Fadela Amara est bien gentille. Dans la France de 2009, les arabes défilent, les juifs manifestent, les uns et les autres sont prêts à se jeter à la gorge, et cette dame préconise de leur apprendre à «vivre ensemble». Encore ce discours rose et sirupeux sur les humains qui seraient tous faits pour s'entendre, entente que seule empêcherait une méconnaissance mutuelle.
Elle ferait mieux de s'interroger sur les raisons que ces gens se trouvent de ne pas vouloir vivre ensemble. Elle s'apercevrait qu'ils ne se connaissent pas si mal et que l'ignorance n'explique pas la haine.
C'est même l'inverse : pour vivre ensemble, il faut une sérieuse indifférence, une bonne dose de méconnaissance. C'est quand on se connaît trop bien qu'on s'engueule. On ne s'est jamais si bien entendu avec les Allemands que depuis qu'on s'en fout de ce qu'ils deviennent.
En réalité, les être humains de différentes races et origines ne sont absolument pas faits pour vivre ensemble, le fantasme d'une société métissée et multicolore n'est que cela : un fantasme pour publicitaires. Quand on laisse les êtres humains à eux-mêmes, ils se regroupent par ressemblance.
Pour que différentes communautés acceptent de vivre ensemble, il y faut un creuset, pas un gentil petit creuset douillet, mais un vrai creuset, chaud, violent, terrible, douloureux, il y faut une main de fer, qu'elle soit celle des autorités ou celle de la nécessité.
Or, la main de fer des autorités, ça fait longtemps qu'elle n'existe plus dans ce domaine (il suffit de se rappeler les reculades de l'école face aux revendications identitaires) ; quant à la main de fer de la nécessité, elle a été coupée par l'assistanat généralisé.
Dans le même temps qu'on laissait se développer sans contrôle une immigration africaine massive, particulièrement difficile à intégrer, on se privait de tout ce qui aurait pu permettre de l'intégrer, à commencer par l'exigence scolaire.
Après quoi, il n'y a pas lieu de s'étonner que certains quartiers, prétendument français, ressemblent plus à Yaoundé et à Alger qu'à Versailles.
Si ces quartiers ressemblent au tiers-monde, ce n'est pas faute d'argent, par radinerie du pays d'accueil. Des milliards sont dépensés dans une «politique de la ville» qui était en vérité une politique des banlieues. Si certaines banlieues en France rappellent Beyrouth, le soleil en moins, c'est parce que leurs habitants y ont reconstitué leur «chez eux», qui n'est pas Versailles, qui n'est, tout simplement, pas chez nous.
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"En réalité, les être humains de différentes races et origines ne sont absolument pas faits pour vivre ensemble"
RépondreSupprimerEt vous même, vous vivez dans quelle communauté d'origine ? ostrogoths, vandales, huns, wisigoths, francs, lombards, avars, suèves voire peut-être même maures ?
Tu oublies les celtes qui sont censés être nos ancêtres...
RépondreSupprimerSans aller aussi loin, les Gaulois vivaient au même endroit que nous-même... De tout temps les peuples de différentes races ou tout ce que vous voulez ont plus ou moins vécu ensemble, il est un peu tard pour décréter que c'est impossible.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerEst-ce une fausse impression, ou le maitre des lieux paraît chagriné par l'actualité récente - il y a de quoi, mais passons- .
Sur le vivre ensemble, effectivement, on peut toujours dire que nous sommes sur une terre qui en a vu d'autres.
Une des questions est celle du temps. Combien de temps a-t-il fallu pour que de différentes tribus, de différentes ethnies à l'origine disparates forment un ensemble sinon homogène, du moins vivent ensemble ?
Quel pouvoir politique en fut à l'origine ? Au bout de combien d'années ?
Quels furent les ressorts de cet intégration ? Je rejoindrais bien volontier Franck en disant que ce ne fut sans doute pas le régime général de la sécurité sociale.
Comme disait ma grand mère - italienne - une immigrée, ça bosse et ça ferme sa gueule - mais ça peut toujours écrire, épargner, gagner de l'argent, apprendre la langue, etc. bref, s'intégrer en faisant progresser économiquement et socialement l'endroit où elle est par son travail et son énergie -.
