La science est fondamentalement anti-démocratique : le nombre ne fait rien à l'affaire et tous les avis ne s'y valent pas.
Elle entre donc en collision frontale avec l'hyper-démocratie de nos sociétés qui est basée sur l'axiome que tout le monde peut émettre une opinion sur n'importe quel sujet avec une égale légitimité.
Axiome qui peut se comprendre dans le domaine purement politique, mais qui, étendu à tous les autres, devient grotesque. Auriez vous recours à un referendum pour décider de quelle maladie vous êtes atteint ou préféreriez vous avoir recours à un seul homme mais un spécialiste ?
C'est bien à ce type de grotesque, sans que cela paraisse choquer, que nous assistons quand nous entendons Jean-Louis, Yann, Nicolas et José donner à tort et à travers leur avis sur les OGMs, le nucléaire ou le climat.
Je crains que ça soit la facilité qui l'emporte, l'émotion collective, la magie, la peur, l'approximatif et non la réflexion individuelle, la rationalité, l'incertitude, la rigueur.
Que tout cet obscurantisme prenne prétexte de la science me fait peur pour l'avenir de celle-ci. A force de l'utiliser à tort et à travers, on court le risque qu'elle ait perdu sa valeur aux yeux des peuples quand nous en aurons réellement besoin.
C'est pourquoi il me semble d'autant plus important de défendre la science, à commencer par la première de ses démarches, qui déplaît tant aux médias et aux politiques, qui est de dire «on ne sait pas» quand on ne sait pas.
Le crime des réchauffistes contre la science n'est pas d'avoir émis une hypothèse, c'est de la présenter comme une certitude incontestable et (presque) incontestée.
(A propos des manipulations des réchauffistes, il y a celle sur les ours blancs qui me fait rire - voir ce très bon article).
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Franck,
RépondreSupprimerPuis je faire un lien sur cet article depuis mon blog?
Merci de votre retour,
Nicolas
OK
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