Les propos qui vont suivre sont politiquement incorrects. Ames sensibles, s'abstenir.
Je lisais ce matin un article (1) expliquant que l'enseignement en université s'est largement féminisé. Inutile d'insister sur le prestige en déclin de l'université française.
Plus largement, les professions qui se sont beaucoup féminisées, enseignement, judiciaire, médical, journalisme, ministres, ont beaucoup perdu de leur aura. On note aussi qu'en entreprise, les femmes sont souvent dans des fonctions support : RH, comptabilité, communication.
Inversement, des professions qui restent prestigieuses ou puissantes, avocats d'affaire, banquiers, pilotes en tout genre (de F1, de chasse (2), de ligne) résistent très bien à la féminisation. Je ne vois pas un seul directeur de programme dans l'aéronautique qui soit une femme (Pascale Sourisse, PDG, est une exception).
Je ne sais trop quel est l'ordre causal, éternel problème de la poule et de l'oeuf. Est-ce la perte de prestige qui facilite la féminisation ou est-ce la féminisation qui entraîne la perte de prestige ?
En tous les cas, je me demande si, dans une certaine mesure, le féminisme n'a pas fait perdre les femmes sur deux tableaux.
L'infériorité féminine dans la sphère publique (3) s'accompagnait d'un devoir masculin de protection.
Aujourd'hui, les hommes sont dégagés par le féminisme de leur devoir de protection et les femmes ont gagné le droit de travailler dans des professions dévalorisées.
La belle victoire féministe que voilà !
Rappelons que si il y avait des femmes au foyer soumises, il y en avait aussi qui étaient capables de crever leur homme à la tâche par leurs exigences.
Je pense néanmoins que le bilan du féminisme est globalement positif (4) mais j'ai tout de même une interrogation : est-ce que le féminisme n'a pas entraîné la baisse de fécondité, auquel cas il serait catastrophique à long terme ?
(1) : également, cet article Pourquoi les bloqueurs de facs sont souvent des bloqueuses. Vous remarquerez que les femmes choisissent la fonction publique pour «concilier travail et vie de famille», ce qui est une manière politiquement correct de dire qu'elles choisissent la fonction publique parce qu'on y travaille beaucoup moins que dans le privé. Mais bon, tout le monde le sait (sauf les syndicats qui nous tympanisent avec l'enfer que vivraient les fonctionnaires suite aux réductions de postes).
(2) : signalons tout de même le capitaine Virginie Guyot qui intègre la Patrouille de France comme charognard (et donc futur leader si tout va bien) et le Flight Lieutenant Kirsty Moore qui fait de même dans les Red Arrows. Pilote, c'est un très bon exemple : il n'y a aucune barrière physique qui peut expliquer qu'il y ait moins de femmes. Pourtant, la proportion de femmes pilotes est faible. Pourtant, l'aviation pour les femmes est toujours un combat, malgré la place importante qu'elle tienne dans son histoire.
(3) : mais nullement dans l'espace privé. C'est pourquoi la notion que la société d'antan était patriarcale est infondée.
(4) : comme le bilan du communisme d'après Georges Marchais
vendredi, mai 15, 2009
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Le problème est-il réellement la "féminisation" de certains métiers ou plutôt la diminution du nombre d'hommes qui les exercent ce qui laisse le champ libre aux femmes?
RépondreSupprimerEt autre question : pourquoi les hommes désertent-ils ces métiers?
je me souviens encore de ma prof de philo au lycée - ça fait 20 ans maintenant - nous disant un jour que la féminisation du métier avait dévalorisé le professorat. Les problèmes d'autorité à l'école seraient-ils liés à la féminisation de la profession ? Notez au passage que les victimes d'agressions très violentes sont majoritairement des femmes, tout simplement parce que c'est plus facile à agresser.
RépondreSupprimerIl y a deux faits importante qui poussent les femmes à entrer dans la fonction publique : la parité salariale et l'emploi protégé, notamment lors des grossesses. Dès lors, pas besoin d'un gros investissement personnel dans une carrière professionelle alors que dans le privé ce moindre investissement - une maternité, c'est un coût et des soucis en plus pour un employeur - se paie par un salaire moins élevé.
Une activité non prestigieuse échappe pour l'instant à la féminisation : le blogging politique.
RépondreSupprimerOK, je suis vos arguments mais qu'en est-il de ma seconde question?
RépondreSupprimer@ Daredevil :
RépondreSupprimer" [...}qu'en est-il de ma seconde question?"