L'autre pendant de la question serait probablement combien ne veulent pas s'intégrer. Après avoir vécu 4 ans en banlieue "chaude", un constat non représentatif et purement empirique tendrait à me faire penser qu'ils ne sont pas nombreux. Une minorité, voire une infime minorité, entraine et enquiquine une large part, voire, et à mon sens c'est aussi grave, fait vivre l'illusion que le pays où ils sont leur doit tout, qu'ils sont des victimes, etc.
Si je devais rajouter une dent contre les pédagogistes de tout poil, c'est aussi celle d'avoir casser une école qui pouvait certes frôler l'embrigadement, mais qui avait au mois le mérite de rappeler certains principes et certaines valeurs du pays où ils sont.
Cordialement
@ Matthieu : Gaulois = celte
RépondreSupprimerMoi, ce que j'adore chez Franky, (le maître des lieux)c'est son côté Soixante-huitard-bobo politiquement correct et bien-pensant...
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs pour cela que je l'ai mis dans mes liens. Un peu d'air frais insolent qui ne soit pas toujours du même côté, ça ne fait jamais de mal !
Bonne continuation
Moi, ce que j'adore chez Franky, (le maître des lieux)c'est son côté Soixante-huitard-bobo politiquement correct et bien-pensant...
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs pour cela que je l'ai mis dans mes liens. Un peu d'air frais insolent qui ne soit pas toujours du même côté, ça ne fait jamais de mal !
Bonne continuation
Moi, ce que j'adore chez Franky, (le maître des lieux)c'est son côté Soixante-huitard-bobo politiquement correct et bien-pensant...
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs pour cela que je l'ai mis dans mes liens. Un peu d'air frais insolent qui ne soit pas toujours du même côté, ça ne fait jamais de mal !
Bonne continuation
Désolé pour la répétion, j'ai fait une erreur...
RépondreSupprimerIl suffit d'effacer de vous même les messages en trop ;))
RépondreSupprimerLe vivre ensemble nécessite une proximité de visions quant au monde, à l'avenir, etc. existe-t-elle aujourd'hui entre les différentes communautés qui constituent ce pays? J'avoue mon doute... et je ne sache point que nos politiques aient fait réellement quelque chose pour permettre un quelconque rapprochement - à part jouer sur les apparences et se gargariser de bons mots...
Je suis d'accord sur la notion fondamentale de temps : l'histoire n'est faite que de mélanges de groupes différents, sinon nous serions tous dégénérés par la consanguinité... et combien de "cultures" ont disparu, avalées par d'autres ? C'est sure que c'est pas agréable de devenir une minorité... ce qui pourrait bien nous arriver, nous les "bons" français... et qu'on le veuille ou nous. Ce n'est qu'une hypothèse.
RépondreSupprimerWaouh. Spectaculaire virage facho de Franck. Avec lequel je suis d'accord, dois-je le préciser.
RépondreSupprimerBon billet. Mais il sera difficile de convaincre de la nécessité de cette « main de fer » nombre des libéraux, qui s'obstinent malgré l'évidence à croire en l'abaissement des frontières et au multiculturalisme.
RépondreSupprimerEncore une crise de conservatisme...
RépondreSupprimerLes populations d'origine africaine sont installées en France, et n'en partiront pas. Il va bien falloir apprendre à vivre ensemble.
Un "Fernandez" ou un "Harounian" sont aujourd'hui considérés comme des français de souche. Il en sera de même, dans quelques décennies, d'un "Moussavou" ou d'un "Khidri" (tous les noms sont réels).
Sauf que d'ici là on aura définitivement cassé le mythe du "gaulois", ce qui aurait déjà du être fait depuis un bail : France ça vient de "Franc" (germanique) et le Français est une langue latine.
On n'apprendra à « vivre ensemble », cher Paul, qu'avec la « main de fer » dont parle Franck Boizard.
RépondreSupprimer"Les populations d'origine africaine sont installées en France, et n'en partiront pas. Il va bien falloir apprendre à vivre ensemble." (Paul Guignard)
RépondreSupprimerVariante:
"Les nazis sont installés en France, et n'en partiront pas. Il va bien falloir apprendre à vivre ensemble."
