vendredi, janvier 03, 2014

Une nouvelle Reconquista ?

L'histoire de la Reconquista est fort mal connue en France (je ne sais pas si elle l'est vraiment mieux en Espagne).

Je pense pourtant qu'il y a de nombreux points de similitudes avec notre situation et des enseignements à en tirer :

> l'occupation musulmane de l'Espagne s'est faite par les armes mais, surtout, par une colonisation progressive permise par l'absence de réactions des chrétiens, divisés entre eux, et dont certains n'hésitaient pas à s'allier à l'envahisseur pour avoir un appui dans leurs querelles internes. Evidemment, cela rappelle les socialistes organisant le Grand Remplacement façon Terra Nova.

> malgré tout le blabla sur la merveilleuse harmonie de Grenade, les non-musulmans étaient cantonnés à un statut inférieur qui n'avait rien d'un lit de pétales de roses.

> à un moment, qu'on a oublié, dans ce Moyen-Age que certains chrétiens considèrent comme un âge d'or, le christianisme était en telle perte de vitesse qu'on soupçonnait de puissants seigneurs de se convertir à l'islam, la religion montante (il y a toujours des petits malins pour se mettre du coté des futurs vainqueurs). C'est ce qui a donné le substrat de de l'accusation de Philippe Le Bel contre les Templiers de s'être convertis en mahométans.

> et sont venus perturber cette belle mécanique de conquête, écrite d'avance, Saint Bernard, Saint François d'Assise, Saint Dominique et Saint Thpmas d'Aquin (1), qui ont profondément renouvelé l'Eglise, lui redonnant un souffle de vie comme jamais (n'oubliez pas que Saint François d'Assise, souvent présenté comme un gentil garçon pacifiste est allé prêcher les Infidèles).

Comme fait remarquer Chesterton, la particularité de l'Eglise n'est pas de mourir mais de ressusciter.

> la reconquête a été très longue. Elle est repartie de la base, pas du pouvoir.

> les muzes sont toujours divisés entre eux. Il faut en profiter.


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(1) : copié sur Dreuz :

En 1258, SOS racisme n’a pas réussi à trainer Saint Thomas d’Aquin devant les tribunaux pour incitation à la haine raciale. Les journalistes du Monde ne l’ont pas traité d’islamophobe. La liberté de penser a, depuis, beaucoup régressé.

Thomas d’Aquin explique par quels moyens Mahomet a obtenu si facilement l’adhésion à sa « religion » : « Mahomet a séduit les peuples par des promesses de voluptés charnelles au désir desquelles pousse la concupiscence de la chair. Lâchant bride à la volupté, il a donné des commandements conformes à ses promesses, auxquels les hommes charnels peuvent obéir facilement. »

Il reproche au « prophète » Mahomet de s’adresser essentiellement aux imbéciles : « En fait de vérités, il n’en a avancé que de faciles à saisir par n’importe quel esprit médiocrement ouvert…D’ailleurs, ceux qui dès le début crurent en lui ne furent point des sages instruits des sciences divines et humaines, mais des hommes sauvages, habitants des déserts, complètement ignorants de toute science de Dieu, dont le grand nombre l’aida, par la violence des armes, à imposer sa loi aux autres peuples. »

Puis d’Aquin met les pieds dans le plat et explique pourquoi Mahomet est un mystificateur et un faux prophète :

« Par contre, il [Mahomet] a entremêlé les vérités de son enseignement de beaucoup de fables et de doctrines les plus fausses. Il n’a pas apporté de preuves surnaturelles, les seules à témoigner comme il convient en faveur de l’inspiration divine, à savoir quand une oeuvre visible qui ne peut être que l’oeuvre de Dieu prouve que le docteur de vérité est invisiblement inspiré. Il a prétendu au contraire qu’il était envoyé dans la puissance des armes, preuves qui ne font point défaut aux brigands et aux tyrans. Aucune prophétie divine ne témoigne en sa faveur : bien au contraire, il déforme les enseignements de l’Ancien et du Nouveau Testament par des récits légendaires, comme c’est évident pour qui étudie sa loi. Aussi bien, par une mesure pleine d’astuces, il interdit à ses disciples de lire les textes de l’Ancien et du Nouveau Testament qui pourraient le convaincre de fausseté. »

Saint Thomas d’Aquin tire de sa somme la seule conclusion logique. Transposée en 2012, elle fera rire les intellectuels et journalistes, lesquels ont oublié depuis longtemps tout repère honorable : « C’est donc chose évidente que ceux qui ajoutent foi à sa parole croient à la légère. »

A Bologne, au 14e siècle, Mahomet était également tenu pour ce qu’il était. Le cardinal archevêque de Bologne subit en ce moment des pressions des musulmans pour qu’il retire de la basilique de St. Petronio la grande fresque représentant le diable tirant le corps nu de Mahomet en enfer en tant qu’hérétique.

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