dimanche, novembre 27, 2022

Le capitalisme malade de sa monnaie (E. Husson, N. Palma)

Un livre de 2009, donc juste après la crise de 2008, et qui reste pertinent. Peut-être plus encore qu'à sa sortie.

1) De l'importance de la politique monétaire

Les imbéciles qui (comme moi) ne comprennent rien aux questions monétaires disent souvent (pas comme moi) qu'elles ne comptent pas.

Exemple classique de ces imbéciles : si on leur dit que l'Euro a détruit l'industrie française, appauvri l'Italie et transformé l'Europe en empire teuton, ils répondent que ce n'est pas vrai, que le vrai problème est que la France et l'Italie n'ont pas fait les réformes de l'Allemagne.

Autrement dit, les question monétaires comptent tellement peu que pour en pallier les inconvénients, il « suffit » de transformer les Français et les Italiens en Allemands. Bonjour le truc secondaire !

2) Quelques exemples de politique monétaire avec de grandes conséquences

Premier exemple tiré de l'histoire : tout le monde connaît l'arriération du sud de l'Italie sur le nord. Mais qui sait que le sud était en rattrapage dans les années 1830-1860 et que l'union monétaire des années 1865-1870 a figé les positions puis a fait régresser relativement le sud ? Un problème qu'on se traine 150 ans après mérite qu'on réfléchisse à ses causes.

Accords du Plaza : 1985, l'industrie japonaise est en plein boom au point de menacer l'industrie américaine. Les Etats-Unis forcent la main des Japonais pour une réevaluation du Yen (« accords » c'est un mot gentil pour « diktat washingtonien »). L'économie japonaise ne s'en est toujours pas remise.

Plus près de nous : la réunification de l'Allemagne se fait au cours démagogique de 1 mark de l'ouest pour 1 mark de l'est. La Bundesbank avait prévenu qu'en dessous de 1 pour 3, on courait à la catastrophe. Trente ans plus tard, l'Allemagne de l'est est toujours sinistrée.

Charles Gave a déjà expliqué mille fois que l'Euro est pire qu'un bombardement atomique pour les industries du sud de l'Europe, n'y revenons pas.

Autrement dit, il n'y a guère de sujet politique plus important, avec des conséquences très graves et quasi-irréversibles, que la gestion de la monnaie. Mais comme c'est vite complexe, on se passe de l'avis du peuple (création de la FED en 1913) ou on le manipule (Maastricht 1992).

En particulier, aucun transfert ne peut compenser une union monétaire foireuse et on se traine les conséquences pendant des décennies voire des siècles. Ceux qui disent « Certes, l'Euro est foireux mais il n'y a qu'à faire ci ou ça pour compenser » sont juste des cons : la solution aux problèmes posés par l'Euro, c'est la fin de l'Euro. Point.

3) Bi-métallisme, le meilleur système monétaire

Le bi-métallisme, système à deux étalons métalliques, généralement or et argent, est le plus souple.

Suivant l'adage de Gresham « La mauvaise monnaie chasse la bonne », les gens épargnent, thésaurisent et investissent avec la « bonne » monnaie (l'or) et utilisent dans la vie quotidienne la « mauvaise » monnaie (l'argent).

Il n'y a pas besoin d'épiloguer sur la souplesse d'un tel système, elle saute aux yeux. Il a certes un certain degré de complexité mais que maitrisaient parfaitement nos ancêtres qui n'avaient que le boulier.

4) L'étalon-or, un pis-aller

Par rapport au système bi-métallique, on perd un degré de liberté passant à l'étalon-or. C'est un système beaucoup plus rigide car directement dépendant d'un seul métal. C'est pourquoi ce système est intrinsèquement déflationniste : l'économie ne peut pas croitre si on manque d'or-métal pour financer les nouvelles activités.

La rigidité de l'étalon-or peut être utilisée comme une arme. L'imposition de l'étalon-or par la Grande-Bretagne au XIXème siècle a fait exploser les systèmes bi-métalliques de l'Inde et de la Chine et a facilité grandement la conquête de ces pays. L'étalon-or est responsable de gigantesques famines en Inde (à méditer par ceux qui croient que la monnaie est un truc de techniciens fumeux sans conséquences dans la vie réelle).