Ce genre de sentence, constamment proférée par les vivre-ensemblistes qui nous gouvernent, est précisément ce qui doit nous mettre la puce à l'oreille.
Quand la seule justification à une situation qui met l'avenir du pays en danger est le langage du coup de force, de la violence, du fait accompli, cela veut dire que celui qui vous parle est un conquérant, un colonisateur, bref un ennemi.
Ou bien un collaborateur de l'envahisseur, ce qui est pire.
Les Fernandez et les Harounian étaient chrétiens. Ils ne brûlaient pas de voitures. Ils n'étaient pas logés et soignés aux frais de l'Etat. Ils ne donnaient pas de coups de couteau à leurs professeurs. Ils ne sifflaient pas la Marseillaise. Ils ne criaient pas "Les Juifs au four", ou "Bomb, bomb Britain, kill, kill Denmark" dans des manifestations autorisées par le gouvernement. Ils ne donnaient pas de coups de pied à la tête des vieux Français jetés à terre. Ils n'assassinaient pas des policiers.
Le "plus jamais ça" des communistes, après 1945, a anesthésié des générations d'Européens, qui ne savent plus reconnaître une invasion, un étranger hostile; qui pensent qu'on éloigne la guerre avec des gentillesses.
Objectivement, la guerre ethnique contre les indigènes a commencé en Europe. Tous les critères techniques sont là: proclamations des chefs politiques annonçant leurs intentions de conquête, ultimatums aux autorités constituées sommant de céder le pouvoir, attentats incessants contre les forces de l'ordre et tous les symboles de l'Etat visé (professeurs, pompiers, médecins, commissariats, écoles, églises, synagogues), agressions, viols et meurtres systématiques à l'encontre de la population civile, constitution de places-fortes où l'ennemi est interdit de séjour... et activisme politique pour s'attirer la complicité de traîtres dans le camp d'en face.
La lettre est cachée en évidence au milieu de la pièce, tellement en évidence que personne ne la voit.
La main de fer est un moyen, le respect des lois en est la fin
RépondreSupprimer(puisque tu veux faire le malin avec tes balises ;-).
Je te le concède, faire respecter les lois d'une main de fer, qui devrait être une évidence, est devenu une utopie.
Mais je ne vois pas le rapport avec le multi-culturalisme. La loi n'impose pas de culture unique, heureusement.
Tu veux surement dire qu'on ne peut pas déroger aux lois française au nom d'une culture, de tradition ou d'une religion. C'est une évidence, non ? (pas pour tout le monde, ok)
Je trouve que vous avez une petite tendance à enfoncer des portes ouvertes... Une réflexion un peu moins superficielle serait plus constructive.
Mais bon, une petite crise de conservatisme de temps en temps, ça fait du bien ! (je dois bien l'avouer)
@ Robert Marchenoir :
RépondreSupprimerLa crise de conservatisme est contagieuse...
Africains = Nazis
Je ne sais pas où tu habites exactement, mais tu n'a pas du en voir beaucoup des africains...
Viens faire un tour à Marseille, tu verras qu'on sait vivre ensemble sans jamais se faire croire qu'on vient du même monde ou qu'on a la même culture.
Frank Boizard a raison : les communautés se regroupent naturellement entre elles et créent leurs propres écosystèmes. Mais ça n'empêche pas d'avoir des relations harmonieuses dans une société multi-culturelle.
Du moment que la loi commune est acceptée et respectée par tous...
Je dirais pour finir en apothéose ce triple post : la société multi-culturelle, il y a ceux qui la rêvent (bobos), ceux qui la craignent (crise de conservatisme) et ceux qui la vivent.
RépondreSupprimerSi je n'emploie pas le même ton que Bb, je suis cependant d'accord avec lui.
RépondreSupprimerDésolé, mais, pour ma part, je n'ai pas envie de voir «casser le mythe du Gaulois».
Où est l'intérêt ? Où est le gain ? Où est le progrès ?
Je préfère avoir comme référence Paris en 1900 que Ouagadougou en 2009.
Je préfère Corneille le dramaturge à Corneille le chanteur.
Si on juge l'arbre à ses fruits, la société multicuturelle, métissée, est un échec : nous sommes collectivement de plus en plus bêtes et vulgaires, à tel point que nous finissons par ne même plus nous en rendre compte.
