Quand Dominique Venner ne parle pas de Pétain ou de De Gaulle (pour le premier, contre le second), il lui arrive d'écrire des choses intéressantes.
Il analyse les quatre idéologies sorties de la première guerre mondiale : wilsonisme (démocratie messianique à l'anglo-saxonne), communisme, fascisme et nazisme.
D. Venner est conservateur, c'est-à-dire qu'il ne donne pas à la politique des buts religieux (améliorer le sort de l'humanité, le salut par la politique) et ne croit pas aux progrès de l'esprit humain.
Il est donc détaché des idéologies qu'il analyse. On sent tout de même une mélancolie de ce que le fascisme aurait pu être.
Des quatre analyses, celle du nazisme est de loin la plus faible puisque Venner se met dans l'optique de la légende suivant laquelle Hitler a été surpris par la guerre et a été stratégiquemnt nul.
Les quatre «isme» étaient des essais pour résoudre les contradictions des sociétés modernes.
Je me suis alors fait la réflexion que nous pourrions voir encore une tentative de résolution des contradictions de la démocratie représentative.
Nous allons vers un étrange fascisme mou. L'ardeur guerrière qui servait de moteur au fascisme est remplacée par le maternalisme et sa pseudo-phlosophie droitdelhommiste, d'où une mollesse rageuse, une indolence colérique, une générosité sectaire, une compréhension étouffante, un consensus castrateur.
Etant de la «France d'avant», j'ai quelquefois l'impression de vivre sur une autre planète. Alors, pris par ce sentiment d'étrangeté,je m'amuse à titiller le consensus obligatoire. Par exemple, j'ai douté en présence de collègues du bienfait de la féminisation des armées (1). C'est puéril, mais cela m'amuse.
En tous les cas, Venner croit dur comme fer qu'on peut endormir de vieux peuples comme les peuples européens, mais qu'il n'est pas si aisé de tuer en eux la fierté et que, ce faisant, tout espoir d'un retour de l'Europe dans l'histoire n'est pas perdu.
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(1) : c'est pure provocation de ma part. La féminisation des armées m'interroge plus qu'elle ne me dérange.
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Il n'y a rien d'étonnant à cela puisque nous avons inscrit la parité dans toute notre société... Pour autant, sont-elles envoyées au feu?
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