Les guerres coloniales nous ont appris deux choses :
> pour gagner une guerre, il faut savoir pourquoi on la fait et pour quels objectifs.
> pour gagner une guerre, il faut s'en donner les moyens, pas toujours propres, et accepter les sacrifices nécessaires.
Nous en sommes évidemment loin : aujourd'hui, les medias traitent de la mort de quatre soldats français comme s'ils avaient été victimes d'un accident domestique. La mort acceptée au service d'une mission, qui fait la grandeur du soldat, est totalement occultée, quelquefois avec la complicité des familles (1).
Dans ces conditions, il est inutile d'espérer un débat honnête et droit sur la guerre française en Afghanistan. C'est pourquoi il me semble, en désespoir de cause, qu'il vaut mieux se retirer. Retrait d'ailleurs prévu en 2014, accélérer le mouvement serait une lâcheté.
Comprenez moi bien : la France a de solides raisons de se battre en Afgahnistan. Mais ces raisons ne sont pas politiquement correctes, ce ne sont pas les bisounoursesques drouad'loume. Elles ne permettent pas d'exposer une grande âme au journal de 20h. Donc elles ne comptent pas.
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(1) A l'opposé de cet esprit pleurnichard, on peut rappeler, en hommage, ces vers de Victor Hugo :
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau !
Gloire ‡ notre France Èternelle !
Gloire ‡ ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
¿ ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
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