Qu'on me montre le Leonard de Vinci ou le Michel-Ange de la société multiculturelle et on en reparle.
Nota : non seulement je ne prends pas «conservateur» pour une insulte, mais dans un monde où la course à l'innovation la plus conne est la norme, je le considère souvent comme un compliment.
@ Franck :
RépondreSupprimerTu prend un petit français d'origine Comorienne. Tu lui montre une image de Vercingétorix. Tu lui dit : les ancêtres des Français sont les gaulois. Tu crois que ça va faciliter son assimilation ?
Pour lui, ça veut dire : tu n'est pas chez toi ici.
@ Paul
RépondreSupprimerVisiblement, vous prenez nos aïeux pour des imbéciles et vous n'y comprenez rien.
Croyez vous qu'en faisant réciter «Nos ancêtres les Gaulois ...» à de petits Sénégalais nos grands-parents ne s'étaient pas aperçus qu'ils étaient noirs ?
Bien loin de les mépriser, cela les délivrait, leur ouvrait des perspectives, c'est bien plus enrichissant que d'enfermer chacun dans ses origines.
"Cela les délivrait, leur ouvrait des perspectives"
RépondreSupprimerJe pense qu'on ouvre plus de perspective en définissant la France comme un pays qui accueille des gens comme Corneille le chanteur dont la famille a été découpée à la machette au Rwanda (en vrai c'est l'Allemagne et le Québec, mais bon on aura compris le principe).
Je pense que c'est en diffusant ces valeurs là qu'on peut recréer un lien social et promouvoir une citoyenneté républicaine. Pas en rabâchant des mythes complètement faux.
Il faut vivre avec son époque, pas dans la nostalgie du passé. La France de 2010 c'est un peu de Ouagadougou, un peu de Tunis, un peu de New-York, un peu de Marseille (qui est un peu de tout)... et un peu d'Épinal aussi.
"Il n'y a pas de politique qui vaille en dehors de réalités" (De Gaulle)
Vous me permettrez de refuser la réalité que vous décrivez : je la considère suicidaire.
RépondreSupprimerDe toute façon, elle décrit un monde dans lequel je n'ai pas envie de vivre.
"De toute façon, elle décrit un monde dans lequel je n'ai pas envie de vivre."
RépondreSupprimerJe pense cependant vous y soyez contraint. Les flux migratoires progressent dans tous les pays de l'OCDE et l'europe est une des régions les plus touchée (proximité de zones instables, différences de revenus avec le voisinage, extension des zones de libre circulation, mobilité avec la mondialisation ...).
Pour ce qui est de l'intégration tout est une histoire de temps mais il est vrai que cela ne marche pas toujours.
Une grande partie de l'espagne a été sous domination islamique entre 711 et 1492 (maures). Il y a bien sur toujours eu des conflits entre chrétiens et musulmans mais aussi des adaptations assez marquées (conversions d'un coté comme de l'autre ensuite et bien sur des mélanges). Les fêtes traditionnelles espagnoles "Moros y Cristianos" (maures et chrétiens) reflètent bien cette longue époque et la mémoire collective qui y est associée.
@ Paul : J'ai deux ans de plus que toi. C'est le temps qu'il m'a fallu pour finir ma crise d'ad(u)olescence et en finir avec les discours johnlennoniens que, ne t'en déplaise, tu tiens ici, et que je tenais encore il y a peu. Deux ans, pour passer du gauchisme au néo-conservatisme : je te le conseille, d'ailleurs ça marche mieux avec les nanas, même « issues de la diversité » comme on dit ;-).
RépondreSupprimerLe multiculturalisme est le problème et, pour paraphraser Gambetta, je dirais même qu'il est l'ennemi. Non pas en tant que réalité de départ, mais en tant qu'idéal de société sur la durée.
Tu parles de faire respecter la même loi par tous sur un même territoire, mais comment cela est-il possible, sinon en incitant - je ne parle pas d'imposer - à une culture commune ? Je ne parle d'ailleurs pas forcément d'une incitation étatique, surtout lorsque l'institution qui devrait être à même de le faire, l'Éducation nationale, est peuplée d'enseignants de gauche - je suis bien placé pour le savoir, mais je ne m'étendrai pas là-dessus - qui encouragent à ce différentialisme.