Marx n'a pas compris que ce qu'il prenait pour des crises finales du capitalisme était en réalité des crises provoquées par la rareté de l'or qui servait d'étalon : moins d'or circulant, moins de monnaie, crise.

5) Le pire des systèmes : la monnaie fiduciaire

La monnaie fiduciaire, la fiat monnaie, c'est la monnaie qui repose, non sur un étalon, mais sur la confiance. Un bout de papier sur lequel il y a marqué « 10 euros », non gagé sur un actif matériel (or, argent, pierre etc.), vaut 10 euros parce que vous faites confiance au type qui l'a imprimé.

Ne tournons pas autour du pot, ça finit toujours pareil : la tentation d'abuser de la confiance est trop forte, la planche à billets (électronique ou matériel) tourne à l'excès : hyperinflation, monnaie détruite.

C'est notre système depuis que les Etats-Unis ont suspendu la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971.

Conséquence : l'once d'or qui valait 35 $ en 1971 coûte plus de 1 700 $ en 2022. Le dollar a donc perdu 98 % de sa valeur en or. Tant que les gens ne se méfient pas de la monnaie, cela n'a aucune conséquence visible dans la vie de tous les jours (quoique, voir conséquence suivante), jusqu'au jour où ... Certains économistes (vous savez, ces collègues des astrologues) pensent que la Chine peut faire s'écrouler le dollar du jour au lendemain rien qu'en rendant public le montant de ses énormes réserves d'or (le raisonnement est que les acteurs économiques préféreraient  le yuan adossé à l'or au dollar adossé à rien).

Avec une autre conséquence : comme l'Etat peut financer ses déficits avec de la monnaie de singe, il devient envahissant et inefficace, toujours. C'est la politique rigolote que nous proposent Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon et que fait déjà, en réalité, Emmanuel Macron aidé (jusqu'à quand ?) par la BCE. Au point qu'un économiste a pu résumer en disant que la monnaie fiduciaire revient à confondre la monnaie et le crédit de l'Etat.

6) Le dollar comme arme : le drame de la politique américaine

6.1) Les deux guerres mondiales

Quittons les généralités et venons-en à l'histoire récente.

La logique de l'étalon-or est la suivante :

a) un pays augmente ses encaisses-or pour une raison ou pour une autre.

b) il peut émettre plus de monnaie gagée sur l'or sans la dévaluer.

c) son pouvoir d'achat vis-à-vis de l'étranger augmentant, son déficit commercial se creuse. L'or sort pour payer les dettes vis-à-vis de l'étranger, le système se rééquilibre.

Grâce aux deux guerres mondiales, les réserves d'or des Etats-Unis par rapport au total mondial sont passées de 15 % en 1913 à 75% en 1944.

Mais les Etats-Unis n'ont pas respecté les règles implicites du système de l'étalon-or, ils n'ont pas émis plus de dollars (prétendument pour lutter contre l'inflation). L'or stocké à Fort Knox a donc été retiré du circuit commercial mondial, stérilisé.

Cette politique, qui peut paraitre technique, est un acte d'hostilité caractérisé. Elle est directement responsable des crises des années 20 et 30 et donc de la seconde guerre mondiale.

Or, la « philosophie allemande » (Marx, Hegel), totalement aveugle aux phénomènes monétaires, régnant en maitre, personne à l'époque n'a vraiment compris la source du problème (sauf le gouverneur de la FED de New-York, Benjamin Strong, dans sa correspondance privée !). On est dans une vérification expérimentale de la phrase de Claude Tresmontant « Les catastrophes humaines sont toujours précédées de catastrophes intellectuelles ».

Churchill aussi s'est accroché à l'étalon-or en 1925 mais il a eu l'honnêteté d'admettre qu'il avait été un très mauvais Chancelier de l'Echiquier (ministre des finances) et que d'ailleurs il n'y comprenait rien.

Apothéose de cette politique folle : en 1934, Roosevelt confisque l'or des particuliers (ah ! La grande démocratie libérale !) et dévalue le dollar (de 20 $ l'once à 35 $).

