Tout à ma colère et à mon fou rire -les deux mêlés, c'est étrange-, j'ai cité François Hollande de manière erronée.
Il n'a pas dit :«Exercer le pouvoir, c'est dur».
Il a dit : «Exercer le pouvoir, aujourd'hui, c'est très dur».
Il a beau ajouter ensuite qu'il le savait, le fait qu'il l'avoue ne laisse guère de doute sur sa mauvaise préparation psychologique : il voulait la place pour lui-même, pour la gloriole, pour le faste, mais n'a jamais eu l'intention d'en faire usage pour le bien commun, il n'a jamais médité sur le pouvoir et son exercice. Sinon, il aurait su sans éprouver le besoin de le dire.
Le «aujourd'hui» révèle qu'il s'apitoie sur lui-même : quand on se regarde le nombril, on croit toujours que les malheurs qu'on subit sont les plus grands jamais survenus. De plus, cette chochotte insiste, ce n'est pas dur, «c'est très dur». Ridicule !
C'est aussi révélateur d'un trait de plus en plus fréquent de nos politiciens : l'inculture. L'ignorance crasse.
Sans remonter à la longue litanie des empereurs romains assassinés, tout homme disposant d'un minimum de culture sait que l'exercice du pouvoir a toujours été exigeant et que, à tout prendre, «aujourd'hui», cela serait plutôt moins difficile que par le passé.
On n'a pas essayé de l'assassiner ? On n'a pas accusé son épouse (c'est vrai qu'il n'en a pas) de participer à des partouses ? On n'a pas accusé son gendre de malversation ? La presse ne l'a pas trainé dans la boue ? Il n'a pas eu à décider d'envoyer des milliers de jeunes Français à la mort ? Il n'a pas eu à faire face à la menace d'un désastre militaire ?
Alors, de quoi se plaint-il, exactement, ce petit monsieur ?
S'il avait un minimum de culture, il saurait qu'il est mal placé pour gémir.
Enfin ... Je vais me plonger dans la lecture de la correspondance de Pompidou. Lui, il connaissait l'histoire et la littérature. Ca me consolera.
Voici une lettre que ni N. Sarkozy ni F. Hollande (ni, bien entendu, C. Duflot) n'auraient pu écrire :
Lettre de Pompidou à Chaban-Delmas
Addendum :
Je me demande si nous ne faisons pas une erreur sur François Hollande. Nous le prenons pour un homme. En fait, il a des réactions féminines, qui ne nous étonneraient pas de Ségolène Royal : pas d'autorité, mais de l'autoritarisme, beaucoup de sentiments et de magouilles. Ah, s'il pouvait plutôt prendre exemple sur Margaret Thatcher ...
On n'oubliera pas qu'Eric Zemmour avait glosé sur la différence entre JM Le Pen et F. Hollande interrogés sur la dépression post-campagne électorale : Le Pen parle de "post-coïtum, animal triste", expression virile, tandis que Hollande parle de "baby blues", expression féminine s'il en est.
De là à voir dans son embonpoint un substitut de grossesse ... Il a maigri pour la campagne, pour nous faire croire qu'il était un homme, et il reprend après l'élection, avec son ventre, sa vraie nature, féminine. D'accord, c'est un peu tiré par les cheveux.
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