Je parle d'une révolution des mentalités, qui partirait de la société civile et qui ferait progresser l'idée de la nécessité d'une culture commune pour que la vie des citoyens d'une même société soit possible de façon pacifique.
Tu as enfoncé une porte ouverte, pour reprendre ton expression, en raillant « nos ancêtres les Gaulois ». Comme, tu le sais, j'aime bien Philippe Nemo, je vais te citer un passage de Qu'est-ce que l'Occident qui, je l'espère, tempérera quelque peu ton avis :
« On a beaucoup raillé l'école coloniale française qui apprenait aux petits Africains les grands moments de l'histoire de France - le vase de Soissons, Jeanne d'Arc -, comme si ces événements étaient leur histoire. Etait-ce si absurde ? Nous-mêmes, Européens, qui sommes-nous, sinon des colonisés qui avons reconnu comme nos ancêtres Socrate et Cicéron, Moïse et Jésus, plus que les êtres frustes qui peuplaient les forêts celtes et germaniques ? »
@ Criticus :
RépondreSupprimerTu avais un bandeau à fleurs ?
Ne t'inquiète pas pour moi, si j'aime beaucoup la musique des années 70, les utopies johnlennonniennes ce n'est pas trop mon truc. Simplement, à coté des personnes avec lesquelles je discute ici, j'ai l'air d'un gauchiste. En général quand je discute avec des amis à moi un peu bobo je passe pour le facho de service.
Ne nous méprenons pas :
- j'ai dit que la société multi-culturelle était une réalité. Je n'ai pas dit qu'elle un idéal de société. De toute façon nous sommes tous différents, alors un peu ou beaucoup, on s'en fout, l'essentiel c'est qu'on se tape pas sur la gueule. En général, on remet en cause l'acceptation des différences, on stigmatise, lorsqu'on a envie de se taper sur la gueule.
- j'ai dit ensuite qu'au lieu de s'inventer des mythes fondateurs dignes d'un film hollywoodien, il est plus mature, plus adulte de considérer le contrat social comme la soumission à une loi commune, et à des valeurs communes. C'est ce qu'on appelle en France le "pacte républicain". Et qui se traduit dans notre pays par la laïcité par exemple. Entre "citoyen de la république française" et "Français", je prend le premier.
- comment faire respecter la loi sur tout le territoire ? C'est là qu'on en arrive aux vraies questions (parce que bouter les sauvageons hors de France c'est pas vraiment d'actualité).
On parle souvent de la délinquance, on devrait insister sur l'incivilité, la déchirure du lien social, l'abandon de la chose publique.
Bon par contre je n'ai pas de solution toute faite. Pour moi l'intégration passe par le travail et l'éducation. Si ça marche pas, on envoie les tanks.
(pour les conseils de drague par contre je suis preneur ;-)
Premier manège : avertis la bonne femme que tu vas la séduire. Elle reste par défi pour assister à la déconfiture du présompteux.
RépondreSupprimerDeuxième manège : démolis le mari.
Troisième manège : joue-lui la farce de la poésie. Fais le grand seigneur insolent, le romantique hors du social pour qu'elle déduise que tu es « de l'espèce miraculeuse des amants, le contraire d'un mari à laxatif, une promesse de vie sublime ». Joue la comédie du Don Juan, le demi-dieu d'apparence dont on camoufle les misère quotidiennes : mauvaise haleine du matin, tignasse de clown ébouriffé, waters et intestins, brosse à dent, pantoufles (cf Beigbeder à ce sujet qui adopte une conception strictement opposée de l'amour).
Quatrième manège : joue-lui la farce de l'homme fort. Le coq claironne pour qu'elle sache que c'est un dur à cuire, le « babouin » se tape la poitrine. Virilité, danger, domination, affirmation, assurance, énergie, avec du caractère, menton volontaire, costaud, coq prétentieux ayant toujours raison, ferme en ses propos, implacable. Bref pour qu'elles tombent en amour, il faut qu'elles te sentent tueur virtuel et capable de les protéger. Car la force, qu'est-ce en fin de compte que le vieux pouvoir d'assomer le copain préhistorique au coin de la forêt vierge d'il y a cent mille ans ?