La France, avec la dévaluation Poincaré, a été plus intelligente et plus coopérative.

On notera que Hitler, très intuitif comme à son habitude, a mieux compris le rôle catastrophique de cette rétention de l'or par les Américains que les économistes professionnels (mais, fidèle à son obsession, il en attribue la cause à la « juiverie »). Les cons qui, comme Keynes ou Marx, prennent l'or pour « une relique barbare », refusent de comprendre que baser la monnaie que un actif matériel (or, argent, cuivre, ...) est un facteur de stabilité, de transparence, de justice, d'équité et, enfin, de liberté.

Toujours est-il que, si l'Allemagne est coupable de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne en sont responsables pour les raisons économiques ci-dessus, et aussi pour des raisons diplomatiques que j'ai expliquées ailleurs.

6.2) de 1944 à 1971

Le dollar ayant conquis l'hégémonie, les Américains inversent leur politique. Ce sont les accords de Bretton Woods. Le dollar est convertible en or (par les banques centrales, pas par les particuliers) et toutes les monnaies sont convertibles en dollars. Seuls les pays de la sphère soviétique refusent.

De 1944 à 1971, le stock d'or américain passe 21 700 tonnes à 3 900 tonnes.

Fabuleux coup d'essuie-glace : un, je thésaurise l'or mondial pour mettre à genoux les autres ; deux, une guerre mondiale plus tard, je le libère pour finir de les enfoncer dans ma soumission. Mais les Américains sont des gentils (en tout cas, c'est ce que nous dit Hollywood).

Reconnaissons aux Américains que ce pseudo retour à l'étalon-or ramène une prospérité qui avait disparu depuis des décennies.

Digression : les Américains ont un moteur, le messianisme puritain qui les pousse à conquérir le monde, à s'imposer comme le « world last hope ». A côté de cela, l'isolationnisme, qui est aussi une tendance américaine.

Le système dollar-or continue cahin-caha, assurant la suprématie américaine.

Le 4 février 1965, Charles de Gaulle (conseillé par Jacques Rueff) demande en conférence de presse le retour à l'étalon-or, pour que la référence commune ne dépende pas d'un pays particulier.  Raymond Barre, Valéry Giscard d'Estaing et Georges Pompidou s'allient contre de Gaulle sur ce sujet en invoquant la nécessité de ne pas se mettre à dos les Américains (j'aime bien Pompidou, mais c'est quand même le début de la trahison).

Mongénéral n'est pas entendu, bien au contraire : en mars 1968, le pool or est dissous, ouvrant une période intermédiaire jusqu'au décrochage du dollar de l'or en 1971.

De Gaulle demande (ordonne !) aussi à la Banque de France d'exiger systématiquement la contrepartie en or de ses dollars.

Comme on voit, la CIA n'avait pas qu'une raison de financer les imbécilités de mai 68.

6.3) 1971 grande année

Quelques abrutis font, par judéoophobie plus ou moins consciente (« la loi Rotschild ») une fixette sur la loi de 1973 qui n'a rien changé.  On comprend bien pourquoi : ça permet de faire l'impasse sur les deux vraies dates pivots, qui sont taboues, 1971 (taboue parce qu'il ne faut pas contester la suprématie américaine) et 1983 (taboue parce qu'il ne faut pas contester l'étatisme -achat de voix par les déficits publics- ou l'européisme, voire les deux).

La vraie date pivot est 1971 : le dollar est libéré de l'étalon-or, le monstre est lâché.

Oswald Spengler, en1922 (Le déclin de l'Occident), écrit que la monnaie-papier est faustienne (une autre façon de dire « diabolique »), que cet abandon de la sagesse antique de la monnaie métallique est grosse des catastrophes toujours causées par l'orgueil sans entraves.

Les dirigeants de la Bundesbank sont très imprégnés de l'hostilité fasciste à l'étalon-or (certains sont tout simplement d'anciens nazis). Mais leur prudence limite  en Europe les dangers de la fiat monnaie. Cependant, le ver est dans le fruit.