Il me semble que c'est une question de sous. Lorsque l'Etat prend de plus en plus de services à sa charge, moins il a de moyens à partager par personne (même s'il augmente les impôts). Il est logique que les personnes qui prennent au sérieux leur rôle de "pater familias" se tournent vers des métiers mieux rénumérés, laissant la place à ceux et celles : 1) dont le salaire, même minable, ne serait de toute façon qu'un second apport au budget du foyer familial ; 2) les incapables, qui ne peuvent trouver mieux : 3) les inconditionnels (on peut parler de vocation) qui exerceront les metiers de prof, medecin etc.. indépendamment de leur rénumeration,jusqu'à ce que la vie les oblige à renoncer. Ces derniers seront bien sûr les moins nombreux. Les deux premiers cas entraînent un baisse de qualité de prestations qui à son tour provoque une baisse de prestige des métiers en question et, par conséquent, un enchaînement de sélection négative. Un cercle vicieux est toujours facile à lancer ...
Parce qu'il faut avoir des nerfs sacrément solides pour bosser à rang égal avec des femmes.
RépondreSupprimerOu plutôt, exactement l'inverse : être une semi-larve.
Pour avoir bossé dans un certain nombre d'équipes largement, voire totalement féminines, en pharmacie, en labo d'analyses et en Junior-Entreprise, et sans préjuger de leur compétence, j'en tire les observations suivantes :
- il faut surveiller ses moindres paroles, faits et gestes car elles interprètent TOUT, et de travers la plupart du temps ;
- elles cherchent en permanence l'équilibre là où il faut être efficace ;
- d'ailleurs je les soupçonne d'être à l'origine de cette saloperie de positive thinking ;
- elles ont tendance à transformer un déjeuner de travail en réunion Tupperware (oui, le trait est grossi mais j'ai très vite l'impression d'être dans un salon de thé quand on commence à parler de son week-end pendant la préparation d'un audit financier) ;
- on perd un temps fou en encouragements, remerciements, dissolutions de malentendus, consolations, mises en scènes (pardon, présentations longues et inutiles d'un travail subsidiaire qui aurait très bien pu être anecdotiquement diffusé par mail et lu avec légèreté dans le TGV) et autres petites attentions et c'est usant à la longue ;
- zéro sens de l'humour à la machine à café : il est important de tout prendre au premier degré pour alimenter les ragots.
Cela dit, je connais autant d'exceptions qui confirment ces généralités. Des femmes fortes, qui sont des leaders nées, pointues dans leur domaine, qui n'ont pas vraiment de vie de famille ou qui ont vite divorcé parce qu'elles ne voulaient pas être socialement le chef au travail et biologiquement l'homme à la maison.
Du coup le vendredi matin ce sont elles qui choisissent le pub où l'équipe se retrouvera le soir.
Vous l'avez compris, celles-là s'épanouissent dans leur travail et recherchent a minima pour leur vie intime leur alter ego stricto sensu.
Mais ceux-là se sont déjà casés depuis longtemps avec des femmes fonctionnaires ayant du temps pour s'occuper des enfants.
Vite, mon parapluie à insultes !
Merci épicier pour votre description qui m'a bien fait rire ;))
RépondreSupprimerConcernant le 4) : Zemmour avance dans Le premier sexe que le féminisme a engendré une féminisation des hommes, et donc une moins grande aptitude de leur part à procréer, ce dont découle la dénatalité actuelle.
RépondreSupprimerCela dit, rien n'oblige les hommes à complaire à leur compagnes en jouant aux éphèbes. Il semble même que les femmes préfèrent les vrais mâles...
Vous trouvez ça drôle ? :)
RépondreSupprimerEssayez donc de rendre plus humaine et plus juste la mise au point d'un médicament, d'un moteur, d'un produit financier.
Essayez d'intégrer une bonne dose de positive thinking dans un dogfight, dans un équipage de navette spatiale, sur un forage pétrolier offshore.
Tout cela n'est que Marketing. Un beau jour des années 60, les femmes ont commencé à s'émanciper mentalement et financièrement de leur mari (ce qui est une bonne chose, enfin je crois) ; leur avis s'est mis à compter réellement au moment d'effectuer un achat et il a donc fallu promouvoir à grande échelle des valeurs "féminines" pour toucher ces millions de consommatrices.
Criticus, j'irais encore plus loin : je pense que ce que j'appelle le maéisme (en référence à Christophe Maé) mourra avec la crise. On commence à entrevoir dans la population des signes avant-coureurs de retour aux fondamentaux.
RépondreSupprimerJ'écrivais récemment à un ami :
Et de notre temps c'était pas la même chose... on se ligotait des heures durant au beau milieu d'une forêt tropicale, on regardait Terminator, Top Gun ou Des Hommes d'Honneur, la France faisait la guerre en Iraq puis dans les Balkans, on rêvait tous d'une F40 qui nous mènerait à destination à 290 km/h sans se préoccuper de l'impact écologique que ça avait (d'ailleurs à l'époque le dogme - j'ai bien dit dogme - était que la Terre replongeait dans une période glaciaire du fait du trou dans la couche d'ozone), on écoutait Nirvana et Metallica...
Ce sont des concepts quand même vachement éloignés de l'Auberge espagnole, de Christophe Maé et du commerce équitable.