Cinquième manège : sois cruel. Mais avec du tact et de la mesure. Tu le lui feras sentir que tu peux être cruel, entre deux courtoisies, par un regard trop insistant, par le fameux sourire cruel, par des ironies brusques et brèves ou par quelque insolence mineure, ou encore par un masque subitement impassible, des airs absents, une surdité soudaine. Si par malheur tu commettais la gaffe de ne plus être méchant elle ne t'en ferait pas grief mais elle commencerait à t'aimer moins. Primo parce que tu perdrais de ton charme. Secundo parce qu'elle s'embêterait avec toi, tout comme avec un mari. Tandis qu'avec un cher méchant on ne baille jamais, on le surveille pour voir s'il y a une accalmie, on se fait belle pour trouver gâce, on le regarde avec des yeux implorants, on espère que demain il sera gentil, bref on souffre, c'est intéressant.
Sixième manège : montre-toi vulnérable. Si tu veux être aimé à la perfection, tu dois en outre faire surgir en elle la maternité. Neuf dixième de gorille et un dixième d'orphelin lui font tourner la tête.
Septième manège : méprise-la d'avance. Un maître qui les tombe toutes. L'inconscient veut le mépris.
Huitième manège : fais-lui des égards et des compliments. Le conscient veut des égards. Méprise des autres, exalte et admire l'unique. Fais-lui des compliments massifs. Vaniteuses ? oui, mais surtout si peu sûres d'elles qu'elles ont besoin d'être comprises et rassurées.
Neuvième manège : joue à la sexualité indirecte. Qu'elle te sente un mâle devant une femelle. Viols si mineurs qu'elles ne pourra se rebiffer et qui d'ailleurs, les convenances étant sauves, ne lui déplairont pas : prends-lui la main lorsque personne ne regarde, vole-lui un baiser.
Dixième manège : mets-la en concurrence.
Dernier manège : fais-lui une déclaration. Emploie tous les clichés que tu voudras mais veille à la voix et à la chaleur. Choisis un pays chaud (« départ ivre vers la mer »), parle-lui de luxuriances, de soleil, bref crée en elle des associations d'idées avec rapports physiques réussis et vie de luxe.
Je vois que Franck Boizard a lu Belle du Seigneur, ce chef d'œuvre d'Albert Cohen - un marseillais comme toi, Paul...
RépondreSupprimerAu fait, comment serait-il devenu un grand écrivain français s'il n'y avait pas eu une école assimilatrice à l'époque pour l'arracher à ses origines (ses parents étaient de Corfou) ? Comment un Albert Cohen pourrait-il émerger aujourd'hui ?
« En général, on remet en cause l'acceptation des différences, on stigmatise, lorsqu'on a envie de se taper sur la gueule. »
RépondreSupprimer1) Personne ne « stigmatise » (mot galvaudé s'il en est) ici. Mais nier les différences est irresponsable. Je dis simplement que, plutôt que de les exalter, il convient davantage d'insister sur la ressemblance des gens. Sans quoi l'on va vers une société durablement communautarisée, et donc conflictuelle à tout moment.
2) Les gens ont besoin de mythes fondateurs. Personne n'est gaulois en France, et je bénis les Romains de nous avoir colonisés, et ainsi apporté la civilisation. Peut-être aurait-il fallu insister sur le métissage gallo-romain qui, lui, a joué une part importante dans la formation de la culture française. Mais en tout cas, il faut rappeler à tous ce qu'est la France, sans quoi elle cessera d'exister.
3) « Pour moi l'intégration passe par le travail et l'éducation. Si ça marche pas, on envoie les tanks. »
Idem. C'est d'ailleurs par une vraie instruction publique - et pas l'endoctrinement citoyennesque comme aujourd'hui - que cette intégration, ou plutôt cette assimilation doit passer.
PS : pour les « conseils », Franck t'a donné les bons ;-) , consignés dans le passagé-clé de Belle du Seigneur. D'ailleurs, si tu peux répondre à la question ci-dessus, ce serait intéressant.
@ Criticus :
RépondreSupprimer1) On est d'accord.
