Xavier Beauvois, lors de la remise de son César du meilleur film, a fait un discours tout à fait convenu sur la «tolérance», «ne pas avoir peur des autres» et critiquant Zemmour. Pour quiconque a vu son film Des hommes et des Dieux, de tels propos sont grotesques, en opposition avec le récit dramatique du massacre des moines.
Commentant ce passage, Alain Finkielkraut a eu le mot juste : «Xavier Beauvois ne voit pas ce qu'il montre». J'ai fait le même constat il y a peu à propos de Bertrand Tavernier.
Les cinéastes français sont tellement imprégnés jusqu'à la moelle de politiquement correct qu'ils en arrivent à s'aveugler sur ce que leur sens artistique leur fait montrer dans leurs œuvres (quand celles-ci sont bonnes).
C'est dramatique, pitoyable. Des gens comme Tavernier ou Beauvois sont à plaindre du point de vue artistique.
Mais nous tenons là une bonne définition du politiquement correct : «Surtout ne pas se fier à ses sens et à son intelligence, surtout ne pas voir ce qu'on voit. Répéter en fermant bien les yeux le discours autorisé.»
C'est une définition possible de la bêtise la plus crasse. Et de la lâcheté.
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