Un des invités a eu une cette phrase : "Je sais poser le diagnostic de la crise mais je ne vois pas de solution démocratique."
Les invités faisaient l'analyse dont je vous fais part depuis des années. Un élu pense avant tout, voire exclusivement, à être réélu et, en conséquence, repousse les problèmes devant lui jusqu'à ce qu'ils soient insolubles.
C'est particulièrement vrai en France où, pour exister, un politicien doit distribuer les places et les avantages.
Les problèmes enflent jusqu'à devenir inacceptables pour certaines populations. Mais comme il n'y a pas de solutions, il faudra bien que ces populations acceptent l'inacceptable.
Et comment force-t-on à accepter l'inacceptable ? En sortant de la démocratie.
C'est déjà le cas pour la fiscalité : elle est tellement confiscatoire qu'elle a perdu toute légitimité et que seule la peur de la force brute du fisc tient l'édifice, ce qui est par nature antidémocratique.
Mais nous parlons là de chômeurs non indemnisés pour pouvoir payer les salaires des fonctionnaires, de retraites diminuées pour payer les subventions des assistés de banlieue et toute cette sorte de désastres.
Tout cela ne pourra se faire que par l'intermédiaire d'une forme ou d'une autre d'oppression (et avec le bourrage de crânes des médias). Certes, il n'y a pas de changement de nature au premier abord : il s'agit de l'aggravation de l'oppression oligarchique que nous connaissons déjà. Mais il se peut que, à force d'augmenter le degré d'oppression, on finisse par aboutir à un changement de nature.
Vous connaissez ma poignante inquiétude.
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