Après ça les scientifiques te disent que les mecs ont des couilles de plus en plus petites d'une génération sur l'autre à cause des pesticides et des médicaments... mon cul, oui ! C'est parce que maman a pris le pouvoir des mains de papa et que le monde entier est atteint de gynécomastie !S'en suivait une référence au film Fight Club, qui arrive aussi à cette conclusion : la fameuse génération d'hommes élevés par des femmes.
Mon épouse a travaillé dans des équipes d'hommes et maintenant elle est dans une équipe de femmes. Devinez ce qu'elle préfère (un indice : la description du travail avec des femmes d'Epicier est d'une gentillesse extrême par rapport à la sienne).
RépondreSupprimerLe manque d'humour des équipes féminines est effectivement un trait frappant.
Pour Criticus, qui aime bien les navettes spatiales et les femmes : il paraît que les derniers mots enregistrés lors de l'accident de Columbia sont «NON ! Touche pas à ce bouton, salope !»
Bien entendu, l'analyse de Zemmour est juste. Les causes biologiques de la baisse de fécondité sont négligeables par rapport aux causes sociologiques.
Le recul de l'âge de la première grossesse, qui doit tout à des facteurs sociologiques, est prépondérant.
@ Épicier vénéneux« Après ça les scientifiques te disent que les mecs ont des couilles de plus en plus petites d'une génération sur l'autre à cause des pesticides et des médicaments... mon cul, oui ! »J'ai déjà lu les résultats d'une étude faisant état d'un QI plus élevé chez les enfants métissés.
RépondreSupprimerÉvidemment, l'échantillon n'était pas du tout représentatif. J'ai la fâcheuse impression comme vous que certains chercheurs se servent de la science pour légitimer certains de leurs fantasmes, comme on le voit dans le cas du réchauffagisme.
@ Franck BoizardIl est fou - pour ne pas dire plus - qu'alors qu'il devient de plus en plus manifeste avec les blocages que l'Université française ne sert plus à grand-chose, le mot d'ordre ne soit pas donné en haut lieu pour que les jeunes cessent de perdre des années à la fac, pour au final ne pas trouver de boulot, ou alors trouver du boulot beaucoup plus tard que s'ils avaient fait une formation courte. Avec des conséquences dramatiques en termes de natalité, bien évidemment...
Criticus, les scientifiques ayant fait cette étude se tireraient une balle dans le pied :
RépondreSupprimer- s'ils ont eu l'idée de faire pareille étude, c'est qu'ils sont persuadés que d'un point de vue sociologique le métissage est une bonne chose, et voulaient corroborer cette thèse avec un résultat biologique ;
- s'ils sont pour le métissage à ce point-là, gageons qu'ils sont aussi les premiers à couiner quand quelqu'un dit qu'à la naissance tous les hommes ne sont pas intellectuellement égaux ;
- dans ce cas, comment expliquer que des métis soient plus intelligents que des enfants de race pure, ce qui va contre leur logique, sinon par leur thèse sociologique, à savoir que le métissage c'est tellement bien que la nature elle-même change les règles ?
Remarquez, ce serait expliquer le mystique par encore plus de mystique ; ça ne me surprendrait pas.
Une question toute simple : avez-vous un jour songé à demander à une femme d'aujourd'hui si elle "consent" à être "protégée" ? Qui, dans le libéralisme selon "votre défintion", a "droit à la liberté" ?
RépondreSupprimerEt puis votre "amour démesuré" si bien connu de tous pour les enfants devrait vous rendre bien content de la baisse de la fécondité (?!)
En conclusion, vous êtes purement et simplement ce qu'on appelle un MACHO ! (mais c'est le contraire qui m'aurait surprise !)
Tetatutelle,
RépondreSupprimerJusqu'à maintenant j'ai été patient avec vous.
Mais vos jugements péremptoires et infondés commencent à user ma patience, il ne faudrait pas que vous confondiez patience et complaisance.
Je vais donc vous mettre les points sur les i :
1) Votre ton et vos propos sont ceux d'une déséquilibrée mal dans sa peau.
Vous ne comprenez rien à rien, vous vivez sur votre planète.
2) Vous n'avez aucune idée de ce qu'est un enfant et de ses besoins.
Si vous éduquiez un enfant suivant vos principes, vous en feriez un gibier de psychanalyse.
3) Vos jugements sur ma personne sont exactement à l'inverse de ceux que je connais chez mes familiers. Vous me reprochez des défauts que je n'ai pas et, inversement, vous ne voyez pas ceux que j'ai.
4) Vous n'apportez rien à ce blog, sauf à estimer qu'il faut toujours avoir une folle chez soi.
Je vous prierai désormais de ne plus y faire de commentaires.
Que cela vous agrée ou non, peu me chaut, je suis ici chez moi.
J'espère avoir été clair.