A un commentateur de Philippe Bilger, qui disait que l'opposé du « vivre ensemble » était le « chacun pour soi », j'ai répondu ceci :
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L'opposé de « vivre ensemble», c'est « vivre au pays».
C'est-à-dire non plus vivre sur un territoire administratif, un terrain vague sans identité, où chacun, comme dans une auberge espagnole, amène sa gamelle, où l'Etat essaie de faire régner de force une paix précaire entre des communautés hostiles, mais vivre dans sa patrie, la terre de ses pères, qu'on a reçue en héritage et qu'on veut transmettre à ses enfants, à laquelle on se sent lié par l'histoire, la langue et la religion, dont on peut se dire "mon père et le père de mon père ont peut-être regardé ce paysage, ont peut-être travaillé dans ce champ". Vivre au pays, c'est vivre avec des familiers et non avec des étrangers. Vivre au pays, c'est ne pas se sentir étranger dans son propre pays.
On peut devenir Français quand on n'est pas né Français, mais à petite dose et avec de grands efforts, certainement pas par millions, et certainement pas quand on est issu d'une religion et d'une culture qui se sont construites sur l'hostilité radicale et guerrière à tout ce qui n'est pas elles.
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C'est un peu emphatique, cela rencontre vite des limites dans une civilisation urbaine, mais j'y tiens.
samedi, janvier 02, 2016
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