La stratégie de la dinde
Vous connaissez la stratégie de la dinde : en extrapolant ce qui lui arrive tous les jours, la dinde conclut que les humains sont là pour la nourrir et qu'elle ne doit s'inquiéter de rien. Puis arrive Noël.
Taleb en parle à propos des cygnes noirs.
Une armée digne de ce nom doit être gérée en dépit du bon sens financier. En effet, elle doit faire le plein de redondances, de doublons, de fonctions inutiles à courte vue, car, pour faire face à l'imprévu, et l'ennemi n'étant pas un imbécile, la guerre est forcément pleine d'imprévus, l'inutile et le redondant sont indispensables.
Vous me direz que les moyens financiers ne sont pas extensibles à l'infini et qu'il faut bien choisir. Certes, mais le moins possible, c'est pourquoi il faut, pour assurer une bonne défense, être le plus riche possible.
La guerre est une nécessité vitale (qui justifie, au fond, l'existence de l'Etat, nos politiciens semblent l'oublier), c'est aussi un luxe.
Notre pays où l'achat de clientèles électorales et l'embauche de fonctionnaires inutiles sont devenus les priorités financières écrasant tous les autres besoins, nous n'avons plus les moyens de faire la guerre (sauf la guerre atomique, peu probable).
Ne vous laissez pas tromper par l'actualité : combattre quelques bandes d'abrutis en 4x4 dans un coin de désert n'a rien à voir avec la guerre que pourrait nous faire un ennemi déterminé et organisé.
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