Une armée à bout de souffle
Une transposition de l'armée britannique à l'armée française est très aisée.
En fait, on voit se matérialiser les craintes des opposants à la suppression du service militaire. Encore une mauvaise une mauvaise décision de J. Chirac ?
On a professionnalisé les armées sous prétexte que le métier de la guerre devenait de plus en plus technique, en vérité en espérant diminuer les effectifs et, à terme, les budgets (1).
Or, comme disent les anglophones, « size has a quality of its own ». La quantité est en soi une qualité. Et l'on en vient à manquer d'effectifs.
Je viens de finir le livre de mémoire, L'aurore vient du fond du ciel, de ce vieux con de Maurice Druon. En notre époque débile où l'idéal est plutôt le jeune branché, je donne sans ambiguïté au terme « vieux con » un sens affectueux.
Pour en revenir à nos moutons, Maurice Druon profite du récit de sa formation de cavalier à Saumur pour préciser que le service militaire (il insiste bien sur « militaire » et non « service civique », il a le courage des mots justes) est à son avis indispensable à la formation d'un homme accompli.
Savoir tirer, nettoyer une arme, tuer et ne pas tuer, bref se maîtriser dans les circonstances les plus tumultueuses avec la responsabilité la plus lourde qui soit, voilà un apprentissage qui manque à bien des Français.
(1) logique absurde résumée par un général anglais : « On nous a dit : avec les nouveaux matériels qui arrivent, des effectifs réduits suffisent. Et on a réduit les effectifs avant d'avoir le matériel promis. Maintenant, on nous dit : avec des effectifs si réduits, vous n'avez plus besoin de tout ce matériel. »
lundi, juillet 23, 2007
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