Le mariage homosexuel autorisé par l'Etat de NY : une avancée ... vers le précipice de la décadence et de la folie.
Allez, trêve de plaisanterie, ce qui m'irrite le plus dans ses histoires de «mariage» homosexuel, c'est cet appétit de destruction de toute intelligence, de tout ordre, de tout discernement.
Une société qui est conne au point de légaliser le mariage homosexuel est vouée à la disparition. Mon drame, c'est que cette société, c'est celle dans laquelle je vis.
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Publié sur Valeurs Actuelles
Anne-Marie Le Pourhiet : “Une abolition du discernement”
Entretien par Laurent Dandrieu le jeudi, 23/06/2011
Pour le professeur de droit public, la question du mariage homosexuel est un non-sens.
La gauche et une partie de la droite se sont déclarées pour le “mariage homosexuel” : quʼen pensez-vous ?
Leur position nʼa tout simplement pas de sens : un jugement rationnel ne peut pas être “pour” une contradiction logique. Le mariage se définit comme lʼunion dʼun homme et dʼune femme, et la finalité de son institution juridique est de garantir la stabilité du couple et la protection de sa descendance. Cʼest ce que consacre lʼarticle 12 de la Convention européenne des droits de lʼhomme : « À partir de lʼâge nubile, lʼhomme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille selon les lois nationales régissant lʼexercice de ce droit. » La revendication du lobby gay tend donc à dénaturer la définition du mariage pour lui faire perdre son sens et sa fonction. Cʼest comme si lʼon disait que la marche est discriminatoire parce quʼelle consiste à se déplacer en mettant un pied devant lʼautre et que ceci nʼest pas accessible aux unijambistes ni aux nourrissons. Pour le coup, on marche vraiment sur la tête et le code civil va devenir “folle”.
Que répond la juriste à ceux qui justifient ce “mariage” par une sorte de “droit à lʼamour” ?
Lʼamour nʼa rien à faire dans le code civil. Bien au contraire, lʼinstitution du mariage tend à stabiliser une union et les obligations qui en découlent au-delà du sentiment amoureux, toujours plus ou moins éphémère. Cʼest dʼailleurs la raison pour laquelle la génération actuelle de “zappeurs” boude le mariage au profit des unions “jetables” comme le Pacs.
Cet argument de lʼamour est stupide mais aussi dangereux car il peut être opposé à toutes les normes qui régissent le mariage. Si un homme aime trois femmes qui lʼaiment aussi, on va arguer que lʼinterdiction de la polygamie est discriminatoire ; si un frère et une sœur sʼaiment, il faudra lever lʼinterdiction des mariages entre parents ; si des adolescents de 14 ans sʼaiment, il faudra supprimer la condition dʼâge nubile...
Tous les grands totems et tabous qui structurent nos sociétés sont susceptibles dʼêtre torpillés au nom de lʼamour et par lʼidéologie du gender qui prône lʼindifférenciation généralisée et le relativisme absolu. On le voit avec le mouvement de lʼécologie profonde (deep ecology) qui prône lʼindistinction entre lʼhomme et lʼanimal et qualifie de “spécisme” (discrimination à raison de lʼespèce) le fait de refuser des droits aux animaux. Le Conseil constitutionnel rappelle régulièrement que le principe dʼégalité nʼimpose pas de traiter de la même façon des situations différentes, mais la rhétorique du gender consiste à alléguer quʼil nʼy a pas de différence entre hétérosexualité et homosexualité puisquʼil nʼy a pas de différence entre hommes et femmes... CQFD.
Y a-t-il un fondement idéologique commun derrière ces revendications multiples
Une partie de la droite ne semble pas du tout apercevoir le caractère néomarxiste de ces doctrines où lʼon a remplacé la dictature du prolétariat par celle des minorités ethniques, sexuelles ou autres et où lʼon propose de réaliser au forceps une égalité de fait en employant les mêmes procédés liberticides que dans les régimes totalitaires.
Philippe Muray avait bien perçu quʼentre le communisme et le communautarisme, il nʼy a que quelques lettres de différence : les méthodes des “Khmers roses” nʼont rien à envier à celles de leurs cousins rouges, à commencer par le fait dʼinterdire toute expression dʼune dissidence intellectuelle, immédiatement qualifiée de “phobie”, cʼest-à-dire de maladie mentale à éradiquer par un traitement psychiatrique adéquat. Il convient aussi dʼinculquer la doxa à la jeunesse en rendant son enseignement obligatoire dans les écoles : dʼoù lʼintroduction à lʼécole des cours dʼ“identité de genre”... Tout un programme que la droite serait cependant bien inspirée dʼabandonner à la gauche.
Comment expliquer quʼil y ait à droite une perméabilité intellectuelle à ces dérives ? Il y a une part de clientélisme électoral, une part aussi de sensiblerie victimaire ; il y a aussi une grande faiblesse intellectuelle, qui transforme certains élus en perroquets des lobbies. Dʼautant que ceux-ci savent provoquer la trouille, par des tactiques terroristes maccarthystes. Ce qui fait quʼaujourdʼhui le Parlement devient de plus en plus une Chambre dʼenregistrement des souhaits des minorités. Or celles-ci veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Lʼimpératif de non-discrimination est en train de devenir une abolition du discernement.
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