Les auteurs pensent qu'il y a un lien entre le refus de l'étalon-or et le retour du religieux dans la politique américaine. Ils font remarquer que c'est en 1971 que la devise As good as gold a été remplacé par In God we trust sur les billets verts. Les expéditions messianiques de regime change n'auraient pu être financées sans douleur dans un système d'étalon-or.

7) L'Euro, ce monstre monétaire

Pour les promoteurs de la monnaie unique européenne des années 70, un des arguments, rarement explicité mais fort, est d'éviter la confrontation avec les Etats-Unis sur l'étalon-or. Ceux qui ont cru, comme moi, que l'Euro ferait concurrence au dollar sont juste des crétins : les promoteurs de l'Euro étaient les plus inféodés aux Américains, ça aurait du nous mettre la puce à l'oreille.

L'Euro est fondamentalement vicié. Dans la vision totalement idéologique et irréaliste de ses promoteurs, l'union monétaire doit forcer l'union politique. Or, la monnaie, c'est du droit et de la liberté dans votre poche. Il faut donc d'abord l'union politique (le droit et la liberté) pour pouvoir faire ensuite la monnaie.

8) Le monde cauchemardesque produit par le règne du dollar

Ce titre est celui de la dernière partie du livre.

Fidèles à leurs équations « bi-métallisme => libéralisme naturel » et « Monnaie fiat => déséquilibres automatiques et protectionnisme », les auteurs soutiennent que le règne du dollar  est le moteur de toutes (presque ?) les catastrophes internationales depuis un siècle.

C'est comme cela qu'ils expliquent le « néo-libéralisme », ce libéralisme dégénéré en capitalisme de connivence. Ils font remarquer que Reagan et Thatcher se réclamaient beaucoup de Hayek mais qu'ils se sont bien gardés d'appliquer une de ses principales recommandations : le retour à l'étalon-or.

C'est un monde de déséquilibre et de privilèges. Je ne vois guère l'intérêt d'épiloguer : si vous ne l'avez pas compris, vous ne savez pas dans quel monde vous vivez.

9) Marx et Aristote

Karl Marx considère qu'il y a un sens de l'histoire qui entraine les hommes à leur insu, comme sur un tapis roulant.

Aristote considère à l'inverse que l'histoire est faite de l'accumulation des choix éthiques de chacun, qu'aucune histoire n'est nécessaire, que toutes les histoires sont contingentes (si le nez de Cléopâtre ...).

Le marxisme donne les sociétés les plus inégalitaires parce qu'il nie totalement l'éthique.

Les auteurs sont résolument aristotéliciens.

Mais les élites occidentales sont très imprégnées de marxisme. Le néo-libéralisme est comme le marxisme : il nie l'éthique (c'est sa différence avec le libéralisme classique). Pas étonnant qu'il engendre un raz-de-marée de mépris de classe, de morgue social et un délire génocidaire comme l'écologie (priver les gens de gaz, de pétrole, d'électricité, ou en quadrupler le prix -ce qui revient au même, c'est génocidaire).

Et tout cela est permis par l'escroquerie de la monnaie fiat.

10) Le retour au bi-métallisme ?

Les auteurs proposent un mécanisme de retour au bi-métallisme.

Je ne m'étends pas, à l'heure où la liberté de chaque homme est menacée, comme même Orwell ne l'avait pas imaginé, par la monnaie fiat en mille fois pire, la monnaie numérique de banque centrale.

11) En conclusion

J'espère vous avoir convaincus que la monnaie n'est pas une question parmi d'autres, que c'est une question centrale et qu'aucune mesure ne remplace une bonne ou une mauvaise politique monétaire.

Pour la France, l'intégration dans l'Euro est une politique monétaire suicidaire (c'est, entre autres, un moyen de pression mondialiste sur toutes les politiques de la France, aussi éloignées de la monnaie qu'elles paraissent, l'immigration par exemple). La BCE peut faire à volonté couler les banques françaises et augmenter les taux d'emprunt de l'Etat. C'est une menace suffisante pour qu'aucun gouvernement français n'adopte une politique anti-mondialiste. Sauf un gouvernement authentiquement souverainiste qui voudrait, de toute façon, sortir de l'Euro.

