Barack Obama, François Hollande, David Cameron et, dans une bien moindre mesure, Nicolas Sarkozy ont un point commun : avant d'être élus, ils n'avaient exercé aucune responsabilité nationale et, surtout, ils étaient totalement vierges d'idées.
Aucune doctrine, aucune méditation, par certains cotés, aucun caractère, ils étaient des pages blanches sur lesquelles l'électeur pouvait projeter à loisir ses fantasmes. Quand on lit ce qui a pu être écrit pendant leur campagne électorale sur ces hommes plutôt insignifiants, quand on se rappelle les espoirs qu'ont pu susciter ces politicards sans envergure, on ne peut qu'être impressionné par la puissance du mécanisme de projection.
C'est ce qui a fait leur succès. Aucune pensée, aucun caractère, aucun passé, rien qui puisse accrocher le ressentiment. Ils ont été élus en raison même de leur insignifiance.
Mais vient à l'esprit la phrase de Talleyrand : «C'est un grand avantage de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser».
Nous sommes en plein dans le paradoxe démocratique : les qualités pour être élu sont différentes des qualités pour gouverner.
Car cette insignifiance qui les a portés au poste suprême persiste une fois au pouvoir. Il n'y a pas de magie pour la faire disparaître.
Dans le Fil de l'épée, Le Chef est jaloux d'imprimer sa marque à l'action. Au contraire, ces hommes ont réussi en se laissant porter par les événements. Il est illusoire d'en attendre rien de bon. S'ils pouvaient se contenter de ne pas faire de conneries, cela serait déjà bien, c'est probablement trop demander.
vendredi, août 03, 2012
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