2) Attention, les celtes n'ont rien à voir avec Astérix et Obélix, leur civilisation était très évoluée, leur vie sociale très complexe, sans parler de leur technologie. Les Romains étaient à bien des égards beaucoup plus "barbares" (ils on cependant apporté au monde le droit : merci mille fois). Mais personne en France ne s'intéresse vraiment aux Gaulois, on préfère les voir comme de joyeux querelleurs.
Pour Albert Cohen, je trouve l'argument un peu faible. On peut trouver des contre-exemples. Frédéric Mistral par exemple : aurait-il été un grand poète de langue provençale si l'éducation républicaine lui était passée dessus ? Non, il aurait été un grand poète de langue française.
Je te renvoie à Bastiat : ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Ce qu'on voit c'est les bienfaits de l'uniformisation de la culture (il y en a, je ne le nie pas). Ce qu'on ne voit pas c'est ce qui aurait été produit en matière culturelle si par exemple la Provence ou la Bretagne n'avaient pas été rattachée à la France.
@ Franck : il est temps d'arrêter la politique et de se lancer dans le coaching.
« Attention, les celtes n'ont rien à voir avec Astérix et Obélix, leur civilisation était très évoluée, leur vie sociale très complexe, sans parler de leur technologie. Les Romains étaient à bien des égards beaucoup plus "barbares" (ils on cependant apporté au monde le droit : merci mille fois). Mais personne en France ne s'intéresse vraiment aux Gaulois, on préfère les voir comme de joyeux querelleurs. »
RépondreSupprimerEt des adeptes du sacrifice humain.
« Frédéric Mistral par exemple : aurait-il été un grand poète de langue provençale si l'éducation républicaine lui était passée dessus ? Non, il aurait été un grand poète de langue française. »
Sauf que, déférence gardée envers la Provence et sa culture, on ne peut pas comparer le rayonnement de celle-ci avec celui de la culture française entre le Moyen-Âge et les années 1960 (depuis, le trou noir).
Donc, Frédéric Mistral, je m'en tamponne violemment le coquillard.
"Et des adeptes du sacrifice humain."
RépondreSupprimerAinsi que l'homosexualité rituelle, c'est les mœurs de l'époque... les romains c'est pas mieux.
Je nie pas les bienfaits de l'éducation républicaine, mais la française n'est pas meilleure que les autres. L'Allemagne aurait-elle davantage "brillé culturellement" si on leur avait imposé l'usage de la langue française ? Bof... Ben c'est pareil pour les différentes régions de France.
A l'instant même où j'écris ces lignes je vois passer une manifestation contre le "massacre de Gaza" en bas de chez moi. On y voit flotter des drapeaux "CGT" et "PCF"... ça devient vraiment n'importe quoi.
« A l'instant même où j'écris ces lignes je vois passer une manifestation contre le "massacre de Gaza" en bas de chez moi. On y voit flotter des drapeaux "CGT" et "PCF"... ça devient vraiment n'importe quoi. »
RépondreSupprimerMerci d'apporter de l'eau à mon moulin.
Non, ça en apporte au mien !
RépondreSupprimerLes cégétistes et les communistes (les marxistes en général) sont une plaie aussi terrible que les sauvageons. Ils sont au moins autant responsables de la dégradation de la cohésion sociale. Ils se mettent volontairement à l'écart de la république et ne veulent pas en adopter les valeurs, ni les lois.
Ils étaient prêts à nous tuer tous pour la gloire de Moscou.
Pourtant, ils ne viennent pas d'ailleurs que je sache ? Ce sont des "gaulois". Ils ont la même culture que nous, ils boivent du vin, mangent du roquefort, lisent Montaigne...
La connerie n'a pas de nationalité, pas de culture. Les cons sont cons. Un point c'est tout.
La même culture que nous, vraiment ? Pour moi, tous ces gauchistes, communistes, cégétistes ne sont pas français. C'est aussi simple que ça.
RépondreSupprimer"Pour moi, tous ces gauchistes, communistes, cégétistes ne sont pas français"
RépondreSupprimerParfois des envies de déportation en Corée du Nord me démangent... Ça me gratouille...
Mais il faut apprendre à vivre ensemble !
Dans les années 80, il y avait le slogan "vaut mieux être rouge que mort".
RépondreSupprimerEn 2009, ce pourrait être "ni rouge, ni maure".
Ok, je sors.