Suivant Pareto et avec l'image utilisée par Charles Gave, tous les problèmes de la France se poseront encore et encore, sans jamais être vraiment résolus, même avec la meilleure volonté du monde, avec l'impression qu'on ne sait pas exactement pourquoi (les imbéciles ne savent pas, les frexiteurs eux savent), jusqu'à ce que la baleine Euro remonte à la surface.

Ceux qui disent qu'il est possible de résoudre un seul des problèmes de la France sans sortir de l'Euro sont soit des imbéciles soit des escrocs (Eric Zemmour, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon). La sortie de l'Euro est une condition absolument nécessaire, mais non suffisante, à la résolution des problèmes de la France. Ceux qui comprennent l'expression « nécessaire mais non suffisante » comprennent le problème de l'Euro.

Croire qu'on peut faire des réformes sans dévaluation par rapport à nos voisins (donc sans sortir de l'Euro) est simplement du sadisme social (de Gaulle et Thatcher, qu'on ne peut accuser de laxisme, ont dévalué simultanément à leurs reformes). Ca fait plaisir quand on est un bourgeois sadique, mais il n'y a aucune chance que ça marche.

Assurément, le Frexit serait catastrophique. Mais moins que le naufrage continu que nous vivons sous l'empire de l'Euro. Si les Français veulent vivre, la France doit sortir de l'Euro immédiatement.

Et je ne vous parle pas du très proche Euro numérique, qui serait une prison pour chaque individu comme le monde n'en jamais connue, même sous la dictature la plus féroce.

Et bien conscient de mes lacunes, j'ai acheté :




4 commentaires:

  1. Très bon post pour un néophite, on retrouve ici une question vitale que personne ne veut aborder de peur de passer pour un con ou pour un complotiste.
    Vous avez raison sur l'Euro numérique, c'est la tchéka pour tous. On obère trop facilement le concept d'élite dans la direction de la monnaie mais là aussi par peur d'accusation de complotisme. Le seul souci, c'est que l'histoire ou la politique c'est un immense complot et un cimetière d'élite ayant perdue ses complots.

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  2. Pour finir, je vous invite à lire le livre d'Alain Cotta, le règne des oligarchies, qui remet l'église au milieu du village sur ce sujet.
    On peut résumer en disant qu'une élite, c'est 0.2% à 0.3% d'un masse, et que la masse est toujours dirigée par une élite. La question étant : mais qui dirige aujourd'hui alors ?

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  3. C'est sûr qu' avec tous ces cons, ces crétins, ces abrutis, ces imbéciles et ces escrocs il est normal que ça aille mal.

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  4. "Marx n'a pas compris que ce qu'il prenait pour des crises finales du capitalisme était en réalité des crises provoquées par la rareté de l'or qui servait d'étalon : moins d'or circulant, moins de monnaie, crise." Mouais. Pour quelqu'un qui prétend ne rien comprendre à la monnaie, vous me paraissez bien ... sûr de vous. Cela n'a vraiment rien d'évident. Normalement, les échanges s'adaptent à la quantité de monnaie en circulation, et ne sont que modérément affectés par les variations de sa valeur, à condition qu'elles ne soient pas trop rapides. Trop de monnaie ==> inflation, pas assez de monnaie ==> déflation. En quoi la déflation est-elle gênante, et surtout pourquoi le serait-elle plus que l'inflation ? Le problème, c'est l'intervention de ce 3e larron qu'est l'Etat, qui fout le bordel partout où il met ses gros doigts boudinés, parfois et même souvent avec les meilleures intentions du monde. Il y a trop de gens qui disent "C'est de la politique, idiot !" et qui réclament une intervention humaine (de l'Etat, donc), laquelle intervention se révèle la plupart du temps calamiteuse, en tout cas plus que si l'on n'avait rien fait. Le drame est peut-être là: l'obligation où se sentent les politiques, poussés qu'ils sont par leurs électeurs (ou par leurs convictions) d'agir, de "faire quelque chose".

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