Les profs : témoignage de JP Brighelli
Quiconque a fréquenté des profs a pu remarquer les caractéristiques suivantes (bien sûr, il y a des exceptions, mais ces généralités tiennent assez bien la route) :
● ils ont un avis sur tout et un art consommé de monopoliser la conversation. C'est d'ailleurs ce qui finit par faire fuir les non-profs.
● leur expérience du monde reste très limitée, leur savoir est avant tout théorique et très peu empirique. L'exception notable vient quelquefois de ceux qui ont un conjoint non-prof ou non-fonctionnaire, c'est plutôt rare.
● ils restent avant tout des gens qui n'ont jamais été assez mûrs pour oser sortir du cocon de l'école, d'où leurs verdicts tranchants d'adolescents attardés, qui jugent de tout mais ne connaissent rien. Comme les adolescents, ils sont très vulnérables aux idéologies qui expliquent le monde avec une clé unique. Dit autrement, ce sont des demi-intellectuels : des manieurs de mots et de concepts pas assez fins pour les prendre avec un peu de distance. De nombreux signes montrent que le niveau de connaissance et de finesse, des profs diminue.
● ils vivent dans un autre monde que le Français ordinaire. Ils ne vivent pas au même rythme, ils n'ont pas les mêmes préoccupations, pas les mêmes problèmes.
Le phénomène de meute décervelée décrit par Brighelli est possible chez tout groupe humain, il est accentué chez les profs par les traits que je viens de vous décrire. J'ai eu des échos de salle des profs atterrants.
Le plus marrant est que mon portrait des profs convient aussi à Brighelli, qui montre un comique involontaire fort distrayant quand il explique que le problème du système éducatif le plus bureaucratisé du monde (à part la Corée du Nord ?) est victime du libéralisme.
Le fait qu'il y ait 130 profs dans l'Assemblée Nationale actuelle explique beaucoup de nos malheurs. Ayrault était prof. Christian Eckert, l'un des plus abrutis dans un groupe qui en compte beaucoup, était prof. Les profs ont des idées définitives sur tout et beaucoup de temps libre : le profil idéal du militant bas de plafond. Vous connaissez ma solution, à l'anglaise (Grande-Bretagne qui n'est pas connue pour être le berceau de la tyrannie) : tout fonctionnaire qui veut se présenter à une élection doit d'abord démissionner de la fonction publique.
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Kersaudy sur Hollande
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