Vais-je conclure qu'il faut partir d'Afghanistan ? Non.
J'ai lu Le rivage des Syrtes, je connais l'histoire des guerres d'Indochine et d'Algérie. Dans un pays en complète décadence comme le nôtre, il est bon qu'il y ait quelque part une guerre des confins. Les jeunes gens avides d'aventures et de sacrifices peuvent encore y trouver un exutoire à leurs rêves, loin de notre société qui s'affaisse dans la mollesse de l'agonie.
Imaginez, hypothèse plausible dans les deux prochaines années, que la France se retire des tous les conflits où elle est engagée. Le budget de l'armée ne serait-il pas aussitôt transformé en allocations pour parasites et assistés, achevant de nous noyer dans le matérialisme le plus égoïste et le plus stérile ?
Pour entretenir l'idée élevée que nous nous faisons de l'homme, il est nécesaire que des soldats continuent à mourir pour la patrie, même si la patrie ne le mérite plus.
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