un programme ambitieux pour casser la bureaucratie tentaculaire.





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